23/05/06 (B351-B) Radio-trottoir : la folie continue à Djibouti. Trois articles de nos correspondants qui prouvent que les Djiboutiens n’ont pas perdu le sens de l’humour en dépit de toutes les difficultés qu’ils traversent ….

DRUGS CONNECTION

Contrairement à ce que tentaient d’expliquer certaines rumeurs non autorisées au lendemain de la nomination de l’actuel directeur de l’Hôpital Général Peltier (H.G.P.), l’expliquant comme une éviction de son prédécesseur (qui n’avait pas démérité sur le plan professionnel) pour cause de refroidissement des relations entre La présidence et la Primature Il n’en était rien !

Ces remaniements répondaient en réalité à des intérêts mercantiles et mafieux qui se traduisent aujourd’hui par la fourniture par Djibouti à la Somalie de 19 tonnes de médicaments…Gratis pro deo ? Certainement pas !

Le directeur de l’H.G.P. centralise et gère tous les dons offerts par l’O.M.S., l’UNICEF, et autres donateurs. Nommé par La présidence le docteur Mohamed Abdillahi dit Zourri-zourri et surnommé « haaf-haaf » (moitié-moitié) par le milieu parce ce qu’il s’accaparerait la moitié du marché, le nouveau directeur serait au centre d’un trafic structuré : réception des dons, détournement et revente de ces dons à la Somalie, Somaliland, ou ailleurs à des prix défiant toute concurrence loyale…

C’est de l’avis général public ce qui explique la pénurie des médicaments à Djibouti, les patients étant obligés d’acheter de leurs propres moyens plâtres, pansements, comprimés et autres solutés pour se soigner dans un hôpital public. Et ceci sans préjudice de ce que doivent casquer les patients pour chaque consultation

Le système des Nations Unies est-il dupe de toutes ces magouilles ?
C’est impossible !

Serait-il complice de ce trafic ?
Je ne lui ferai pas ce procès d’intention, simplement parce que je le sais obligé de coopérer avec ce qui reste de cet Etat.

Il faut être demeuré pour croire que les Djiboutiens s’accommoderont longtemps de cette injustice.

Un patient scandalisé !

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Le fabuleux destin de David HAWKER

A coups de campagne publicitaires dans les media publics, les Djiboutiens ont appris récemment la création d’un service de traitement de conteneurs à l’instar de ceux existant dans les grands ports régionaux…

En fait, la société dénommée « Djibouti Container Services » aurait été créée par l’insatiable Borreh( tout le monde connaît son Pygmalion…).

Elle a pour activités commerciales officielles le nettoiement et la réfection de conteneurs Jusque-là rien que de plus banal !

Mais ce que l’on ne dit pas aux Djiboutiens, c’est l’illégalité et l’arbitraire qui entachent son siège, sa direction, et la main basse qu’elle prétend faire sur ce marché.

Cette société est sise en zone franche (F.Z.Co). Or, il est de notoriété publique que la loi sur les zones franches stipule explicitement que ne peuvent s’y établir que les sociétés exerçant leurs activités vers l’export et l’export uniquement : première illégalité uniquement destinée à ne pas payer les impôts !

D’autre part, son gérant est Mr David HAWKER qui n’est autre qu’un dirigeant du Port Autonome International de Djibouti : c’est la deuxième illégalité puisqu’il y a conflit d’intérêt car cette société a passé un contrat avec le Port de Djibouti obligeant les lignes maritimes (PIL, MESSINA, MSC…) et les transitaires à facturer 3000FD par conteneur au profit de cette société….

Un inadmissible racket qui fait grincer des dents nos principaux clients Ethiopiens, les transitaires et les quelques petites entreprises jusque-là sous-traitées par les propriétaires des conteneurs : quelques cent mille conteneurs transitent par notre port dont à peine dix pour cent nécessitent nettoiement ou réfection.

Le port de Djibouti oblige donc les lignes maritimes à nettoyer un conteneur par an…ce qui représente à peu près un marché de trois cent millions de nos francs qui tomberont dans l’escarcelle exclusive de cette société si on les laisse faire…

Privé de ce marché qui me permettait jusque-là de faire vivre ma nombreuse famille, mon mot d’ordre dorénavant c’est : Haro sur cette association de malfaiteurs !

Un petit entrepreneur
Qui n’a pas l’intention de se laisser spolier !

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Humour : Bonnes et mauvaises nouvelles…

Selon « la Nation » du 22 mai 2006, la lutte s’intensifie sur le Front de la grippe aviaire apparue à quelques kilomètres du poulailler ultra moderne de Haramous.

La bonne nouvelle de la semaine annoncée par ce journal bien informé, c’est la sortie du dispensaire de Damerjog de la petite Choukry Abdi Robleh , fillette infectée par le virus H5N1 et miraculeusement guérie grâce à l’efficacité de la Santé publique Djiboutienne.

Mais la mauvaise nouvelle, en attendant que la communauté internationale débloque les 4 millions de dollars réclamés par « l’hyène matinale » (A.A. Miguil) pour enrayer la pandémie, c’est l’abattage inévitable d’une quarantaine de volailles domestiques de la capitale.

Malheureusement, le premier volatile condamné à bientôt rejoindre l’enfer sera le magnifique coq offert à Guelleh par ses amis, les sorciers de Diré-Dawa, au lendemain de sa deuxième investiture.

Tant mieux aurait hurlé le père Gouled, voisin de Guelleh à Haramous qui n’appréciait plus le chant matinal de ce joli oiseau venu des hauts plateaux éthiopiens.

Quant aux militaires de la garde présidentielle revenus bredouilles, après leur chasse à l’homme dans le nord, ils pourront désormais pointer leurs armes anti-aériennes (DCA) contre les pigeons locaux et oiseaux migrateurs.

Par ailleurs, nous apprenons avec soulagement que le journaliste vedette de « Gros Plan » Salah Ismaël expert de l’Affaire Borrel, ne présente plus la fameuse émission du vendredi soir, car apparemment infecté par le virus Hborrel95. Nous compatissons !

Un virologue traditionnel.