31/01/10 (B536) ALERTE ROUGE / Quatorze étudiants djiboutiens en Inde lancent un cri d’alarme, car ils sont abandonnés par le régime, victimes d’un diplomate sur place qui travestit leur situation pour se faire bien noter et qui élude tous les problèmes en pratiquant la fuite en avant. La catastrophe est là pour ces jeunes diplômes de l’Université de Djibouti, sans ressources, sans toit et sans inscription universitaire.(Informations fournies par ces étudiants)

Nous somme quatorze etudiants djiboutiens « major de la promotion 2008 » de l’université de Djibouti, six filles et huit garçons.

Sur les bases de nos succès aux examens finaux, une bourse a été attribuée à chacun d’entre nous pour poursuivre nos études en Inde.

Malheureusement pour nous, nous aurions du être plus méfiants et ne pas faire confiance aux promesses de notre Gouvernement. Voilà ce qui nous arrive :

Les problèmes ont commencé dès le jour de notre arrivée en Inde, le 29 octobre 2008 :

– les autorites djiboutiennes n’avaient même pas pris la peine d’informer la représentation diplomatique de notre pays de notre arrivée. Rien n’était prévu pour nous : pas de logements, pas de familles d’accueil. En désespoir de caus ce sont des femmes commerçantes qui nous ont aidé à nous installer dans des hotels pourris et hors de prix pour nos moyens.

– ensuite, les difficultés ont continué. Pour ne pas lasser vos lecteurs, je me limiterai aux problèmes majeurs.

– Nous avons été placés sous la responsaibilité d’un homme âgé du nom de Mohamed Idriss Saban. Pour ne pas faire de vagues, ce Monsieur s’est servi de nous et il a joué la comédie aux autorités djiboutiennes en leur disant que tout allait bien pour nous, que nous étions bien logés, nourris et blanchis et que nous poursuivions notre cursus universitaire, à l’abri des problèmes.

Pendant ce temps, nous crevions tous de faim et nous devions affronter la misère la plus noire.

Après des début difficiles, nous avons commencé des cours d’anglais puisque c’est la langue la plus utilisée pour les étudiants, uu sein de l’Institut ELTIS (English Language Teaching Institute of Symbiosis). Cela a duré six mois.

Avec une connaissance suffisante de l’Anglais, nous sommes partis à la recherche d’universités susceptibles de nous accueillir dans les matières que nous voulions approfondir. Pour douze d’entre nous qui était tutilaire d’un DUT (bac+2), cela s’est avéré difficile : en effet, le système anglo-saxon est fondé sur le systeme LMD : licence( bachelor) bac+3, master( master) bac+5, et doctorat (PhD) supérieur à bac+8.

Titulaires seulement d’un Bac+2, les universites ont refusé les inscriptions.

Pour une fois les mensonges du diable Saban ont été utiles. Sur la base de fausse information, nous avons été acceptés dans la SYMBIOSIS INTERNATIONAL UNIVERSITE.

Peu regardante sur le niveau de ses étudiants, cet établissement facture des frais élevés de scolarité entre 7.500 et 10.000 US dollar par étudiant et par an et ne fournit en échange que des logements chaotiques et une nourriture indienne ignoble et un enseignement de piètre niveau, souvent dans la langue indienne que nous ne comprenons pas.

Après plusieurs mois de galères et de privation, pour privilégier notre perfectionnement nous avons appris que le ministre djiboutiens des Finances refusaient de payer nos études, estimant que le coût était trop élevé

Démoralisés au dernier degré, nous avons pris contact avec notre consulat. Le prince des mensonges nous a certifié que les informations étaient erronnées et que nous pouvions continuer nos études, car il s’engageait à régler personnellement le problème.

Le vieux saban a menti une nouvelle fois au Gouvernement djiboutien. En réalité le total des frais annuels de nos inscriptions pour les 14 etudiants s’élèvent à 21.000.000 Francs djibouti. Le vieux singe a certifié que c’était le montant pour les deux années et il a continué en disant que nous étions bien installés et bien nourris, tant et si bien qu’il était inutile de poursuivre le versement des bourses complémentaires.

Les autorites djiboutiennes n’avaient aucune raison de mettre en doute la parole d’un représentant diplomatique et elles ont interrompu le versement en échange du paiement des frais d’inscription.

Vivre à l’étranger, les poches complètement vides est une galère indescriptible. Issus pour la majorité de familles pauvres, nous ne pouvions pas solliciter une aide familiale.

En réponse à nos plaintes répétées, les autorités ont fini par nous accorder la moitie de notre bourse, ce qui fait 150 US dollars par mois. Imaginez comment on peut subsister à PUNE, qui est une ville touristique et chère.

N’aynt aucune alternative que d’accepter le dictat, nous avons été contraints de l’accepter en nous disant que les diplômes étrangers représentaient un sacrifice et un investissement qui nous permettrait ensuite de faire une bonne carrière et d’aider nos vieux parents, dont nous étions le dernier espoir..

Le mois suivant, bien que les frais de scolarité n’aient pas été versés à notre université, nous avons effectivement reçu la moitié de notre bourse.

En dépit des difficultés quotidiennes, nous avons travaillé d’arrache-pieds et nous avons terminé le permier semestre avec succés.

Nouvelle douche froide en janvier. Le ministère des Finances a rejeté catégoriquement le paiement de nos frais de scolarité. L’Université nous a donné un délai jusqu’au 31 janvier pour effectuer le versement, sous la menace de nous mettre à la porte de l’Université et du campus.

Isolés dans un pays étranger, sans abri ni ressources, nous avons tenté de contacter notre consul, le menteur chevronné.

Il a tenté d’intervenir pour obtenir une prolongation du délai de paiement mais l’Uuniversite lassée des promesses non tenues, a refusé categoriquement.

Le délai prend fin ce dimanche soir ! Dés demain lundi matin, nous serons des SDF en Inde.

Nous avions prévenu le directeur des bourses de l’Education nationale de la situation et de l’ultimatum. Il a promis que la situation serait régularisée avant l’échéance. Depuis, plus de nouvelles de lui.

Quant au vieux menteur qui servait de consul, constatant qu’il avait épuisé tous les artifices de son imagination fertile et que l’Université ne lâcherait pas un jour de plus, il s’est violemment retourné contre nous en nous menaçant. « Si l’un d’entre vous voulait m’appeler, qu’il sache qu’il passera un mauvais quart d’heure. Vous m’avez fatigué avec vos problèmes et je ne veux plus en entendre parler. »

De toutes les façons, il a quitté l’Inde, hier 30 janvier, nous abandonnant dans la panade la plus totale.

A présent nous sommes démoralisés, menacès de perdre notre temps, puisque nous n’avons plus la possibilité de suivre des cours, sans logement, sans ressource et sans aucun contact pour régler la situation.

Est-cela la récompense que le régime accorde aux majors djiboutiens sortis de son Université ?

C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de lancer cet appel désespéré, via le site de l’ARDHD, qui est lu par la communauté et nos dirigeants. La bouteille que nous lançons à la mer trouvera-t-elle une oreille responsable ?

__________________________ Note de l’ARDHD
Quoi de plus ignoble qu’un Gouvernement qui n’assume pas ses promesses vis à vis des meilleurs élèves de son Université et qui les abandonne lâchement en terre étrangère, sans ressources, sans logement, sans possibilité d’étudier et sans même organiser leur rapatriement, ce qui serait un constat dramatique d’échec pour eux, mais qui mettrait fin à leur galère sans espoir ?