26/05/09 (B500) Nouvelles de Somalie … (6 articles en Français et en Anglais)

___________________________ 6 – Shabelle (En Anglais)

L’envoyé spécial des Nations unies (Ould) en visite dans la capitale somalienne. // UN envoy visits Somali capital

UN’s special representative for Somalia Ahmedou Ould Abdalla has arrived Somali capital Mogadishu for unannounced visit, an official told Shabelle radio on Monday.

It is the first trip that the UN envoy for Somalia comes to Mogadishu since Sheik Sharif Sheik Ahmed was elected as president in Djibouti.

The information minister of the Somali government Farhan Ali Mohamoud said that the UN’s special envoy for Somalia Ahmedou Ould-Abdallah came to Mogadishu and met Somali president Sheik Sharif Sheik Ahmed in the presidential palace.

The envoy has reportedly returned back to Nairobi immediately with out noticing.

It is not known what president Sheik Sharif Sheik Ahmed and the UN’s special envoy for Somalia Ahmedou Ould-Abdallah talked about their meeting.

___________________________ 5 – Shabelle (En Anglais)

Le Président somalien lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle l’aide à défendre le pays contre les "ennemis". // President calls for the International community to defend Somalia from “enemies”

Somalia’s president Sheik Sharif Sheik Ahmed has called Monday for the international community and the Somali people to defend Somalia what he called for foreigners that invaded Somalia.

“I would like to tell the world and the Somali people that there are foreigners in the country who fought in Iraq and Afghanistan and want to make Somalia like those countries,” said president Sheik Sharif Sheik Ahmed.

The president held a press conference in Villa Somalia, Somali presidential palace and said foreigners were fighting along the rebels who are fighting to topple his fragile government.

President Sheik Sharif Sheik Ahmed has welcomed what he called for re-liberation efforts in central Somalia.

The president also welcomed the decision by IGAD foreign ministers who called for the UN to impose sanctions on Eritrea and block the airports and the ports of areas under the control of Islamist rebels.

___________________________ 4 – Nouvel Obs avec AFP

Le président somalien dénonce une "invasion" de jihadistes étrangers

Ces derniers, alliés aux insurgés islamistes, tentent depuis le 7 mai un "coup d’Etat" à Mogadiscio. Après 19 jours d’affrontements, quelque 208 personnes ont été tuées, en majorité des civils, et 700 autres blessés.

La Somalie est "envahie" par des jihadistes étrangers qui ont rejoint les rangs des insurgés islamistes, a accusé lundi 25 mai le président Sharif Cheikh Ahmed après 19 jours de violents affrontements qui ont fait plus de 200 morts, essentiellement des civils, à Mogadiscio.

"La Somalie est envahie par des combattants étrangers qui ont pour principal objectif de faire ressembler le pays à l’Afghanistan et à l’Irak", a déclaré le président. "Nous appelons la communauté internationale et le peuple somalien à nous aider à les combattre", a-t-il ajouté.

"Une tentative de coup d’Etat"

Le 7 mai, des islamistes radicaux ont lancé une offensive sans précédent contre le président Sharif Sheikh Ahmed, un islamiste modéré, avec à leur tête les combattants de cheikh Hassan Dahir Aweys et le groupe des shebab.

"J’appelle cheikh Sharif Sheikh Ahmed à abandonner son poste autoproclamé de président afin d’épargner les vies des Somaliens", a déclaré Hassan Dahir Aweys. Ce chef islamiste radical, qui entretient des liens avec Al-Qaïda d’après Washington, a été accusé par l’envoyé spécial de l’ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, de mener "une tentative de coup d’Etat".

Le 12 mai dernier, les shebab ont admis que des combattants étrangers s’étaient engagés à leurs côtés. Profitant du retrait de l’armée éthiopienne en janvier, plusieurs centaines de candidats au jihad ont afflué en Somalie ces derniers mois, selon des sources sécuritaires dans la région.

57.000 déplacés selon l’ONU

Ce lundi, le ministre somalien des Affaires humanitaires, Mohamoud Ibrahim, avançait le bilan de 208 personnes tuées et 700 autres blessés, depuis le début de l’offensive des insurgés islamistes, le 7 mai dernier. "Nous avons compté 208 personnes tuées et plus de 700 blessées (…) 80% des morts et des blessés sont des civils pris dans les échanges de tirs", a déclaré Mohamoud Ibrahim.

Au total, quelque 57.000 habitants de Mogadiscio ont dû fuir leur logement depuis le début de cette offensive, selon un nouveau décompte établi dimanche par le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR). "Les combats ont déplacé environ 8.367 familles", a expliqué de son côté le ministre. Ces familles "ont atteint des camps de fortune à l’extérieur de la capitale où elles vivent dans des conditions difficiles".

Une contre-offensive caduque

Dimanche, au moins sept personnes ont été tuées dans l’explosion d’une voiture piégée à l’intérieur d’une caserne de militaires somaliens près du port de Mogadiscio. Une attaque revendiquée par les shebab. "L’attaque a été menée par un de nos jeunes combattants qui a fait explosé sa voiture dans le camp où les ennemis d’Allah sont installés", a affirmé cheikh Hussein Fidow, un porte-parole des shebab.

Vendredi, les forces pro-gouvernementales ont lancé une attaque contre les positions des insurgés, en coopération avec la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Seulement quelques heures après l’offensive, les gouvernementaux ont dû quitter leurs positions, faute d’approvisionnement.

"Les shebab ont quatre avantages sur les forces gouvernementales : ils sont très mobiles, pratiquent la terreur sur les populations, sont capables de mobiliser d’importants moyens financiers venus de l’étranger et utilisent très bien les médias", a expliqué à l’AFP le commandant de l’Amisom, le général Francis Okello.

"Des souffrances insupportables"

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est déclaré "profondément inquiet" du sort des civils. "Les Somaliens ont de nouveau été sujets à des souffrances insupportables", a souligné le chef de délégation du CICR en Somalie, Pascal Mauchle.

Elu en janvier dernier, le président Sharif Sheikh Ahmed a toujours rejeté le processus de réconciliation supervisé par l’ONU et promet de combattre. La Somalie est en guerre civile depuis 1991, réduisant la capitale à l’état de ruines où les rares étrangers qui s’y rendent sont régulièrement la cible d’enlèvements crapuleux.

Le 23 août 2008, deux journalistes indépendants ont été enlevés par des inconnus armés près de Mogadiscio. Lors d’une communication téléphonique avec l’AFP, ces derniers ont lancé un appel de détresse. Lors de cet entretien, les deux otages – la journaliste canadienne Amanda Lindhout et le photographe australien Nigel Brennan – semblaient lire un texte sous la contrainte.

___________________________ 3 – AFP

Somalie: le président dénonce une "invasion" de jihadistes, plus de 200 morts à Mogadiscio

De Mustafa HAJI ABDINUR

La Somalie est "envahie" par des jihadistes étrangers qui ont rejoint les rangs des insurgés islamistes, a accusé lundi le président Sharif Cheikh Ahmed après deux semaines de violents combats qui ont fait plus de 200 morts, essentiellement des civils, à Mogadiscio.

"La Somalie est envahie par des combattants étrangers qui ont pour principal objectif de faire ressembler le pays à l’Afghanistan et à l’Irak", a déclaré le président lors d’une conférence de presse, ajoutant: "nous appelons la communauté internationale et le peuple somalien à nous aider à les combattre".

Le 7 mai, les insurgés ont lancé à Mogadiscio une offensive sans précédent, menée par la milice "Hezb al-Islamiya" du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, et les islamistes radicaux des shebab, pour renverser le président Sharif, un islamiste modéré élu en janvier.

Les shebab ont pour la première fois admis le 12 mai que des combattants étrangers étaient engagés à leurs côtés.

Encouragés par le chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden et profitant du retrait de l’armée éthiopienne en janvier, plusieurs centaines de candidats au jihad ont afflué en Somalie ces derniers mois, selon des sources sécuritaires dans la région.

Depuis le début des derniers combats, "nous avons compté que 208 personnes ont été tuées et plus de 700 blessées (…) 80% des morts et des blessés sont des civils pris dans les échanges de tirs", a déclaré à la presse le ministre somalien des Affaires humanitaires Mohamoud Ibrahim.

Quelque 57.000 habitants de la capitale ont également dû fuir leur logement, selon le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).

Les forces gouvernementales ont lancé vendredi une contre-offensive contre les positions des insurgés qui, outre le départ du président, réclament le retrait de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée dans la capitale depuis mars 2007.

L’Amisom compte 4.300 soldats ougandais et burundais qui sont régulièrement la cible des insurgés.

Selon des officiers de l’Amisom rencontrés par l’AFP, la contre-offensive a permis de reprendre du terrain. Mais, après quelques heures, les gouvernementaux ont dû quitter les positions, faute d’approvisionnement.

"Les shebab ont quatre avantages sur les forces gouvernementales: ils sont très mobiles, pratiquent la terreur sur les populations, sont capables de mobiliser d’importants moyens financiers venus de l’étranger et utilisent très bien les médias", a expliqué à l’AFP le commandant de l’Amisom, le général Francis Okello.

"Mais même ici à Mogadiscio, ils ne peuvent pas monter des opérations le même jour sur trois fronts à la fois", a-t-il relevé, affirmant que les "insurgés donnent l’impression d’être partout mais contrôlent en réalité peu de terrain".

La Somalie est en guerre civile depuis 1991 et des années de combats ont réduit la capitale à l’état de ruines, en faisant une des villes les plus dangereuses au monde où les rares étrangers qui s’y rendent sont régulièrement la cible d’enlèvements crapuleux.

Deux journalistes indépendants, otages depuis leur enlèvement le 23 août par des inconnus armés près de Mogadiscio, ont lancé un appel de détresse lors d’une communication téléphonique avec l’AFP via un homme se présentant comme un intermédiaire des ravisseurs.

Lors de cet entretien, les deux otages – la journaliste canadienne Amanda Lindhout et le photographe australien Nigel Brennan – ont précisé qu’ils ne pouvaient répondre à certaines questions et semblaient lire ou réciter un texte, peut-être sous la contrainte.

___________________________ 2 – AFP

Somalie: deux journalistes otages depuis neuf mois lancent un SOS

De Mustafa HAJI ABDINUR

Deux journalistes indépendants, une Canadienne et un Australien, enlevés en août près de Mogadiscio, ont lancé un appel de détresse, décrivant une captivité extrêmement éprouvante et appelant leur gouvernement à aider au versement d’une rançon.

Lors d’un entretien téléphonique de cinq minutes, les deux otages ont précisé qu’ils ne pouvaient répondre à certaines questions et semblaient lire ou réciter un texte, peut-être sous la contrainte.

Cette interview a été réalisée dimanche après plusieurs semaines de tentatives du correspondant de l’AFP à Mogadiscio d’entrer en contact avec les otages. Bien qu’aucune identification formelle des deux journalistes n’ait pu être réalisée pendant l’entretien, leur manière de s’exprimer laisse peu de doute sur leur identité.

"Je suis malade depuis plusieurs mois. A moins que mon gouvernement, le peuple canadien, toute ma famille et mes amis puissent réunir un million de dollars, je mourrais ici, c’est certain. J’appelle mon gouvernement à venir en aide à ma famille et à payer ma rançon", a déclaré Amanda Lindhout, en larmes.

La journaliste canadienne et le photographe australien Nigel Brennan ont été enlevés le 23 août par des inconnus armés sur la route Mogadiscio-Afgoye (25 km plus à l’ouest), où ils voulaient visiter des camps de déplacés.

Egalement pris en otages avec eux, un journaliste somalien et deux chauffeurs ont été libérés en janvier.

"La situation ici est vraiment désespérée et sérieuse. Je suis otage depuis neuf mois, les conditions sont très mauvaises. Je ne bois pas d’eau potable, je suis nourrie au mieux une fois par jour. Je suis maintenue enchaînée dans une pièce noire sans fenêtre, toute seule", a décrit Lindhout.

A la question de savoir si elle avait été violentée par ses ravisseurs, la jeune femme a expliqué au journaliste de l’AFP qu’elle ne pouvait répondre à ces questions: "Je ne peux répondre à vos questions. Ce que je viens de dire, c’est tout ce que je peux dire".

"Je suis menotté depuis quatre mois (…) Ma santé est très précaire et se détériore rapidement en raison d’une forte fièvre. J’implore mon gouvernement de m’aider en tant que citoyen australien", a expliqué Nigel Brennan, qui semblait épuisé nerveusement.

"Je demande l’aide de ma famille par tous les moyens possibles pour que la rançon pour ma libération puisse être payée. J’aime beaucoup mon pays, j’aime ma famille, ma petite amie", a-t-il ajouté.

Un homme se présentant comme l’intermédiaire des ravisseurs, un certain "Adan Nur", a prévenu: "Ils ont assez souffert comme ça et nous maintenons nos exigences. Quiconque se préoccupe de leur situation devrait aider à leur libération, sinon ils souffriront davantage".

"Les hommes qui me retiennent captive sont très déterminés. Si aucune rançon n’est payée, ils me tueront, a aussi déclaré la journaliste.

Au Canada, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que ses représentants prenaient les "mesures appropriées afin d’obtenir plus d’information concernant le sort de Mme Lindhout, et assister la famille pour assurer sa libération ainsi que celle de M. Brennan". Il a ajouté que la prudence était de mise dans des situations ou des vies peuvent être en danger.

"Nous faisons tout ce que nous pouvons pour aider les familles mais la couverture des média n’aidera pas les négociations", a déclaré de son côté un porte-parole du département australien des Affaires étrangères et du Commerce.

Des étrangers sont régulièrement enlevés en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, et libérés contre rançon. Journalistes et humanitaires sont particulièrement visés.

La durée de captivité des deux journalistes s’avère particulièrement longue au regard de prises d’otages similaires qui n’excèdent souvent pas plusieurs semaines.

Quatre employés européens de l’ONG française Action contre la faim (ACF) et leurs deux pilotes kényans, enlevés début novembre, restent également otages.

___________________________ 1 – AFP

Mogadiscio: plus de 200 morts dans l’offensive des insurgés islamistes

De Mustafa HAJI ABDINUR

L’offensive des insurgés islamistes contre le gouvernement somalien a coûté la vie à plus de 200 personnes – en grande majorité des civils – en deux semaines de combats à Mogadiscio, où les forces gouvernementales ont bloqué leur avancée.

"Nous avons compté que 208 personnes ont été tuées et plus de 700 blessées (…) 80% des morts et des blessés sont des civils pris dans les échanges de tirs", a déclaré le ministre somalien des Affaires humanitaires Mohamoud Ibrahim dimanche soir à la presse.

Le 7 mai, les insurgés ont lancé une offensive sans précédent, menée par la milice "Hezb al-Islamiya" du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, et les islamistes radicaux des shebab, pour renverser le président Sharif Cheikh Ahmed, un islamiste modéré élu en janvier.

Quelque 57.000 habitants de Mogadiscio ont dû fuir leur logement depuis le début de cette offensive, selon le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).

"Les combats ont déplacé environ 8.367 familles", a expliqué de son côté le ministre: "elles ont atteint des camps de fortune à l’extérieur de la capitale où elles vivent dans des conditions difficiles".

Dimanche, l’explosion d’une voiture piégée dans un camp de militaires somaliens près du port de Mogadiscio a fait au moins 7 morts.

Un porte-parole des shebab, cheikh Hussein Fidow, a revendiqué cet attentat. "L’attaque a été menée par un de nos jeunes combattants qui a fait exploser sa voiture dans le camp où les ennemis d’Allah sont installés", a-t-il affirmé à la presse.

Les forces gouvernementales ont lancé vendredi une contre-offensive contre les positions des insurgés qui, outre le départ du président, réclament le retrait de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée dans la capitale depuis mars 2007.

L’Amisom compte 4.300 soldats ougandais et burundais qui sont régulièrement la cible des insurgés.

Selon des officiers de l’Amisom rencontrés par l’AFP, la contre-offensive a permis de reprendre du terrain. Mais, après quelques heures, les gouvernementaux ont dû quitter les positions, faute d’approvisionnement.

"Les shebab ont quatre avantages sur les forces gouvernementales: ils sont très mobiles, pratiquent la terreur sur les populations, sont capables de mobiliser d’importants moyens financiers venus de l’étranger et utilisent très bien les médias", a expliqué à l’AFP le commandant de l’Amisom, le général Francis Okello.

"Mais même ici à Mogadiscio, ils ne peuvent pas monter des opérations le même jour sur trois fronts à la fois", a-t-il relevé, affirmant que les "insurgés donnent l’impression d’être partout mais contrôlent en réalité peu de terrain".

La Somalie est en guerre civile depuis 1991 et des années de combats ont réduit la capitale à l’état de ruines, en faisant une des villes les plus dangereuses au monde où les rares étrangers qui s’y rendent sont régulièrement la cible d’enlèvements crapuleux.

Deux journalistes indépendants, otages depuis leur enlèvement le 23 août par des inconnus armés près de Mogadiscio, ont lancé un appel de détresse lors d’une communication téléphonique avec l’AFP via un homme se présentant comme un intermédiaire des ravisseurs.

Lors de cet entretien, les deux otages – la journaliste canadienne Amanda Lindhout et le photographe australien Nigel Brennan – ont précisé qu’ils ne pouvaient répondre à certaines questions et semblaient lire ou réciter un texte, peut-être sous la contrainte.

L’homme se présentant comme l’intermédiaire, un certain "Adan Nur", a prévenu: "Quiconque se préoccupant de leur situation devrait aider à leur libération, sinon ils souffriront encore plus".