31/07/06 (B361) GED : communiqué du Porte-Parole du Gouvernement en Exil, Monsieur Mohamed Alhoumekani

MESSAGE
de soutien et de fraternité
aux habitants de Dire Dawa, victimes de trois explosions.

C’est avec la plus grande tristesse que les membres du Gouvernement en Exil ont appris que trois attentats avaient frappé sauvagement la ville de Dire Dawa. Fort heureusement, à l’heure actuelle, on ne dénonce aucune victime civile.

Selon les informations que nous avons reçues dans la soirée, de nombreux témoins dénonceraient une action des services secrets djiboutiens. La venue d’Ali Guelleh, dans cette ville, à plusieurs reprises, avant les attentats, pourrait donner un certain crédit à ces accusations précises.

Nous avons évoqué, au cours d’une réunion tenue en urgence, les différentes possibilités et il nous semble que la piste la plus probable, soit la piste djiboutienne. Dans un contexte sinon explosif, au moins très troublé dans la Corne de l’Afrique, personne ne peut écarter l’action des services secrets djiboutiens, au service de la politique la plus désastreuse pour la région.

Le double jeu d’Ismaël Omar Guelleh le conduit à :

  • soutenir efficacement d’un côté les islamistes en favorisant le transfert d’armes en provenance de l’Erythrée,
  • se rallier (officiellement seulement) de l’autre, aux thèses et aux objectifs américains,

C’est un signe évident de la confusion qui règne à Djibouti et plus particulièrement au Palais de l’Escale.

Les attentats d’aujourd’hui, de Dire Dawa, présentent des similitudes troublantes avec ceux qui se sont produits à Djibouti depuis l’attentat du Café de Paris, en passant par la Gare de Djibouti, la Poste ou l’avenue 13. A l’heure actuelle, nous sommes encore incapables de dénoncer avec certitude les auteurs, ni de porter des accusations graves, mais nous ne pouvons pas exclure la main de la SDS …

Depuis des mois, nous dénonçons les actes de déstabilisation qui sont le résultat de la politique étrangère du Gouvernement djiboutien et dont l’un des objectifs prioritaires semble être l’affaiblissement de l’Ethiopie. En s’alliant avec l’Erythrée, en soutenant les intégristes et en provoquant des tensions à la frontière somalilo-ethiopienne, le régime controversé de Djibouti ne fait que poursuivre une politique catastrophique et sans issue.

Au nom du Peuple Djiboutien et du Mouvement national de Libération, nous adressons à nos frères éthiopiens de Dire Dawa l’assurance de notre soutien le plus sincère et de notre profonde solidarité dans ces circonstances douloureuses.

Mohamed Saleh Alhoumekani
Porte-Parole du GED