20/12/2015 (Brève 549) Compte-rendu de la commémoration du massacre d’Arhiba, le 18 décembre 2015, devant l’ambassade de Djibouti (photos et vidéos) (Source ADD)

Commémoration du massacre d’Arhiba

A la mémoire des victimes du 18/12/1991 et de toutes les victimes de la dictature, en solidarité avec les prisonniers politiques, l’Association pour la Démocratie et le Développement (A.D.D) a organisé comme chaque année depuis 24 ans, la commémoration du massacre d’Arhiba (quartier Afar de Djibouti), devant l’ambassade de Djibouti

Au nom de l’ADD, une des plus anciennes organisations djiboutiennes de la société civile en France, qui lutte pour la démocratie et les droits humains à Djibouti, Ahmed Kassim a remercié les personnes présentes au rassemblement, pour commémorer le 24ème anniversaire du massacre d’Arhiba.

Il a remercié tout particulièrement les associations amies qui soutiennent les luttes du peuple de Djibouti pour l’instauration de la démocratie et pour les respects des droits Humains à Djibouti : l’Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti (ARDHD), l’Association Françaises de Solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA), l’Amicale panafricaine, le Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité (COFEDVI), La Maison Ouverte, l’Association des Femmes Djiboutiennes en France (l’AFDF
Kassim a rappelé que 24 ans après ce massacre odieux, ce crime d’État, ce crime de guerre, il n’y a toujours pas un début de reconnaissance de la part de l’Etat de Djibouti.

L’impunité érigée en norme favorise tous les autres crimes qui se perpétuent.
Il a souligné que cette commémoration se déroulait dans un contexte particulièrement répressif, après avoir arrêté une cinquantaine de personnes dont 25 croupissent à Gabode, depuis le début du mois octobre, pour délit de proximité familiale avec les membres du FRUD, l’on assiste à une vague d’arrestation de plusieurs dizaines de membres de l’USN.

Il y a eu quelques prises de parole : Jean Paul Escoffier président de l’AFASPA, et Kecheri Doumbia vice président de l’Amicale panafricaine ont assuré de leur solidarité le peuple de Djibouti. Ce fut ensuite Abdourahman Bachir, personnalité charismatique, membre du MODEL qui fut emprisonné durant 18 mois à Gabode, venu de Bruxelles pour assister à la commémoration, qui a pris la parole pour affirmer avec force, qu’une partie du peuple de Djibouti, ayant pour langue le somali, avait failli à son devoir, en ne dénonçant pas ce crime abominable qui a frappé la communauté Afar.

Il a conclu en disant « aujourd’hui nous sommes tous Arhiba !
Mohamed Kadamy , dirigeant du FRUD a remercié Abdourahman Bachir pour sa prise de position courageuse, car le massacre d’Arhiba, ce terrible crime de guerre était un coup dur contre le vivre ensemble. Il a ajouté qu’Abdourahman Bachir était appelé à jouer un rôle important dans la chute de ce régime honni par le peuple de Djibouti.

Le président de l’ADD a remercié les autorités françaises qui ont permis le rassemblement pour commémorer le massacre du 18 décembre d’Arhiba, malgré le contexte d’Etat d’urgence qui prévaut en France, alors qu’à Djibouti, le pouvoir de Djibouti, a interdit la commémoration du 18 décembre à Arhiba.

19 décembre 2015