15/07/10 (B560) La force de la vox populi est un véritable ouragan lorsqu’elle frappe ; quelque chose de sublime qui a toujours précipité le désastre de la tyrannie, de ses « soudards » et de ses complices. (Par Bouh Warsama)
Sous la double gouvernance d’Ismaïl Bobard 1er et de Paulette la prédatrice opportuniste, dans l’actuel royaume bananier de Djibouti on torture davantage pour faire taire, pour faire peur, que pour faire parler les victimes du régime.
La torture qui y est pratiquée s’entoure de secrets qui n’en sont pas car malgré toutes les précautions prises tout se sait et tout se dit à Djibouti.
Pour les tortionnaires aux ordres du pouvoir politique dominant, la plus grande difficulté ce n’est pas de conserver un secret mais de garder secret le fait qu’ils gardent un secret…..
Le Palais de l’Escale, devenu celui des artifices, tente vainement d’imposer des silences autour de l’acte, des lieux, des personnes qui pratiquent la torture tout en leur assurant une immunité qu’ils savent ne pas pouvoir bénéficier car les noms des tortionnaires sont écrits en lettres de sang dans les mémoires collectives…alors que chacun sait que viendra bientôt le jour du jugement ; avant celui de Dieu !
Quant à la tyrannie au pouvoir, qui tente vainement de sauver la face en se donnant une théâtrale image de respectabilité à la « bousbir » qui prête à dérision et à railleries jusque dans son entourage, elle impose le silence à une société djiboutienne prise en otage car placée sous une terreur vécue au quotidien ; une société sous surveillance permanente et muselée par diverses censures.
Les familles des victimes et des disparus dans les prisons du pouvoir, tout le moins celles qui n’ont pas pu fuir vers l’exil, sont terrorisées par l’horreur qu’elles pressentent. Elles subissent toutes les pressions les plus odieuses – dont les viols sur les femmes, les licenciements – pour se taire et oublier ; comme si l’on pouvait effacer de leur mémoire et d’un seul coup d’éponge toutes les horreurs commises sur ordre du Palais de l’Escale.
En Occident, on préfère hélas trop souvent ne pas savoir, ne pas entendre, ne pas voir – et c’est, là encore, le silence ; parfois le silence complice.
« Après tout ce n’est pas notre affaire, c’est celle des Djiboutiens !»
La tyrannie imposée par le couple infernal à Djibouti n’a jamais rien fini elle-même.
Si elle agit ainsi c’est pour tenter de minimiser toutes ses responsabilités dans les crimes commis pourtant sur son ordre.
Percevant parfaitement l’odeur de la révolte qui balaie chaque jour un peu plus le pays, cette tyrannie là a pris le parti d’attendre que ses « soudards » et ses complices terminent le travail de barbarie perpétré sur les populations sans défense, notamment celles du Nord et du Sud-ouest.
Face à ces évènements d’une extrême gravité nous observons, hélas, que bien peu – parmi les leaders de l’opposition – osent écrire et dénoncer ouvertement sur le plan international de tels actes ignobles alors qu’il conviendrait de mieux informer et de tenter ainsi de faire « bouger les choses » en sortant de son endormissement le monde occidental.
Pour les « employés aux basses œuvres » du régime Guelleh, il n’est question que de détruire. Alors et par ce qu’elles en détiennent les armes et l’autorité nécessaires pour le faire, toutes les cupidités s’allient aisément au tyran ; mais qu’en sera-t-il demain lorsque la vox populi exigera que justice soit faite ?
Tous les excès, commis par et au nom du couple infernal qui s’est accaparé tous les pouvoirs à Djibouti, élèveront alors des tribunaux bien plus hauts, bien plus implacables à l’égard des donneurs d’ordres comme des exécutants des basses œuvres et bien plus redoutables dans leurs attendus et jugements que ceux des lois de la république.
Comment pourrait-on justifier que l’on ait reçu l’ordre d’agir en barbare et que l’on ait exécuté cet ordre contre ses frères et ses sœurs ?
« La pratique de la torture est une violation des droits de l’homme particulièrement grave, et, en tant que telle, strictement réprouvée par le droit international et, en particulier, par la Déclaration universelle des droits de l’homme qui proclame, en son article 5, que :
"nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants".
Selon la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradant de 1984, la torture implique qu’une « douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales », aient été infligées « intentionnellement » dans un but précis ou « pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu’elle soit (…) par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite ».
Mais la torture va bien au-delà du fait d’infliger des douleurs physiques, des coups ou des mutilations.
De plus en plus se développe une forme de torture basée sur l’isolement sensoriel, la privation de sommeil, les pressions psychologiques, les humiliations.
Les dégâts causés par cette torture « blanche », sans agression directe du corps, sont souvent aussi terribles que les sévices physiques.
La force de la vox populi est un ouragan, quelque chose de sublime qui précipite le désastre. C’est une histoire qui se termine toujours mal pour la tyrannie en place et pour ses soudards et ses complices.