13/03/11 (B595) Yémen Express (2/2) – Les forces de l’ordre tuent deux enfants au Yemen – Cinq manifestants, dont un écolier de 12 ans, ont été tués et des centaines blessés samedi – un écolier tué par des tirs de la police – Utilisation de gaz neurotoxiques contre les manifestants au Bahreïn et au Yémen, rapportent des médecins (4 articles)
______________________ 4 – EuroNews
Les forces de l’ordre tuent deux enfants au Yemen
Trois personnes dont deux enfants sont morts ce samedi au Yemen dans des affrontements entre policiers et opposants au président Ali Abdallah Saleh. Les forces de l’ordre ont fait irruption dans un camp de la capitale Sanaa qui abrite des milliers de manifestants. Un jeune garçon a été tué d’une balle dans la tête.
Les policiers étaient également équipés de bâtons, de couteaux et de gaz lacrymogène et ont blessé des centaines de personnes.
Plus au sud, à Mukalla, un autre jeune garçon, âgé de 12 ans, a perdu la vie dans la répression d’une manifestation hostile au pouvoir en place. Depuis le début du soulèvement au Yemen, fin janvier, une trentaine de personnes au moins ont été tuées.
______________________ 3 – Libération
Cinq manifestants, dont un écolier de 12 ans, ont été tués et des centaines blessés samedi au Yémen.
A Sanaa, la police a lancé un assaut à l’aube contre les manifestants qui campaient depuis le 21 février sur la place de l’Université. Un manifestant a été tué et près de 300 blessés, dont 30 par balles, les autres ayant été intoxiqués par les gaz, selon le comité médical formé par les manifestants, qui a accusé les forces de sécurité d’employer des gaz toxiques.
Dans l’après-midi, un autre manifestant a été tué par les tirs d’un sniper non identifié alors qu’il tentait, avec d’autres, de se joindre au sit-in de l’Université de Sanaa, selon des sources de l’opposition.
A Aden, ville à la pointe de la contestation, cinq personnes ont été touchées par les tirs de la police lors de manifestations nocturnes et deux d’entre d’elles ont succombé à leurs blessures, selon une source hospitalière. La ville a connu en soirée de nombreuses marches demandant la chute du régime.
A Moukalla, dans le sud-est, un écolier de 12 ans qui participait à une manifestation similaire a été tué par des tirs de la police, a-t-on appris de sources médicales et auprès de témoins.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague condamne les «violences inacceptables» contre les manifestants et appelle tous les citoyens britanniques à quitter le pays. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a également condamné l’usage de la force et appelé les autorités à répondre aux aspiration du peuple.
______________________ 2 – Romandie News (Ch) avec AFP
Manifestation au Yémen: un écolier tué par des tirs de la police
Un écolier qui participait samedi à une manifestation contre le régime à Moukalla, dans le sud-est du Yémen, a été tué par des tirs de la police, a-t-on appris de sources médicales et auprès de témoins.
Le garçon de 12 ans a été tué alors que la police tirait des balles réelles pour disperser une manifestation de plusieurs centaines d’élèves, débutée dans le quartier de Fowa, selon des témoins.
Des étudiants et écoliers sont descendus samedi dans les rues du Yémen, après un appel à la désobéissance civile dans les écoles.
_________________________ 1 – Agora Vox
Utilisation de gaz neurotoxiques contre les manifestants au Bahreïn et au Yémen, rapportent des médecins
« Toutes les substances actuellement utilisées au Bahreïn pour disperser les émeutiers sont approuvées au niveau international, », proclame le directeur du tribunal militaire, Major Humood Saad devant le parlement, « Il dit aussi, qu’elles sont des substances naturelles et que l’interdiction de la police de les utiliser pendant les émeutes, signifierait que les policiers auraient à utiliser davantage des méthodes létales et potentiellement plus fortes, telles que des balles en caoutchouc », rapporte la télévision de Bahreïn.
D’un autre coté le Dr Aziz Abul proclame que la loi interdit au Bahreïn d’utiliser la guerre chimique contre ses ennemis, « mais autorise la police à l’utiliser contre son peuple. »
Des médecins ont confirmés que l’état du Bahreïn utilise bien des méthodes « plus violentes et potentiellement mortelles », afin de mettre abas les appels pour un gouvernement plus représentatif.
D’autres médecins témoins des manifestations anti-gouvernementales violentes dans la capitale du Yémen Sanaa ont dit que ce qu’on croyait être des gaz lacrymogènes tirés par les forces du gouvernement sur les manifestants sont peut être des gaz neurotoxiques, ce qui est interdit dans le droit international, rapportent le magasine The Australien.
« Le contenu de ce gaz qui rend les gens convulsifs pendant des heures. Il les paralyse. Ils ne pouvaient pas bouger du tout. Nous avons essayé de leur donner de l’oxygène, mais cela n’a pas fonctionné », a déclaré Amaar Nujaim, un médecin de terrain qui travaille pour le Secours islamique.
Pathologiste Mohammad Al-Cheikh a déclaré que certaines des victimes avaient perdu leur contrôle musculaire et étaient forcés de porter des couches.
Les rapports indiquent que des victimes de gaz neurotoxique apparemment utilisé par la monarchie contre ses citoyens. « Les militaires ont ouvert le feu mardi soir et utilisé ce qui était initialement supposé être du gaz lacrymogène pour disperser un groupe de manifestants qui tentaient d’apporter des tentes supplémentaires dans la zone de protestation devant l’Université de Sanaa, » continue le magasine The Australien.
Selon d’autres témoins, des soldats ont tiré des coups de semonce en l’air avant de tirer des gaz et des balles réelles sur des manifestants ; en tuant un et en blessant au moins 50.
La majorité de la population chiite protestait contre al-Khalifa, la famille sunnite qui gouverne Bahreïn depuis plus de 200 ans.
Alors que les protestations ont portées essentiellement sur les demandes de réforme politique et à un meilleur accès à l’emploi, le logement et l’éducation, des manifestants ont également protestés contre une politique controversée d’accorder la citoyenneté aux sunnites de Syrie, de Jordanie et d’autres pays.
Plus tôt ce mois-ci, il a été signalé que le gouvernement saoudien avait expédié des douzaines de chars au Bahreïn. Des témoins oculaires ont rapporté avoir vu roulant sur la chaussée de 25 km du roi Fahd, qui relie la petite nation insulaire du Bahreïn à l’Arabie saoudite « 15 transporteurs de tank avec deux chars par remorque allant en direction du Bahreïn » (Reportage de RIA Novosti sur Mars 1.)
Ce n’est pas très clair où le Bahreïn a acquis des gaz neurotoxiques. L’Arabie saoudite, selon James Martin du centre des études de non-prolifération, n’a pas un programme d’armes chimiques ou biologiques d’armement.