07/09/2011 (B620) Les chroniques du Sergent Ariko : Le peuple et l’armée boudent le dictateur.
Avant de commencer mes propos, je tiens à adresser a toutes les Djiboutiennes et à tous les Djiboutiennes en cette fin du mois béni de Ramadan, une bonne et heureuse fête de l’Aïd el Fitr.
Comme je l’avais annoncé (en pleine collaboration avec l’ARDHD qui a publié mes propos), le dictateur aurait du, comme il avait coutume de le faire, recevoir à son Aftour les corps constitués de la République.
Selon la tradition, il aurait du recevoir, en premier lieu, les Oulémas et les religieux, puis les militaires et enfin les civils.
Or cette année, considérant que la grogne sociale avait atteint un point de non-retour et voyant que ses amis dictateurs tombent un par un, le dictateur IOG a reçu les corps religieux dans son palais cossu « d’Haramous-mer ». Parmi cette délégation figuraient aussi les deux chanteurs de Quasaïd tels que Dandawis et Omar Aden.
Les religieux du mouvement Kouroug avaient décliné l’invitation du dictateur, préférant ne pas lier à leurs actions sur le terrain, des considérations politiques. Ils ont donc refusé l’invitation lancée par le ministre de la religion Mister Hamoud qui a fait ses études au Soudan.
L’opposition avait clairement mise en garde ce ministre (qui se prétend religieux) sur les risques d’être assimilé à une bande de tueurs sans foi ni loi.
Le ministre Hamoud Abdi Sultan avait ignoré l’appel de l’opposition et il s’est précipité avec l’idée de satisfaire le couple présidentiel.
Le drame a commencé il y a quelques semaines.
La grogne des militaires commençait à être perceptible.
Le dictateur a été prévenu par le frère d’Hassan Saïd, le commandant Omar Saïd Kaireh, chef de la sécurité militaire. Le petit président s’en était pris au général Zakaria, patron de l’armée, qui lui avait rétorqué que l’armée était démoralisée du fait qu’il y avait deux armées dans ce pays.
D’un côté, la garde républicaine qui bénéficie de toutes les faveurs et de l’autre, l’armée qui croupit dans la misère. Le président ne s’attendait pas à une réaction aussi cassante du général, qui prenait pour la première fois de sa vie, la défense de ses hommes.
A cela s’est ajouté le vol de la caisse de la DCMAT (direction centrale du matériel de l’armée de terre).
Le colonel Youssouf Ahmed Balla qui commande ce régiment a été mis aux arrêts avant que le général Hassan Ali Kamil se porte à sa défense en arguant que le colonel était absent le jour du vol pour cause de vacances.
Selon mes sources, les gendarmes en charge de l’enquête seraient remontés au plus haut gradé de l’armée : le général Fathi Ahmed Houssein. Mais à ce niveau là, les gendarmes du SRD (section de recherche et de documentation) – les services secrets de la gendarmerie djiboutienne – ne pouvaient plus rien faire !!
L’enquête a été subitement enterrée sur un ordre de la Présidence.
L’information s’est diffusée dans toutes les casernes de l’armée. Les troupes de Doumera qui sont les moins bien lotis dans une guerre dont ils ne comprennent pas les enjeux, ont tout de suite réagi.
Une colonne entière de soldats du régiment d’action rapide (RAR) avec à sa tète un capitaine a fait défection et est entrée avec armes et bagages en Érythrée.
Le régime a beau caché l’information, toute la ville de Djibouti a été avertie.
La réponse du régime n’a pas tardé.
Le lieutenant colonel Osman Doubad Sougouleh patron du régiment d’action rapide basé à Arta a été tenu pour responsable de la défection de ses hommes.
Le général Zakaria, qui savait que le feu couvait depuis quelque temps, n’a rien pu faire pour dissuader ces hommes de déserter avec armes et bagages en Érythrée. L’état Érythréen n’a pas communiqué non plus sur ces désertions.
Pour l’homme fort d’Asmara, cette défection des unîtes de l’armée djiboutienne est un cadeau du ciel, lui qui cherchait vainement comment se débarrasser de l’allié de son ennemi éthiopien. Le pouvoir djiboutien, qui se sait vulnérable depuis quelque temps, a tout fait pour étouffer l’affaire.
Même la BBC, qui est pourtant favorable au régime, a diffusé l’information dans l’une de ses éditions. Le dictateur a eu beau demander au général d’aller dialoguer avec les hommes qui sont en colère … Aucun ministre n’ose aller à Doumera pour dialoguer avec les soldats en colère.
L’armée a enfin compris, cette fois, que cette guerre contre l’Érythrée n’était dans les faits qu’une manœuvre du régime d’Ina Omar Guelleh pour occuper les soldats qui étaient oisifs depuis longtemps.
Panique à bord : le régime qui ne sait plus quoi faire.
Le souvenir du coup de force de l’ex-patron de la force nationale de police, feu général Yacin Yabeh est resté vif dans l’esprit du couple présidentiel. Il sait que si l’armée se soulève, cela marquera la fin de ce régime agonisant.
Le peuple attend que l’armée prenne ses responsabilités pour défaire ce régime qui n’a que trop duré.
Le président a beau amadoué les militaires en leur envoyant de l’argent cash, rien n’y fait. Les défections et les désertions se multiplient. Même les jeunes du Service national adapté ne veulent plus se battre pour ce régime qui les a précipités dans le chômage et dans l’oisiveté. Le régime sait que l’heure est grave et il n’a plus d’argent.
– Les caisses de l’état sont vides et les sources extérieures sont taries
Les délégations envoyées récemment par le dictateur dans les pays riches pour récolter de l’argent frais sont toutes rentrées bredouilles. Le Ministre de la communication Abdi Houssein est rentré les poches vides de son voyage a Genève. Son collègue des Affaires étrangères Mahamoud Ali youssouf na pas su convaincre les Saoudiens ni les riches monarchies du Golfe.
Fureur à Haramous ou le maître de la République ne sait plus quoi faire pour amadouer son armée.
Il sait que sans un paiement significatif des soldes, l’armée va descendre de Doumera pour marcher droit sur son palais. Cela explique toutes ses gesticulations pour tenter d’amadouer et surtout pour gagner du temps.
Sur le plan des finances c’est la catastrophe qui guette le régime.
Le ministre entrepreneur Ilyas Moussa Dawaleh attend toujours qu’IOG lui rende l’argent qu’il lui avait emprunté lors de la dernière campagne électorale. Tout le monde sait à Djibouti qu’IOG ne rend jamais rien n’a personne.
On lui a juste donné ce poste de ministre des finances pour qu’il se taise et ne réclame rien.
Le trésor public est à sec et le pays manque cruellement de liquidité.
Les bailleurs de fonds ont tous refusé de verser le moindre centime à ce régime fanfaron.
En raison de l’état des finances du pays et ne sachant plus quoi dire à la population, le dictateur a annulé au dernier moment la Garden party de la présidence pour la fête de l’Aïd. D’ordinaire, il y prononçait un discours.
Pourtant les cartes d’invitation avaient été envoyées à des milliers de gens. Au dernier moment, le dictateur qui sait que la fin approche, n’a pas voulu se montrer, de peur que les gens voient le stress qui le mine.
Il ne pouvait plus cacher la nécessité de boire souvent l’eau proposée par son garde du corps, le colonel Mohamed Ibrahim. IOG sait qu’il est malade. Il a perdu beaucoup de kilos depuis que ses ministres sont rentrés bredouilles de l’étranger. Il s’est limité à envoyer un communiqué sans intérêt à la RTD qui a perdu tout crédit aux yeux des djiboutiens.
IOG constate chaque jour que des centaines de Djiboutiens fuient le pays vers l’Europe ou le Canada. Sa dernière invention était d’envoyer une partie de son armée qui gronde, à Mogadiscio en somali, sous le mandat de l’ONU, pour que les hommes se fassent tuer par des miliciens en armes et des islamistes qui terrorisent la population.
Mais l’armée a refusé de l’obéir et le ministre de la défense Mister Kamil Mohamed a du mal à se faire accepter comme ministre par des généraux qui estiment qu’ils sont au dessus des lois. Il faut se rappeler que le général Fathi a, pour la première fois, reconnu lors de son discours de l’année passée le 6 juin, le malaise qui persiste au sein de la troupe. Il a reconnu que les jeunes officiers qui sont formés à l’étranger ne reçoivent pas le même traitement que les gradés qui vivent dans le confort.
Ce dérapage a été mal perçu à Haramous. Mais comme le général est globalement un bon petit soldat, ses critiques et ses erreurs ont été passées sous silence.
Au sein de la grande muette le président dictateur sait que les choses ne vont pas bien. Les soldats de Doumera demanderaient-ils des comptes à leur chef suprême des armées ?
Leurs chefs n’ont pas de réponse à leur donner. C’est pourquoi le dictateur a préféré annuler, à la dernière minute, l’Aftour qu’il offrait aux militaires, pour montrer sa réprobation à l’égard de ces généraux n’ont pas été capables, selon lui, de faire taire les dissensions internes au sein de l’armée. Le général et ses frères d’armes ont vu dans cette annulation, un geste de défiance, lancé par le dictateur contre les armées.
Avant même que le mois béni de ramadan ne finisse, une autre affaire de vol d’armes de guerre au sein du CCO a secoué les casernes de Djibouti.
Immédiatement les soupçons se sont portés sur le général Zakaria, qui est le véritable patron du CCO.
Comme le général est intouchable, c’est un malheureux sergent-chef de l’armurerie qui a été placé en garde à vue à la brigade nord de la Gendarmerie. Il s’est bien défendu en montrant du doigt le véritable commanditaire du vol.
Depuis lors, la sécurité d’IOG et de sa famille a été multipliée par 4.
La garde républicaine a reçu des nouveaux chiens berger allemands qui vont renforcer ceux qui sont déjà à la brigade sinophile. Une véritable psychose a envahi le chef du régime qui craint un putsch à la Turque. Depuis que les agents du SDS se tirent dans les pattes et s’éliminent un par un et que ses galonnés complotent derrière son dos, le dictateur Ismail Omar sait que l’heure n’est plus a la gloire.
Pendant ce temps, la princesse de Djibouti a préféré aller voir ses charlatans en Éthiopie. Ina Haid était allé passer ses vacances en Éthiopie sous haute sécurité. Ce sont les hommes de la Garde républicaine sous les ordres du lieutenant Dahir Ahmed God dit Ahmed 13 chef de la sécurité de la première dame de Djibouti qui ont été affectés à cette tache.
Kadra se serait fait éconduire par le jeune Ougass, qui aurait refusé d’accéder à sa demande de soutien du régime
Sur ordre de son mari, Kadra Haid est allé consulter les devins et autres charlatans qui se trouvent en Éthiopie, histoire de connaître l’avenir du régime et les risques d’une fin tragique comme cela se déroule dans plusieurs pays arables.
A maintes reprises, elle a demandé à rencontré le jeune Ougas Moustapha.
Après beaucoup d’hésitations, les sages Issas ont donné leur accord pour que la première dame le rencontre en Éthiopie.
L’entrevue a effectivement eu lieu, mais le jeune Ougas aurait refusé de donner sa bénédiction au couple régnant. Il a refusé de faire des Douas (supplications) pour eux mais il a prié Allah pour que le peuple de Djibouti sorte des affres de la dictature.
Cela n’a pas été du tout du goût de la dernière dame de Djibouti qui n’a pas reçu les assurances qu’elle attendait à savoir que le jeune Ougas soutiendrait solidement le dictateur djiboutien. Le jeune Ougas Moustapha a dit que le peuple de Djibouti souffrait et que les causes de cette souffrance ne sont nullement imputables à Allah mais à la dictature de son mari.
Jamais un Ougas issa n’avait été aussi ferme dans ses propos face au pouvoir de Djibouti.
L’Ougas précédent, le regretté Hassan Hersi avait soutenu l’ex président Hassan Gouled et le peuple de Djibouti.
Mais les temps ont changé et ce jeune Ougas a pris ses distances avec la dictature d’Ina Omar Guelleh.
Kadra Haid n’a pas réussi non plus là ou son mari avait échoué. On se rappelle qu’IOG, sur les conseils de son bouffon Hachi avait expulsé le jeune Ougas Moustapha de Djibouti au bout de 24h alors qu’il logeait dans l’ancienne résidence de Barkhat Gourad Hamadou.
Lors de la réception au palais de la présidence, un ex-ministre d’Hassan Gouled, Idriss Harbi Farah avait laissé sa peau. Il est mort empoisonné et le jeune Ougas n’a pas digéré cela.
Au final, hormis cet entretien sans résulta, Kadra Haid n’a renconté que des charlatans qui lui ont débité des fables et des mensonges afin de lui soutirer l’argent volé aux contribuables djiboutiens.
Elle est rentrée bredouille, toujours entourée de ses gorilles.
Kadra Haid n’oubliera jamais que Leila Trabelsi a connu un temps de gloire avant d’être considérée comme une réfugiée politique en Arabie saoudite.
Paulette a décidé d’offrir à chacune de ses filles des villas à Haramous sur le terrain que son protégé, le consul de Djibouti au Maroc a laissé en désherence.
Les quatre villas sont actuellement en construction pendant que le dictateur essaye de jouer sur la corde sensible de la sécheresse pour essayer de ressouder le peuple djiboutien autour de lui.
Mais le peuple a bien compris les dernières leçons et n’avale plus les sornettes du couple.
IOG pédale dans la choucroute car il ne sait plus quoi inventer. La rentrée politique s’est déroulée ce matin a Djibouti en même temps que celle des étudiants.
Les nouveaux ambassadeurs envoyés "à la chasse au trésor"
IOG a chargé son jeune ministre des affaires étrangères Mahamoud Ali Youssouf de convoquer les nouveaux ambassadeurs et les anciens afin de leur bien faire comprendre que leur mission n’était pas de représenter Djibouti mais de ramener de l’argent à Haramous.
D’où l’étonnement du ministre entrepreneur ilyas Moussa Dawaleh qui ne comprenait pas pourquoi on l’avait fait venir a l’hôtel Kempisky Palace alors que la réunion devait se tenir au siège du ministère des affaires étrangères. Cela cache pas mal de choses.
L’ex-ministre de la police Yacin Elmi Bouh n’a pas jugé utile de se déplacer pour cette réunion qu’il a boudée. A peine nommés, les ambassadeurs d’IOG partent en ordre dispersé. Les anciens représentants avaient été priés de rentrer a Djibouti pour faire de la place aux nouveaux.
Mais ils trainent les pieds et ils refusent de rentrer à Djibouti, comme ce Moussa Chehem, Prince des noisettes (pour reprendre l’appellation choisie par l’ARDHD) et Ismail Ibrahim Houmed qui est en Chine.
La suite sera publiée bientôt …
Sergent-Chef Ariko
Londres