23/04/07 (B392-B) Affaire Borrel. L’inquiétude et la fébrilité montent à Djibouti. On envoie le Ministre de la Communication au créneau, pour tenter de désamorcer la bombe à retardement, parce qu’elle pourrait exploser au visage de Guelleh … (Info lecteur)

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ADI

Communiqué
du ministre de la communication et de la culture, porte-parole du gouvernement
djiboutien

DJIBOUTI (ADI) – 22 Avril 2007- Le ministre de la communication,
porte-parole du gouvernement a, dans un communiqué de presse publié
lundi, indiqué que la République de Djibouti « déplore
la citation inopportune de son nom » dans le cadre de la procédure
annexe à l’affaire Borrel dont l’objectif consiste, selon
le document, à déterminer d’éventuelles pressions
que le Ministère français de la justice aurait opérées
sur l’instruction de cette affaire.

Lire ci-après
l’intégralité du communiqué du ministre de la communication
et de la culture, porte-parole du gouvernement djiboutien, M.Ali Abdi Farah.

« La
République de Djibouti prend note de la mise en route d’une procédure
annexe à l’affaire Borrel dont l’objectif consiste à
déterminer d’éventuelles pressions que le Ministère
français de la Justice aurait opérées sur l’instruction
de cette affaire.
Djibouti déplore la citation inopportune de son nom dans cette procédure
particulière où le litige oppose, il y a eu lieu de préciser,
Mme Borrel et le Ministère français de la Justice.
Le gouvernement djiboutien entend mettre l’accent sur la mauvaise foi
de certains médias français qui induisent délibérément
en erreur les opinions publiques auxquelles ils font croire dans les différents
bulletins d’informations du 19 au 21 avril dernier que la nouvelle investigation
concernerait Djibouti qui ferait ainsi pression sur l’instruction.
Face aux manquements déontologiques de certains médias français,
la République de Djibouti refuse d’entrer dans le jeu de la manipulation
des opinions. Elle précise qu’elle demeure sereine, réaffirmant
par là sa totale innocence dans la mort du Juge Borrel.
La République de Djibouti relève par ailleurs qu’elle
n’est pas dupe pour ne pas se rendre compte que cette affaire constitue
un moyen de dissuasion de certains milieux français qui saisissent
toutes les opportunités pour tenter de discréditer Djibouti
et ressortent ainsi cette affaire à l’approche d’une importante
échéance électorale, les derniers jours de l’élection
présidentielle française.
Le gouvernement djiboutien réaffirme sa volonté de poursuivre
les rapports privilégiés qu’il entretien avec la France
et souligne que les provocations répétées de certains
milieux ne sauront déteindre sur les relations qui unissent les deux
pays.
Au sujet de l’affaire Borrel, la République de Djibouti rappelle
solennellement que sur le fondement de l’acceptation des autorités
françaises, le litige a communément été convenu
d’être traité par une juridiction tierce et indépendante
en l’occurrence la Cour de Justice de la Haye.

Les
deux parties, djiboutienne et française, restent dans l’attente
des délibérations de cette Cour Internationale de Justice