29/04/11 (B601) LDDH : Battu et dépouillé de tout, le Réfugié de Mogadiscio est confronté à la suprématie de la Police



Le Président

 

NOTE D’INFORMATION DU 28 avril 2011

"Battu et dépouillé de tout,
le Réfugié de Mogadiscio
confronté à la suprématie de la Police"

La prépondérance de la Police et les épreuves que subissent les réfugiés dans les camps mais aussi dans la capitale ! Cette prépondérance de la Police est tout à fait contraire au rôle de la Police, en principe chargée de la protection des r éfugiés et du soutien humanitaire en faveur de ces personnes fragilisées.

A entendre les paroles et le ton insolent devant la Cour correctionnelle de l’Adjudant Abdillahi Farah Mohamed connu par les réfugiés de la Somalie du sud au camp d’Ali Adeh non loin d’Ali Sabieh, il est difficile de ne pas constater l’une des formes de violations récurrentes des droits des justiciables.

Au cours de ces deux dernières années dans le cadre de la mise en place du Coup d’Etat électoral du 8 avril 2011, on assiste à une « passivité quasi-systématique de la part du pouvoir judiciaire face aux dénonciations de pratiques de torture par des agents de l’Etat lors des interrogations, des arrestations, ou en détention. Les enquêtes et les poursuites à l’encontre d’agents accusés de ces crimes sont quasiment inexistantes ».

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) diffusera, dans les jours qui suivent, le rapport de la FIDH sur l’instrumentalisation de la Justice et mettra en relief les points comparatifs avec notre Justice. Aucun Syndicat de la Magistrature dans notre pays et un Parquet de la République, qu’il est normal de considérer comme l’un des « complices silencieux » du pouvoir. A notre connaissance il n’a jamais déclenché de poursuites pour crimes de disparition forcée, de crimes de Torture, de détention et de garde à vue arbitraire, de violations de domicile abusive ou de rafles brutales, incontrôlées et quotidiennes.

Aujourd’hui, jeudi 28 avril 2011, l’affaire du réfugié de Mogadiscio a été renvoyée au 5 mai 2011, à la demande du Cabinet de Maître Dini absent du Territoire.

La vraie victime dont les cicatrices ont été montrées en pleine audience la semaine dernière a mis en relief le fait qu’il a été dépouillé de tout son argent en sa possession, avant d’être battu farouchement directement dans le Camp d’Ali Addé. La disparition de son fils mineur a été soulevée, par la Police ou ?

La LDDH réitère sa demande au HCR de Djibouti de suivre ce procès inique, dilatoire et de prendre soins du réfugié Abdi Nour Ali Omar encore arbitrairement incarcéré et de faire appel à un Médecin pour le consulter, afin de prouver au monde entier les agissements intolérables de certains éléments de la Police et de la Gendarmerie, qui outrepassent leur prérogatives d’institutions républicaines.

NOEL ABDI Jean-Paul