18/04/09 (B495) LA VOIX AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ ( le 17 avril 2009) LA BELLE AFFAIRE !
Pour ne pas perdre de vue l’essentiel, mettons de coté les bassesses et les querelles de personnes y compris les attaques nominatives stériles, qui sont malheureusement situées la plupart du temps en dessous de la ceinture. Ramenons le débat politique à son niveau, il y a suffisamment de vrais combats à mener. |
Ce régime a tout détruit.
Nous constatons avec impuissance le non respect de la Constitution.
Quelqu’un de bonne foi pourrait-il dire si les articles 3, 10 et 15, pour ne citer que ces trois articles, sont respectés par ce régime ? ? ?
Aujourd’hui, il est question de l’article 23 de la Constitution qui ne convient plus à notre président.
Que dit cet article : ’Le Président de la République est élu pour six ans au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours. Il n’est rééligible qu’une seule fois »
Oh ! La belle affaire, qui peut croire un seul instant qu’Ismaïl Omar Guelleh va être gêné par cet article ?
Seulement voilà, il est pris par sa propre contradiction coutumière. Contrairement à ses déclarations et à ses différents interviews, Ismaïl Omar Guelleh ne respecte pas ses engagements et s’apprête à modifier la Constitution.
Comme toujours, ses déclarations s’inscrivent dans sa logique incohérente à hue et à dia.
Jugez en par la relecture de sa déclaration de l’année dernière, dans son magazine préféré « JEUNE AFRIQUE N° 2456. Du 3 au 9 février 2008 :
A la question du journaliste lui demandant, s’il allait respecter la constitution lui interdisant de solliciter un troisième mandat , je ne résiste pas à vous reproduire intégralement sa réponse comme toujours très définitive.
Lisez-la attentivement, ainsi vous pourrez vous faire votre propre opinion sur les paroles dIOG. -En 2011, j’aurai achevé ma douzième année au pouvoir. C’est beaucoup. Je ne voudrais pas m’enliser dans la routine et les flatteries de courtisans. Je ne suis pas du genre à déchirer une Constitution parce qu’elle ne me plaît pas.
C’est le même IOG qui n’hésite pas à tonner, la semaine dernière, avec le même aplomb que: ’La Constitution n’est pas le Saint Coran ».
Alors, la question est : quel IOG doit-on croire ? Celui qui donne des interviews à la presse étrangère ou celui qui harangue ses obligés pour qu’ils le prient de modifier la Constitution ?
S’il y avait encore quelqu’un, qui nourrissait des illusions sur la parole d’IOG, je lui conseille fermement de se documenter ou d’écouter ceux qui le connaissent et l’ont pratiqué.
Quoi qu’il advienne, je peux vous affirmer, sans risque de me tromper, qu’il modifiera sans scrupule la constitution.
La question qui se pose : quel support utilisera-t-il pour la modifier ?
Si, comme il affirme que c’est le peuple qui le lui demande, la démarche la plus simple et la plus logique serait qu’il appelle le peuple à se prononcer par un référendum.
Bien entendu, s’il opte pour le référendum. Il serait indispensable et honnête que ceux qui sont pour et ceux qui sont contre puissent mener une campagne égalitaire.
Par contre s’il demande, comme je crains, à ses obligés qui siègent au parlement, cette modification annoncée, leur vote sera acquis d’avance.
Comme chacun le sait, ces (ses?) »députés » ne sont pas élus par le peuple mais nommés par le président envers qui ils sont redevables.
D’ailleurs, il ne manque jamais une occasion de rappeller immédiatmeent à l’ordre, celui qu’il soupçonne d’une légère velléité d’émancipation.
Les courtisans qu’il dédaigne en apparence, mais qu’il encourage fortement dans ce choix, sont comme lui désireux de la modification car ils ont tout à perdre après lui.
Comme avait dit Henri Jeanson : La liberté est une peau de chagrin qui rétrécit au lavage du Cerveau. Il y a bien longtemps que ses courtisans qui l’entourent ont perdu au lavage de leurs cerveaux et il ne faut rien attendre de ce coté là, .. hélas !
Le peuple Djiboutien mérite une autre politique.
AÏNACHÉ