30/01/11 (B589) Yémen Express – rassemblement pour soutenir les manifestants égyptiens – Sanaa propose un dialogue à l’opposition – Le parti au pouvoir au Yémen propose un dialogue à l’opposition – Contestation grandissante au Yémen – Contestation grandissante au Yémen – Le Yemen s’embrase

______________ 5 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Yémen: rassemblement pour soutenir les manifestants égyptiens

Des centaines de Yéménites se sont rassemblés samedi à Sanaa pour apporter leur soutien aux manifestants égyptiens réclamant le départ du président Hosni Moubarak.

Les manifestants ont scandé également les slogans contre le président yéménite Ali Abdullah Saleh, selon des témoins.

Les manifestants, dont des hommes politiques de l’opposition et des journalistes, ont marché vers l’ambassade égyptienne à Sanaa pour soutenir les manifestations en Egypte et réclamer le départ du président Saleh.

Inspirés par la révolution tunisienne, les manifestants yéménites ont scandé « A bas le régime, le peuple veut voir partir Saleh », ont dit des témoins.

La police a bloqué la rue conduisant à l’ambassade égyptienne avant l’arrivée des manifestants, a déclaré Faisal Hassan, un journaliste, à l’agence Chine Nouvelle.

Quand les manifestants ont approché l’ambassade, certains hommes en civil les ont frappé et dispersé, ont ajouté des témoins.

Environ dix manifestants ont été grièvement blessés et ont été transportés à l’hôpital.

Le parti au pouvoir a renouvelé tard vendredi son appel au dialogue avec l’opposition, suite à des manifestations de masse à travers le pays pour réclamer le départ du président Saleh.

Saleh avait annoncé dimanche dernier qu’il partirait après la fin de son mandat en 2013.

______________________ 4 – RFI

Au Yémen, Sanaa propose un dialogue à l’opposition

Au Yémen, malgré les petits incidents signalés entre des partisans du pouvoir et des groupes d’opposants, le calme prévalait samedi 29 janvier dans les rues de Sanaa. Le parti au pouvoir a proposé un dialogue à l’opposition en vue de mettre fin aux manifestations hostiles au gouvernement qui secouent le pays depuis une quinzaine de jours. Jeudi dernier, près de 16 000 personnes avaient défilé dans la capitale.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Ils étaient près d’une centaine ce matin à attendre les manifestants devant les portes de l’université de Sanaa. Des policiers revêtus d’équipement anti-émeute. Un dispositif démesuré compte-tenu des évènements du jour.

Pas une manifestation dans les rues de la capitale yéménite, seulement une marche organisée par des activistes des droits de l ‘homme. Au total, une centaine de personnes menées par Tawakol Karman, chef de file des mouvements de protestation.

Le groupe a tenté de rejoindre l’ambassade d’Egypte avant d’être stoppé à une centaine de mètres du bâtiment par un cordon de police et quelques manifestants qui clamaient leur soutien au président Ali Abdullah Saleh.

Au Yémen , on est encore loin des soulèvements populaires qui ont agité la Tunisie et l’Egypte ces derniers jours. « Les protestations devraient venir des gens directement ! », fait remarquer Alaa, un étudiant . Et Mohammed, un ingénieur ajoute : « Ce sont juste des cris. Ces manifestations ne correspondent pas en fait à ce que veut le peuple ».

Les défenseurs des droits de l’homme comptent bien surfer sur les vagues de révolte en Tunisie et en Egypte pour mobiliser d’avantage les Yéménites. Ils appellent à un nouveau rassemblement demain, dimanche.

______________________ 3 – Nouvel Obs avec Reuters

Le parti au pouvoir au Yémen propose un dialogue à l’opposition


par Mohamed Ghobari
Bertrand Boucey et Philippe Bas-Rabérin pour le service français

De petits groupes d’opposants ont été dispersés samedi à Sanaa, la capitale du Yémen, où le parti au pouvoir a proposé un dialogue à l’opposition en vue de mettre fin aux manifestations hostiles au gouvernement.

Des partisans du gouvernement du président Ali Abdallah Saleh ont refoulé quelques dizaines de Yéménites qui tentaient d’atteindre l’ambassade d’Egypte à Sanaa en signe de solidarité avec les manifestations antigouvernementales dans ce pays.

Les protestataires yéménites scandaient « le peuple veut la chute du régime », ont rapporté des témoins.

A l’image de la « révolution du jasmin » tunisienne et de la contestation en cours en Egypte, des milliers de Yéménites sont descendus dans les rues cette semaine pour demander le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

« Nous (…) appelons à la fin de la propagande médiatique et exhortons tous les partis politiques à collaborer pour engager un dialogue fructueux et prendre des dispositions pour les élections à venir », propose une commission du parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG), dans un communiqué cité vendredi soir sur le site internet de l’agence officielle Saba.

« En outre, nous réclamons vivement la fin des manifestations qui attisent les dissensions afin d’éviter d’entraîner le pays dans le conflit ou la sédition », ajoute-t-elle.

SANAA RETROUVE LE CALME

Malgré les petits incidents signalés entre des partisans du pouvoir et des groupes d’opposants, le calme prévalait samedi dans les rues de Sanaa, où environ 16.000 personnes avaient manifesté jeudi à l’occasion du principal rassemblement organisé depuis le début du mouvement de contestation quelques jours plus tôt.

Le CPG avait annoncé en octobre dernier qu’il participerait aux élections prévues en avril prochain, alors que l’opposition espérait voir le gouvernement les reporter pour laisser plus de temps à des pourparlers sur des réformes promises de longue date.

La contestation actuelle semble aussi motivée par une proposition formulée fin 2010 par des membres du CPG et visant à supprimer la limitation du nombre des mandats présidentiels, qui devrait contraindre Saleh à quitter le pouvoir en 2013.

Pour calmer le jeu, le CPG a amendé la semaine dernière sa proposition sur les mandats présidentiels en suggérant plutôt de limiter leur nombre à deux et leur durée à cinq ou sept ans. L’opposition craint que cette éventuelle réforme permette à Saleh d’effectuer deux mandats supplémentaires.

Outre ses problèmes sociaux et économiques, le Yémen sert de base arrière à la branche d’Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Le gouvernement est soutenu par les Etats-Unis dans sa lutte contre les extrémistes islamistes.

Le Yémen est aussi confronté à une insurrection séparatiste dans le Sud et à une rébellion chiite dans le Nord.

______________________ 2 – Les Yeux du Monde

Contestation grandissante au Yémen

Charles LARUE

La Tunisie n’a pas fini d’inspirer de nombreux autres pays. Après l’Egypte, où les manifestations se multiplient, c’est désormais le peuple yéménite qui a engagé un processus similaire de contestation à l’égard du gouvernement en place. Depuis 32 ans, le pouvoir est aux mains du président Ali Abdallah Saleh. C’est presque dix ans de plus que le « règne » de Ben Ali en Tunisie, d’où les demandes répétées de dizaines de milliers de Yéménites qui réclament le départ du président Saleh à travers de nombreuses manifestations, notamment dans la capitale, Sanaa, où ils étaient 16000 à descendre dans les rues jeudi.

Il faut dire que les problèmes auxquels sont confrontés les Yéménites au quotidien sont nombreux. La pauvreté y est extrême, puisque plus de 40% de la population vit avec moins de deux dollars par jour, le chômage également, et le pays reste peu développé. Le président yéménite, âgé de 68 ans, est d’une part accusé de vouloir s’arroger le rôle de président à vie et d’autre part de mettre en marche un processus de transmission du pouvoir à son fils, Ahmad. Si le président Saleh a réfuté ces accusations, une augmentation des salaires a tout de même été décidée afin d’apaiser la population, en vain.

Pourtant, la situation n’est pas totalement semblable à celles de la Tunisie et de l’Egypte. Tout d’abord, contrairement à la Tunisie, le Yémen a une vie politique où l’opposition peut s’exprimer. Mais le président reste encore le maître de l’armée et la population est bien moins cultivée qu’en Tunisie. « Le Yémen ne ressemble pas à la Tunisie », a d’ailleurs indiqué le ministre de l’Intérieur.

De plus, alors que les morts se comptent par dizaines en Egypte, les manifestations yéménites restent (pour le moment ?) pacifiques. D’ailleurs, certaines manifestations ont pris un autre tournant. Dans le Sud du pays, certains séparatistes réclamaient la fin de « l’occupation » de leur territoire par le pouvoir yéménite. Un mouvement sécessionniste important existe en effet dans cette partie du pays. Sans oublier la présence d’Al-Qaïda qui ne peut que contribuer à la fragilité du pays.

Quelle tournure les événements vont-ils prendre dans les prochains jours ?

Le pays retrouvera-t-il le chemin de la démocratie ou bien éclatera-t-il sous la poussée des séparatistes ? A moins que le pouvoir actuel sache conserver sa place malgré la pression populaire ? Au Yémen aussi, tout ne fait que commencer…

________________________ 1 – L’Express (France)

Le Yemen s’embrase

Des milliers de Yéménites ont lancé une nouvelle série de manifestations à Sana’a, la capitale, pour exiger la fin du régime du président Abdullah Saleh, au pouvoir depuis plus de trois décennies. Le président Abdullah Saleh, qui dirige le Yémen depuis plus de 30 ans, a été réélu en 2007.

Il a proposé un amendement constitutionnel qui lui permettrait de rester au pouvoir à l’expiration, en 2013, de son mandat.