04/09/07 (B411) Affaire Borrel : une nouvelle instruction en marge de l’instuction sur l’assassinat du juge Borrel… nouveau rebondissement ? NouvelObs : Une juge instruit une plainte pour « pression sur la justice » (Michel de Bonnecorse, ancien patron de la cellule africaine de l’Elysée sous Chirac, pourrait être poursuivi dans ce cadre) (Info lectrice)
Une juge parisienne va instruire, contre l’avis du parquet, une plainte pour « pression sur la justice », déposée à l’encontre de l’ex-dirigeant de la cellule Afrique de l’Elysée, Michel de Bonnecorse.
Elisabeth Borrel. (Sipa)Emmanuelle Ducos, magistrate parisienne, va instruire, contre l’avis du parquet, une plainte pour « pression sur la justice » en marge de l’affaire Borrel à l’encontre l’ex-dirigeant de la cellule Afrique de l’Elysée, Michel de Bonnecorse, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
Cette plainte avec constitution de partie civile avait été déposée le 25 juin par Elisabeth Borrel, veuve du juge Bernard Borrel assassiné en 1995 à Djibouti dans des circonstances non élucidées.
La plainte vise une déclaration de Michel. de Bonnecorse au journal Jeune Afrique (29 avril-5 mai 2007) dans lequel il avait déclaré : « contrairement à ceux qui préjugent de l’assassinat de Bernard Borrel sur ordre des autorités djiboutiennes, je préjuge, moi, qu’il s’est suicidé ».
« Opinion personnelle »
« Les propos de Michel de Bonnecorse ne tendaient qu’à exprimer une opinion personnelle et pas à influencer des décisions de justice », a estimé le 2 août le parquet de Paris en requérant un refus d’informer.
La juge Emmanuel Ducos a écrit dans une ordonnance rendue lundi justifiant la nécessité d’instruire la plainte.
« Force est de constater que les propos de M. de Bonnecorse (…) peuvent constituer l’élément matériel du délit ».
Les domiciles parisien et provençal de Michel de Bonnecorse avaient été perquisitionnés mi-juillet par deux autres juges en charge d’une autre information judiciaire pour « pression sur la justice » ouverte à la suite d’une première plainte de Mme Borrel contre l’ex-porte-parole du Quai d’Orsay, Hervé Ladsous.
L’enquête française a privilégié dans un premier temps la thèse du suicide avant de retenir celle d’un meurtre après de nouvelles expertises. Le procureur de la République de Paris a officiellement confirmé le 19 juin l’origine criminelle de la mort du juge.