22/05/06 (B351-A) UAD : communiqué pour demander la fin des opérations policières et du blocus dans le Nord et la libération de toutes les personnes arrêtées par le régime policier.
Union pour l’Alternance Démocratique (U.A.D)
(AR.D, U.D.J, M.R.D)
Djibouti, le 21 mai 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE
Cinq ans jour pour jour après la signature de l’Accord de Paix définitive du 12 mai 2001 et au lendemain d’une parodie d’ « Elections Régionales et Communales 2006 », le régime a lancé une expédition punitive ciblée sur le Nord de la République. Campagne éperdue qui s’est traduite sur le terrain par un inacceptable blocus alimentaire et sanitaire, immobilisation abusive de véhicules privés, de caravanes, confiscation des rares vivres disponibles dans les campements, arrestations arbitraires de civils innocents et leur transfert au centre de détention de Nagad au sud de la capitale…
Ces gesticulations guerrières surviennent dans un contexte politique marqué par des échecs politiques successifs et prévisibles : blocage du processus de Paix, abandon des régions et des populations rurales massivement opposées à la version officielle de la décentralisation ; d’où une impasse politique gravissime provoquée par l’absence dc tout dialogue et fuite en avant permanente.
Jusqu’à quand ?
Tous ces facteurs s’expliquent en grande partie par la déliquescence d’un Etat
responsable (le tous les maux qui rongent notre société.
Consciente d’incarner les aspirations populaires au changement et déterminée à
sauver notre pays du naufrage , l’Union pour l’Alternance Démocratique (U.A.D.)
réunie en séance extraordinaire le dimanche 21 mai 2006 :
- Exige le rétablissement immédiat de la liberté de circulation (les biens et des personnes dans les régions actuellement sous état de siège,
- La libération sans condition des civils arbitrairement détenus,
- La restitution ou l’indemnisation de tous les biens privés injustement confisqués,
- La fin immédiate des opérations à caractère policière dans des régions gravement affectées par la sécheresse, ayant souffert du conflit civil jusqu’i février 2000 sans bénéficier d’aucune Réhabilitation digne de ce nom à ce jour.
L’U.A.D. reste convaincue qu’une sortie honorable de crise passe par le strict respect des institutions et des engagements solennellement souscrits.