06/04/11 (B598) GED – Communiqué du Gouvernement en Exil de Djibouti en date du 05 Avril 2011

La faiblesse de la force bestiale imposée par le couple Ismaël Omar Guelleh / Kadra Mahamoud Haïd est de ne croire qu’à la force.

L’histoire de notre pays conservera l’image d’un Ismaël Omar Guelleh s’imposant dans toutes les élections exclusivement par la falsification de tous les scrutins en reléguant ainsi l’opposition soit au silence, soit à l’exil.

Il aura laissé l’image altérée par tous ses excès, l’allégorie bien peu flatteuse d’un homme autoproclamé président régnant par la terreur ce qui justifie aujourd’hui qu’il soit détesté avec tant de passion par la quasi-totalité des populations djiboutiennes.

Le silence et l’oubli ne l’épargneront pas, ils seront son tombeau et demeureront sa dernière fortification contre les tempêtes du destin.

Depuis sa création, le Gouvernement en Exil de Djibouti (GED) n’a eu de cesse d’inciter IOG au dialogue avec l’opposition alors qu’à l’inverse de cela il a fait répondre aux attentes de plus de Liberté – exprimées pacifiquement par le peuple lors de manifestations – par l’usage des armes, par les balles, par les morts, par les blessés, par la torture et par les disparus dans ses prisons.

Ismaël Omar Guelleh a mené et continue d’imposer une politique indigne de notre Constitution nationale ; un pouvoir absolutiste basé sur des mesures de répressions violentes jusque dans les maisons voire même cruelles et sanguinaires sans se préoccuper des victimes, des femmes, des enfants et des personnes âgées.

IOG a fait éliminer, un à un et de diverses manières, ses rivaux politiques, les syndicalistes, les juges et les hommes d’administration ainsi que tous ceux et celles qui – avec courage – s’opposaient à lui ce qui aura eu avec le temps et pour effet de rendre possible, après sa chute qui ne saurait tarder, l’instauration d’un régime plus démocratique et d’oligarchie moins étroite.

Si la république moderne est la forme correcte de la démocratie, une telle tyrannie dont IOG et Kadra font largement usage en constitue une forme dégénérée devenue insupportable.

La république est soumise aux lois qu’elle a créées et celles dont elle a hérité, dont les attributions sont clairement définies, alors que la tyrannie ordonnancée conjointement par Ismaël Omar Guelleh et Kadra Mahamoud Haïd est arbitraire et sans limites.

C’est de la réponse qu’IOG donnait à la question de savoir s’il avait la capacité de s’adresser à l’opposition en homme conscient de sa charge et de ses responsabilités – en établissant une relation authentique de personne à personne – que dépendait l’attitude du Gouvernement en Exil de Djibouti.

Si la patience fut pour les Djiboutiennes et les Djiboutiens une forme mineure de leur désespoir, elle s’est transformée en vertu avec le temps. Les populations démontrent depuis quelques mois que cette patience a des limites même si elle a plus de pouvoir que la force bestiale de la tyrannie.

Pour toutes ces raisons, chaque Djiboutienne, chaque Djiboutien vivant à Djibouti ou en situation d’exil se voit ainsi contraint d’abandonner son comportement initialement pacifique, lors des manifestations, pour préserver sa propre vie et celle de ses enfants en faisant barrière, par tous les moyens, à la répression sauvage dont elle est la victime.

Face à la tentative de troisième autoproclamation – dont se rend coupable, une fois encore Ismaël Omar Guelleh lors de la mascarade d’élections présidentielles qu’il
imposera arbitrairement le 08 Avril 2011 en transgressant notre Constitution nationale – nous invitons toutes les populations djiboutiennes :

– à BOYCOTTER lesdites élections, c’est-à-dire à ne pas pénétrer dans les bureaux de vote en aucun moment ;

– chaque électrice Djiboutienne, chaque électeur Djiboutien à se rendre sur place pour MANIFESTER devant lesdits bureaux de vote dans la capitale, dans toutes les villes
et villages de l’arrière pays, dans les Ambassades ou Consulats à l’étranger afin d’exprimer bruyamment leur profonde détermination quant au rejet de la politique menée
par Ismaël Omar Guelleh et Kadra Mahamoud Haïd.

Vive Djibouti
Vive notre élan commun de Libération nationale
Vive le changement vers une amorce de Démocratie

Mahamoud Idriss Ahmed
Ali Abdillahi Iftin
Mohamed Saleh Alhoumékani