18/12/2011 (B635) ARD / COMPTE RENDU DE LA 20ème COMMÉMORATION DU MASSACRE D’ARHIBA

ARD

Djibouti le 18 décembre 2011

Organisée par l’ARD, la 20ème commémoration du massacre d’Arhiba du 18 décembre 1991 s’est déroulée dans le calme et le recueillement cet après-midi à partir de 14 heures près du cimetière des Martyrs de cette tuerie.

Malgré l’impressionnant dispositif policier d’intimidation, plusieurs milliers de Djiboutiennes et de Djiboutiens épris de paix et de justice, venus de tous les quartiers de la Capitale, y ont pris part pour té d’une part, témoigner leur compassion et leur solidarité et, d’autre part, réaffirmer leur détermination à combattre ce régime responsable de ce massacre comme des actuels malheurs de notre Peuple.

La foule a écouté tétanisée le récit de deux survivants de cet assassinat collectif, un blessé depuis lors handicapé et une mère de famille qui pleure encore sa fille alors âgée de huit ans et fauchée ce jour par les balles de la soldatesque gouvernementale.

Jean-Paul Noel Abdi, Président de la LDDH, s’est indigné du fait que les auteurs et commanditaires de ce massacre jouissent encore de la plus totale impunité et a vivement encouragé les familles des victimes à s’associer à sa démarche visant à rapidement traduire ces criminels devant les juridictions compétentes.

Après le poème rassembleur d’un jeune riverain membre du MRCP, le défenseur des droits de l’homme et opposant Farah Abadid Hildid, récemment torturé a rappelé que chaque composante de la communauté nationale comptait d’innombrables victimes ce de régime et qu’une nouvelle action déterminée et unitaire pouvait rapidement en venir à bout.

Abondant dans son sens, le secrétaire Général de l’UDJ, Abdillahi Hamareita, a exhorté l’auditoire à relayer partout l’engagement de l’UAD à rapidement relancer une campagne décisive de mobilisation pour reconquérir les droits citoyens confisqués par cette dictature dont les fissures apparaissent de plus en plus nombreuses et pitoyablement scandaleuses.

Prenant la parole au nom de l’ARD, Cassim Ahmed Dini, tout spécialement venu de France pour participer à cette commémoration, a insisté sur la faiblesse et la lâcheté d’un dictateur qui utilise vainement le chantage au salaire pour réduire les agents de l’Etat à l’esclavage, la censure pour bâillonner les magistrats et religieux intègres et la répression pour écraser les légitimes revendications d’étudiants anxieux pour leur études et débouchés professionnels.

Le vice-président de l’ARD, Adan Mohamed Abdou, a rappelé que les martyrs honorés aujourd’hui n’avaient été tués ni dans un combat ni dans une manifestation : ils avaient été arrachés à leur sommeil au petit matin et sommairement exécutés sur ce terrain vague.

Clôturant cette commémoration, le Président de l’ARD, Ahmed Youssouf Houmed, a fustigé les tentatives de division de ce régime et réaffirmé l’impérieuse nécessité de rassembler toutes les forces démocratiques pour instaurer la Démocratie, seule garantie contre la répétition et l’impunité de tels crimes.

Après ce recueillement unitaire et historique, la foule s’est dispersée dans le calme vers 18 heures.

Le Secrétaire Général de l’ARD
Kassim Ali Dini