16/02/09 (B486) L’actualité financière. / Les industriels français, entraînés par le Médef et le Sénat, courent au devant de cruelles désillusions … (ARDHD)
Alors que plusieurs industriels français se préparent à une rencontre à Djibouti avec les autorités locales pour étudier des investissements sur place, il nous a semblé utile de leur adresser une mise en garde sérieuse, au sujet de la politique qui est pratiquée par le régime dictatorial de Guelleh et des risques énormes qu’ils prendront.
Certes, sur le papier tout est beau !
Le MEDEF soutient la mission et le Sénat la sponsorise avec engagement, affirmant qu’il souhaite faire de Djibouti, le Hub de l’Afrique de l’est et même plus … si affinités.
C’est qu’il faut sauver Guelleh à tout prix !
Pour ces parlementaires et ces membres consulaires technocrates, on ne peut pas laisser tomber une dictature quand elle bat de l’aile et qu’elle vous sollicite aussi aimablement. Et puis Guelleh est si gentil !
Peu importe qu’un Juge ait été assassiné en son royaume. Peu importe que deux hauts personnages de l’Etat soient des délinquants en fuite, sous le coup d’une condamnation en première instance à de la prison ferme et dont la peine risque d’être confirmée en appel le mois prochain … Peu importe que la population subisse le joug de la tyrannie …
Guelleh le pauvre, il a tant de souci, avec l’Erythrée qui lui cherche querelle, la sécheresse qui fait remonter la crainte d’une grande famine, les innondations qui ruinent les récoltes, l’électricité qui fonctionne mal : bref toutes les plaies non pas d’Egypte mais de Djibouti ….
Stop au baratin officiel !
Djibouti compterait environ 600.000 habitants et reçoit par tête d’habitants entre 5 et 10 fois plus que les autres pays d’Afrique au titre des aides, prêts et subventions.
Djibouti, de par sa position, aurait la capacité d’améliorer chaque année, son économie et de procurer du travail à la majorité des personnes en âge d’exercer un métier. Même s’il faut du temps pour créer des industries, il y a tout ce qu’il faut pour monter rapidement des activités rentables et pérennes, dans le commerce international, le transit et les services : des terrains, un port, un voie ferrée vers l’Ethiopie (à rénover, parce que le régime a refusé d’effectuer les travaux d’entretien), de l’espace et surtout des hommes habiles et travailleurs : du manoeuvre à l’encadrement avec des jeunes formés aux techniques du management et du commerce.
Bref, si l’économie se dégrade, ce n’est pas la faute à la crise internationale.
Nous ne prétendons pas que la crise n’ait aucune incidence sur les économies locales. Mais il faut bien constater que l’économie de Djibouti est parvenue à un niveau si bas que ce n’est pas la crise internationale qui pourrait la faire plonger plus profondément encore.
D’où vient le problème ?
Des dirigeants, rien que des dirigeants actuels. Ayant accaparé à leur seul profit, toutes les aides, les subventions et les prêts, dont ils laissent (délicatement ?) la charge du remboursement des intérêts et du capital à la population, ils n’ont jamais investi dans le pays, pour développer des activités rentables créatrices d’emploi et des services à la population.
Bien au contraire, ils ont vendu des concessions de services publics, dans des conditions ignobles de non-trasparence. Rien pour le Peuple.
Que se passe-t-il aujourd’hui ?
Après avoir décapité la partie djiboutienne de l’empire de Borreh, pour de simples querelles, rancunes et vengeances personnelles, Guelleh a demandé à Dubaï d’appliquer les mêmes mesures de bannissement à l’encontre de cet homme d’affaires. Bien naturellement, Dubaï a refusé net !
Alors Guelleh a cherché à remplacer Dubaï en allant trouver les autres émirats. Ils lui ont tous dit non, en particulier le Qatar, qui a confirmé qu’il n’irait jamais à l’encontre des intérêts de Dubaï.
Bien ennuyé le Guelleh !
Comme rien ne l’arrête et surtout pas les problèmes de conscience, il a re-frappé à la porte de la France. Bonne fille, la France a encore dit oui ! Et ses corps constitués (Medef et Sénat en tête) se sont mis aussitôt à la disposition du despote pour enrôler de malheureux industriels qui vont au devant de cruelles désillusions. Quand ils auront inversti sur place, Guelleh recommencera son numéro favori.
Humour par Roger Picon | 1ère etape : progressivement, il exigera une part de plus en plus importante des bénéfices si nos malheureux industriels arrivent à en réaliser, 2ème étape : il les mouillera, de gré ou de force, dans des combines inavouables et malhonnêtes. 3ème étape : il récupérera gratuitement leurs investissements contre une relaxe en justice pénale, après avoir chassé les dirigeants de ces entreprises en prétendant qu’il agit au nom de la transparence, de l’éthique et d’un tas de valeurs morales. Djama Grandes Oreilles convoquera une conférence de presse pour expliquer que ces dirigeants ont trahi toutes les valeurs morales et commerciales. Alors que c’est Guelleh qui avait monté le piège… |
Et si cela n’était pas assez convaicant, Djama, Guelleh et Hassan Saïd en rajouteront en les accusant de pédophilie : c’est si facile. Surtout qu’ils savent qu’ils ont à leur disposition quantité de gamins et de gamines qui témoigneront sans réticence, à condition que le régime leur distribue quelques subsides …
Ne riez pas, chers lecteurs !
Cela s’est toujours passé ainsi. Pour quelles raisons, Guelleh devrait-il changer une méthode qui lui rapporte autant d’argent ?
Qui parmi vous, pourrait me donner seulement une raison ? Vous restez toutes et tous silencieux ! Et c’est bien normal !!!!
Mais il ne faudra pas que ces industriels pleurent ensuite en nous disant : « on ne savait pas … ! »
Avec la complicité de Roger Picon, nous allons publier une série de vignettes en espérant que les industriels français seront alertés sur les véritables risques d’un engagement financier avec Guelleh. Faites la collection et diffusez-la autour de vous, auprès du MEDEF, du MOCI et de la presse !