28/07/08 (B458) Portail des Sous-marins / Pêche illégale et déchets toxiques au large de la Somalie ?
Par Gilles Corlobé
Lune des raisons avancées par les pirates de Somalie pour leurs activités est quils sont les gardes-côtes. Ils prétendent que des Européens pratiquent la pêche illégale et jettent des déchets toxiques à leau. Ils protègeraient donc légitimement les eaux de Somalie contre des activités illégales.
Une chose est sûre : les eaux situées au large de la Somalie sont très poissonneuses : les prises peuvent être de 50 à 150% plus importantes que dans dautres zones. Et comme la Somalie na plus les moyens de contrôler les bateaux qui viennent pêcher dans ses eaux, que ce soit pour la taille ou les quantités pêchées, des pêcheurs peu scrupuleux viennent ravager les ressources.
Lenvoyé spécial de lONU pour la Somalie lui-même a du mal à attirer lattention sur le problème.
Lenvoyé spécial de lONU pour la Somalie a sonné lalarme vendredi à propos de la pêche illégale et de déchets toxiques jetés au large des côtes de Somalie.
“Parce quil ny a aucun gouvernement, des pêcheurs européens et asiatiques pratiquent la pêche illégale,” a déclaré Ahmedou Ould Abdallah à des journalistes.
Il a ajouté quil avait demandé à plusieurs organisations non-gouvernementales internationales, comme Global Witness, qui travaille à briser les liens entre lexploitation des ressources naturelles, les conflits armés, la corruption, et les atteintes aux droits de lhomme dans le monde entier, “de remonter les filières de pêche illégale et de déchets toxiques.”
Alors que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a voté en juin dernier une résolution autorisant les puissances occidentales à poursuivre les pirates jusque dans les eaux somaliennes, à ce jour, aucune suite na été donnée.
Les chances de réussir à former une coalition navale pour protéger les eaux somaliennes sont relativement faibles. Car, une telle coalition entraverait laction des bateaux pêchant illégalement ou jetant des déchets toxiques.
Lautre aspect de la question, cest que la lutte contre la piraterie, malgré les déclarations des politiques occidentaux, ne constitue pas une priorité des marines occidentales.
Dans la région, elles se concentrent principalement sur la lutte contre le terrorisme et ses sources de revenus (clandestins, drogues, armes, alcool )