14/02/2016 (Brève 670) Quand la France acceptait, sans n’émettre la moindre réaction officielle, que son hôpital militaire de Djibouti soit encerclé par les services djiboutiens qui ont obstrué l’entrée avec des blocs de béton pour pouvoir filtrer tous les accès ….. sous prétexte que des opposants victimes de tirs des forces spéciales y étaient soignés ….

Cela se passait fin décembre 2015 à Djibouti. Les autorités militaires françaises avaient accepté de prendre en charge à l’hôpital militaire Bouffard, trois blessés dont deux par balles, victimes de forces spéciales djiboutiennes : il s’agissait du Président de l’USN Ahmed Youssouf, col du frémur facturé sous les coups des soldats cagoulés et de MM. Hamoud Abdi Souldan, ancien ministre et Saïd Houssein Robleh, député, tous deux blessés par balles.

Faute d’obtenir une réponse favorable à leur demande de récupération des blessés, les autorités djiboutiennes avaient entrepris d’établir un barrage filtrant pour surveiller toutes les entrées et sorties de l’hôpital. En plus du poste de contrôle, elles avaient fait déposer des blocs de béton pour créer des chicanes, empêchant tout passage « en force »…

La France, dont l’autorité internationale est en chute libre, avait accepté cette situation, sans n’émettre la moindre protestation officielle, probablement dans le vain espoir de protéger le peu ce crédit que lui accorde encore le régime de Guelleh. Lequel régime n’hésite pas à exiger le remplacement d’un ambassadeur qui ne lui convient plus !!! (*)

Le barrage filtrant en ordre de marche …Hopital Bouffard Djibouti

La pose des blocs de béton pour filtrer les accèsPose de beton
pose de béton
pose de beton

(*) Serge Mucetti a du quitter le territoire le 31 décembre 2015, sans n’avoir terminé sa mission. Mais la réciproque n’est pas toujours vraie : à ce propos on se souviendra que les USA avaient demandé en son temps et sans l’obtenir, le remplacement de feu l’inamovible ambassadeur de Djibouti Ollayeh Robleh à Washington, soupçonné de trafics « illicites », ce qui laisserait penser que Guelleh se situe au-dessus de toutes les Lois – mais les américains n’ont certainement pas oublié …