03/04/2014 (Brève 379) Manifestation à Bruxelles contre la venue de Guelleh. Houssein Ibrahim Houmed nous a adressé un compte-rendu avec des photos. « Quelque chose s’est levé, qui ne s’arrêtera jamais … »
« Quelque chose s’est levé qui ne s’arrêtera jamais…Bruxelles, le 02 avril 2014 sur la place du Luxembourg.
« Cela ressemble au débarquement des troupes argentines dans les îles Malouines du 2 avril 1982. La même date même si le décor est différent. Même si les moyens utilisés sont différents, l’objectif était le même: déloger les occupants anglais des Malouines, »
Pour les Djiboutiens déloger le dictateur du territoire belge, mettre en déroute le Président autoproclamé de Djibouti dont la moitié des troupes aurait été refoulé quelques heures depuis l’aéroport de Roissy pour visa non conforme.
Des centaines des Djiboutiens de la diaspora venus de toute l’Europe manifestent contre la venue du tyran djiboutien. L’Ard, Le Frud, l’Usn, Uguta-toosa mais aussi les associations des droits de l’homme et des sympathisants du milieu djiboutien sont tous là pour dire non à la dictature, pour dire non au régime liberticide, mémoricide et génocidaire du Président auroproclamé de Djibouti, Monsieur Ismael Omar Guelleh.
Ce sont des femmes et des hommes plus que jamais déterminés, qui veulent en découdre avec la dictature, qui dansent et chantent l’hymne djiboutien. Des discours improvisés des jeunes du MJO (Mouvement de l’opposition djiboutiennne), des interviews de Radio-Libre et des chaines somaliennes étaient également présentes pour couvrir l’évènement. Hier, c’était le peuple qui avait la parole, les politiques l’ont laissé, ils se sont discrètement dissimulés dans la foule, on pouvait les apercevoir à l’occasion de la photo de famille.
Ainsi Fozia Afassé, Sirad Ahmed Farah, Madina Abdillahi Chirwa, et d’autres femmes Afars se sont saisis du micro pour dénoncer les indicibles souffrances, leurs soifs de la liberté et la victoire toute proche.
Du côté masculin, on pouvait remarquer la ferveur de Samatar Hassan Houssein, de Ainan, de BALO, de AMIGO de Brest qui enflammait la foule nombreuse et concentrée qui s’adonnait à la danse traditionnelle afaro-somali-arabe.
« La révolutiion commence par les femmes » me lance un homme venu de Liège qui s’appelle Cavalier de son surnom. Il avait raison.
Le combat pour la libération de Djibouti avait bien commencé hier par les femmes et s’était terminé avec les femmes.
Quelque chose s’est levé qui ne s’arrêtera jamais…