15/09/07 (B413) Les demandeurs d’asile érythréens refoulés injustement (et illégalement ?) par Djibouti ont été éxécutés dans le silence, il y a deux ans. (Par Houmed Daoud)
Il
y a près de 3 ans, nous avions écrit un article
paru dans les colonnes de l’ARDHD B278. Cet article visait à attirer
l’attention de la communauté internationale
sur le sort réservé aux demandeurs d’asile érythréens.
Aujourd’hui,
nous apprenons avec consternation et effroi, l’exécution
sommaire par le régime d’Esseyaase Afwarki, des quatres militaires érythréens
qui avaient demandé asile et protection à la République
de Djibouti le 31 Décembre 2004.
Rappelons que Djibouti a renvoyé, sans aucun état
d’âme, au sanguinaire qui dirige le pays voisin, des hommes qui avaient choisi
de fuire la tyranie et qui avaient demandé protection. Ils connaissaient
leurs risques en cas de retour.
Le pire n’a pu être évité.
Ils ont tout simplement été passés par
les armes le 5 Septembre 2005, il y a 2 ans déjà.
Jusque là, les autorités érythréennes, n’avaient
laissé filtré aucune information concernant le sort de ces quatre
militaires qui avaient demandé asile et protection à Djibouti.
Les actes de décès
datés
de 2005, n’ont été remis aux familles que le 1er Septembre 2007.
Toutefois,
il est à noter, que l’un des hommes éxécutés
par le régime d’Essayasse, était de nationnalité djiboutienne.
Mahmoud Kassim Chehem était djiboutien né à Mouhouli
en 1983. Son
identité djiboutienne avait été publiée sur l’ARDHD à la fin décembre
2004.
A ce jour, il est extrêmement dangéreux de se rendre en
Erythrée pour les personnes d’origine Afar.
Les autorités
de ce pays ne font aucune différences entre leurs concitoyens et les
touristes des pays voisins de la même expression linguistique.
Pour
le cas de Mahmoud Kassim Chehem, la République de Djibouti devrait
normalement demander des explications, même si c’est elle qui l’avait
jeté volontairement dans
la gueule du loup voisin.
En tous
les cas, elle doit se réserver le
droit d’éxiger l’ouverture d’une enquète quant à l’éxécution
de son ressortissant.
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Pour mémoire, un rappel du texte qui avait été publié à
l’époque et qui est toujours accessible sur le site de l’ARDHD.
31/12/04 (B278) Djibouti/Erythrée : le régime
djiboutien extrade des demandeurs d’asile. (Houmed)
Dans la matinée du 27 décembre 2004, quatre personnes, dont
deux hauts responsables érythréens ( un gouverneur militaire
de la région Dankalia et, le chef de la sécurité locale
), accompagnés de deux jeunes appelés du contingent de l’Armée érythréenne,
frenchissent la frontière djiboutienne, dans la région de Moulhouli
( District d’Obock ).
Aussitot, ils demandent asile et protection aux autorités djiboutiennes
présentes dans la localité. Ces dernières transmettent
la requète à leur hierarchie.
Quelques heures plus tard, un détachement érythréen
lourdement armé, appartenant aux unités des gardes frontières,
se présente au poste frontalier, sur le territoire djiboutien. Le
chef du déttachement demande à récupérer les » fugitifs « .
Au meme moment, le chef de la diplomatie érythréenne, s’envole
pour Djibouti. Il s’est entretenu avec Ismael OMAR GUELLEH, en vue d’obtenir
l’extradition des élément » Erythréens « .
En violation
et, au grand mépris des Conventions Internationales,
le chef de l’Etat djiboutien accepte de remettre au Ministre des Affaires
Etrangères érythréen, les quatres hommes, qui ont
commis le seul crime d’avoir fuit la tyranie du régimes de leur pays.
Dans
ces conditions, doit-on penser que Guelleh, tire son épingle,
en livrant des opposants des pays voisins à leurs bourreaux, et gagner
ainsi, la confiance et l’estime de ses homologues de la région ? De
la meme façon, chercherait il, à s’affirmer sur l’échiquier
politique comme partenaire et interlocuteur incontournable à la fois,
des leadeurs de la sous région ?
En tous les cas, l’inefficacité de ses services d’imigration est
d’autant plus flagrente, que l’irréparable est commis.
Mahmoud AHMED
CHEHEM, né en 1983 à Moulhouli, dans le district
dObock ( extrait d’acte de naissance numméro 635 ), fait partie des
personnes extradées illégalement vers l’Erythrée, dont
on ignore encore le sort qui leur est réservé. Rappelons que
le jeune Mahmoud est ressortissant djiboutien, incorporé de force
dans l’Armée érythréenne, lors de savisite dans ce pays,
d’ou sont originaires ses grands parents.
En plus de cet état de fait, le jeune homme est bléssé de
guerre. Il porte des éclats de balles dans sa jambe et, serait malvoyant.
Est
ce l’éfficacité redoutable de la diplomatie érythréenne
ou l’insouciance juvénile de celle de Djibouti, qui a crée
cette situation jusque là inédite dans les anales politi-diplomatique
? On livre ses propres ressortissants, pour faire plaisir, ou. . . . .
Houmed
DAOUD