25/05/06 (B351-B) Ce qui est déshonorant pour IOG et ses « caciques » ce n’est pas dementir mais de se faire prendre en flagrant délit de mensonge ridicule. (Bouh Warsama). 

Dans ce conflit État/FRUD travesti en des « actes locaux de brigandage, voire de meurtres » et surmédiatisés par une presse et des médias aux ordres d’un pouvoir autoproclamé, l’émergence de quelques articles était «prévisible » dans ce qui fait office de presse locale.

Monceaux d’hérésies bien plus qu’informations qui se voudraient objectives, parlant d’actes de maintien de …« l’Ordre public » contre des  supposés « meurtriers » et autres « pillards » accusés d’avoir commis des actes « inqualifiables » dans le Nord du pays. 

Yacin Elmi Bouh, Sinistre (bien plus que Ministre) de l’Intérieur, a fait publier ces derniers jours un communiqué pour tenter de justifier « l’injustifiable ».

Dans une telle démarche comme sur le fond de ses écrits il faut y voir « l’odieux » qui est la porte de sortie du ridicule pour un pouvoir qui use et abuse de tous les artifices les plus vils pour tenter avec maladresse de se blanchir auprès des observateurs étrangers – qui ne sont pas dupes – dans toutes les « opérations de nettoyage » lancées contre les Afars ; celles déjà effectuées mais aussi celles à venir. 

A l’instar de ce qui se fit dans les années 90, par « sinistre interposé » le pouvoir d’Ismaïl Omar Guelleh ressort – depuis des mois et de ses caves nauséabondes – des amalgames par trop faciles accusant les populations Afars (sans les nommer directement) d’être « des malfaiteurs étrangers …pour la plupart…qui terrorisent la population locale et font régner l’insécurité dans ces paisibles localités ».

Ce ridicule là n’a pas de limite, il déshonore ceux qui osent écrire que « ces opérations qui ont été menées avec professionnalisme par les forces de sécurité se sont déroulées dans le calme et la sérénité ».

Certes nous n’en sommes pas aux bombardements au napalm des villages Afars du début des années 90 mais dans l’esprit de ce qui pourrait justifier des interventions ultérieures de plus grande… envergure, nous y sommes en « plein dedans ».

C’est ainsi que la peur du ridicule n’émeut pas le pouvoir d’IOG, il s’offre les pires lâchetés après avoir transgressé tous les accords que l’État djiboutien a pourtant signés. Il veut aujourd’hui réduire le FRUD historique au silence : non pas par le dialogue mais par la force et les subterfuges qu’il nous a déjà servis par le passé (sous la présidence de Gouled). 

A Djibouti comme hélas dans bien des pays d’Afrique, le but est d’évidence de tenter maladroitement de masquer ainsi – auprès de l’opinion internationale et des pays bailleurs de fonds – la bestialité des opérations de massacres « aveugles et sauvages » contre des populations locales sans défense, avant que le mot terrible de génocide – obligeant la communauté internationale à agir – ne soit enfin un jour prononcé (avoué), ici et là, craintivement, souvent trop tard, pour nommer ce que les cautions « externes » des oublis institutionnalisés s’acharnent à rendre incompréhensible.

Ces « cautions externes » préfèrent – elles aussi – garder bien évidemment leurs opinions publiques désinformées le plus longtemps possible, donc impuissantes tout en assurant leur bonne conscience grâce à une armada de discours, de voeux pieux, de déclarations de bonnes intentions et d’actions humanitaires.

Que représentent aujourd’hui dix, vingt, voire cinquante Afars incarcérés, torturés puis assassinés – assimilés a priori et pour la circonstance à des « meurtriers, brigands et autres pillards étrangers » sur ordre du pouvoir djiboutien actuel – face aux centaines de morts quotidiens au Darfour ou ailleurs ?

Si peu de choses hélas car – de plus et surtout – si l’on sait que « l’ORDRE » doit « IMPERATIVEMENT » régner à Djibouti et c’est bien cela l’essentiel pour certains ! 

Djibouti c’est « trop compliqué » ! entend-on souvent dire chez les hommes politiques occidentaux et dans certains médias qui se gardent bien de tenter de faire basculer l’immense système de l’édifice des mensonges pour mettre à jour des vérités qui dérangent, tant à Paris qu’au Palais de l’Escale. 


Illustration Roger Picon
Sur un tel système reposent les exploitations et les spoliations, les rouages obscurs du commerce des enfants en provenance de Somalie, d’armes et celui de la drogue, du détournement à peine masqué des fonds internationaux, les passe-droits de la pire espèce, les « réseaux de porteurs de valises » chargés de récupérer partie des « investissements » et les complicités politiques externes qui assurent le maintien des clivages internes. 

Ce système de criminalisation économique en lien avec la criminalisation des économies nationales (réseaux mafieux ou économies de guerre que l’on entretient dans la région), c’est « la part invisible de l’iceberg permettant de poursuivre impunément sous le voile d’un discours politiquement correct de paraît-il « bonne gouvernance » ou de « démocratie ». Discours tenu – comme c’est le cas à Djibouti – tant par le tyran local que par ses protecteurs occidentaux permettant de soutenir directement – ouvertement et intentionnellement – un état d’instabilité et de zone de non-droit permanent selon la formule du « Tout va bien ! 

Et  surtout DORMEZ EN PAYS».  Tout va bien à Djibouti ! mais pour qui ?. 

Ce « grand ami de la France » qu’est son Excellentissime le tyran IOG – décoré de la Légion d’Honneur, passé maître dans le chantage exercé dans l’affaire Borrel et qui n’hésite pas (quand bon lui semble) à faire brûler le drapeau tricolore sous les fenêtres de l’Ambassade à Djibouti – est assuré pourtant d’une longévité de par ses autoproclamations successives et d’une impunité que peu osent lui contester.

Caution et impunité que les Djiboutiens/Djiboutiennes lui refusent dans leur immense majorité tout en ayant si peu de moyen pour se faire entendre et aucun pour se faire écouter de l’occident. Le plus grave étant que tout est mis en œuvre à plus de 6 000 km de là afin d’éviter une quelconque mise en cause d’un système de représentations basées sur des simplifications rhétoriques réellement d’un autre âge ; sur un népotisme clanique local et minoritaire s’opposant aux revendications égalitaires des populations réduites à la pauvreté.

Populations asservies et qui pourtant réclament de plus en plus un partage équitable du pouvoir et des ressources, un autre avenir pour leurs enfants et certes pas le monopole tyrannique qui est l’une des causes des conflits à Djibouti.

La prédation économique est considérée pourtant – par les experts – comme une source d’enrichissement personnel et familial allant de pair avec l’accumulation excessive d’armes et sont parmi les principales causes des conflits dans le pays.