15/11/06 (B369) Nouvel Obs : L’Etat français reste mobilisé.

NOUVELOBS.COM
| 15.11.06 | 17:38

La
ministre déléguée à la coopération Brigitte
Girardin a réaffirmé sa détermination de faire "toute
la lumière" sur la mort du juge Borrel.

La ministre
déléguée à la Coopération Brigitte Girardin
a déclaré devant l’Assemblée nationale que le gouvernement
est tout à fait déterminé à ce que toute la lumière
soit faite sur les circonstances exactes du décès du juge Borrel
en octobre 1995". Elle a ajouté que "nous souhaitons que,
dans cette affaire, toute l’instruction puisse se faire sereinement, à
l’abri de la pression médiatique, dans le respect des droits de chacun,
dans le respect de la présomption d’innocence, et également
dans le respect du secret de l’instruction".

Brigitte
Girardin a fait état de "difficultés" avec Djibouti
pour la mise en oeuvre de la convention d’entraide judiciaire entre les deux
pays sur cette affaire. Elle a néanmoins fait part de la volonté
de Paris de coopérer de manière "très étroite"
avec la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye, auprès de
laquelle Djibouti a déposé un recours en janvier.

Personne
"n’a tué" le juge

L’enquête
menée par Djibouti a conclu à un suicide et le président
djiboutien Ismail Omar Guelleh a réaffirmé mardi 14 novembre
que "personne n’a tué" le magistrat français.

La thèse
de l’assassinat a été privilégiée par l’enquête
judiciaire française en cours. Des hautes personnalités djiboutiennes
pourraient être mises en cause.
Deux repris de justice djiboutien en fuite, Awalleh Guelleh et Hamouda Hassan
Adouani, considérés comme de possibles exécutants d’un
assassinat ont été mis en octobre sous mandat d’arrêt
par la justice française.

Elisabeth
Borrel, l’épouse du juge, a affirmé que son mari enquêtait
sur des trafics d’armes et des attentats dans lesquels le président
Guelleh aurait été impliqué.