11/11/07 (B421) LE FIGARO : Exode massif à Mogadiscio

Face aux violences, des milliers de civils désertent la capitale somalienne.

Des milliers de personnes fuyaient samedi la capitale somalienne Mogadiscio, après les violents combats des jours précédents entre forces éthiopiennes et insurgés, qui ont fait 59 morts.

Ces affrontements sont les plus sanglants depuis une vaste offensive menée en avril dans la capitale somalienne par l’armée éthiopienne, qui soutient les forces gouvernementales somaliennes face aux insurgés, parmi lesquels figurent des islamistes.

En camions, à dos d’âne ou à pieds, la majorité de ces habitants de Mogadiscio profitent d’une accalmie pour déserter la ville. « Les Ethiopiens tuent même les femmes (…), nous n’avons pas d’autre solution que de fuir », indique l’un d’eux. Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), près de 90.000 personnes avaient déjà fui Mogadiscio ou avaient été déplacées dans la ville au cours des combats des deux dernières semaines.

Neuf corps ont été découverts samedi près de la mosquée Ali Shire, dans le quartier de Shirkole (sud) où l’armée éthiopienne a combattu jeudi les insurgés, selon des habitants. Les cadavres de six civils et d’un soldat aurait également été retrouvés dans le quartier de Black sea (sud).

La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est en guerre civile depuis 1991 et fait face à une crise humanitaire grave depuis plusieurs mois. 1,5 million des 10 millions de Somaliens ont besoin d’aide humanitaire, selon l’ONU. Le pays compte 750.000 déplacés

04/11/07 (B420) LE FIGARO : Sarkozy a quitté le Tchad avec les 7 libérés

Le président français Nicolas Sarkozy a quitté N’Djamena à l’issue d’une visite de deux heures en compagnie des trois journalistes français et quatre hôtesses de l’air espagnoles inculpés dans l’affaire de l’Arche de Zoé.

__________________________________ Aveetissement pour Guelleh ? (ARDHD)

Il est clair que la France et son Président en tête ont du poids. Le président Tchadien l’a bien compris et il ne s’est pas opposé au rappatriement des personnes soupçonnés d’enlèvements d’enfants.

Il a certainement bien monnayé son geste, comme Kadhafi …

Mais Guelleh devra prendre cela comme un signal. Il est dangereux de se mettre en travers du Président français. Les dernières manifestations anti-françaises qu’il a organisées et les slogans anti-Sarkozy n’ont certainement pas été du goût de l’Elysée.

Alors attention aux retombées pour Guelleh …. D’autant plus que Guelleh se fait payer d’avance … Sarkozy pourrait bien lui demander de rembourser les acomptes perçus à tort …

04/11/07 (B420) LE FIGARO : Somalie :24 marins asiatiques libérés

Un groupe de 24 marins asiatiques enlevés par des pirates somaliens le 15 mai a été libéré aujourd’hui et est en route pour le Yémen, a annoncé le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.

Deux chalutiers battant pavillon tanzanien mais appartenant à un armateur sud-coréen, Mavuno 1 et Mavuno 2, avec à leur bord quatre Sud-Coréens, 10 Chinois, quatre Indonésiens, trois Vietnamiens et trois Indiens, avaient été pris d’assaut par des pirates au large de la Somalie alors qu’ils faisaient route vers le Yémen depuis le port kenyan de Monbasa.

Les marins ont été libérés à 13h00 GMT et « font route vers le Yémen », selon un communiqué.

31/10/07 (B419) Le Figaro. La marine américaine au secours d’un navire pris d’assaut par des gardes de sécurité somaliens, censés le protéger.

Somalie: un destroyer US contre les pirates

Un destroyer américain a aidé aujourd’hui l’équipage d’un cargo nord-coréen à neutraliser des pirates somaliens qui avaient pris le contrôle de leur bateau mouillé devant le port de Mogadiscio, a-t-on appris auprès de l’affrêteur du bateau.

Dans la nuit de lundi à mardi, le MV Dia Honga Dan avait été pris d’assaut par des gardes de sécurité censés le protéger, mais les 22 hommes d’équipage ont repris le contrôle de leur navire, avec l’aide du bâtiment de guerre américain.

"L’équipage a vaincu les pirates, il a reçu l’aide d’un navire de guerre américain mouillé à proximité", a déclaré Ali Gabow Jillo, un commerçant somalien qui a affrété le cargo coréen.

"Le navire américain a ordonné aux forces de sécurité (somaliennes) que nous avions envoyées reprendre le cargo de se tenir à l’écart", a-t-il ajouté.

23/10/07 (B418-B) LE FIGARO : Affaire Borrel : un document accuse le Quai d’Orsay

ANGÉLIQUE NÉGRONI.

En 2004, le ministère des Affaires étrangères aurait tenté de faire pression sur la justice pour exonérer les autorités de Djibouti.

L’OMBRE du pouvoir politique ressurgit à nouveau dans l’affaire Borrel, ce juge français retrouvé mort en 1995 à Djibouti. Alors que des notes publiées en juin dernier mettaient en cause la Chancellerie, soupçonnée de céder à des intérêts diplomatiques, un autre document que s’est procuré Le Figaro est non moins embarrassant.

Cette fois, il fait état du rôle qu’aurait joué en 2004 le ministère des Affaires étrangères pour faire pression sur la justice. Le Quai d’Orsay aurait demandé au parquet de faire une déclaration mettant hors de cause les autorités de Djibouti. Alors que la thèse du suicide avait longtemps prévalu, celle de l’assassinat commençait, à l’époque, à s’imposer. Avec comme commanditaire supposé l’actuel président Ismaël Omar Guelleh.

Saisi en avril dernier lors de perquisitions au Quai d’Orsay, ce document est désormais entre les mains des juges Pous et Ganascia en charge du volet « pressions sur la justice » de l’affaire Borrel. Rédigée le 21 avril 2004 par Pierre Vimont, à l’époque directeur du cabinet du ministre des Affaires étrangères, cette note était destinée à préparer un entretien entre Michel Barnier et le président de la République, Jacques Chirac. Nommé depuis ambassadeur de France aux États-Unis, Pierre Vimont y suggère à son ministre d’évoquer différents sujets.

Au paragraphe « Djibouti », il écrit : « Faute d’avoir obtenu un accord de la part du parquet pour que ce dernier fasse une déclaration exonérant les autorités de Djibouti de toute implication dans l’assassinat du juge Borrel, le Quai d’Orsay s’est associé à la Défense pour rédiger un communiqué très ferme. » Le 20 avril 2004, un communiqué avait en effet été publié pour mettre hors de cause le pouvoir djiboutien. Et Pierre Vimont d’ajouter dans sa note: «Vous pourriez indiquer au Président que la situation a donc été rétablie, conformément à son souhait.»

« Cette note révèle l’intrusion du pouvoir exécutif dans un dossier judiciaire », dénonce Me Laurent de Caunes, conseil d’Élisabeth Borrel, la veuve du magistrat, en poursuivant : « On a tenté de faire pression sur le fond de l’affaire. » Quant à Me Olivier Morice, également conseil d’Élisabeth Borrel, il se souvient d’avoir été informé de ces pressions par Yves Bot, alors procureur de la République à Paris.

« Il m’a contacté le 19 avril pour m’en avertir et le jour suivant il nous a reçus avec Me de Caunes », raconte-t-il en rappelant : « Yves Bot a refusé de faire ce communiqué. » Joint hier, l’ancien responsable du parquet de Paris, désormais avocat général à la Cour de justice des communautés européennes, a déclaré hier au Figaro : « Je n’ai gardé aucun souvenir de tout cela. »

Plusieurs notes

D’autres notes, déjà rendues publiques, montraient l’embarras suscité par ce dossier entre Paris et Djibouti. Parmi elles, celles de juillet 2004, signées de l’actuel procureur général de Paris, Laurent Le Mesle, qui était alors directeur de cabinet du garde des Sceaux. Elles décrivent comment la France s’était décidée à fournir à Djibouti une copie du dossier d’instruction malgré le refus de la juge qui en était en charge. D’autres documents laissent penser que Jacques Chirac aurait suggéré au pouvoir djiboutien de saisir la Cour internationale de justice pour obtenir le dossier.

Une procédure d’instruction qui n’a finalement jamais été transmise.

Pour la première fois, la veuve Borrel a été reçue à l’Élysée en juin dernier et s’est entretenue avec Nicolas Sarkozy. Des engagements auraient été pris. En sortant de l’entretien, Élisabeth Borrel s’est dite « réconciliée » avec son pays. De son côté, Me Francis Szpiner, qui défend Djibouti, s’indigne. « Des pressions sur quoi ? », se demande-t-il en poursuivant : « Il n’y a rien dans ce dossier contre Djibouti. »

21/10/07 (B418) LE FIGARO avec AFP : Manifestations monstres contre la justice française à Djibouti (Info lectrice)

Des milliers de personnes ont défilé dans la capitale pour protester contre l’enquête de la justice française sur la mort du juge Borrel.

15.000 à 20.000 personnes dans les rues de Djibouti samedi, c’est du jamais vu ou presque dans ce petit pays de la Corne de l’Afrique, qui compte 705.000 habitants, dont la moitié dans la capitale. Les djiboutiens étaient venus en masse pour dénoncer l’action de la justice française, qui poursuit l’enquête sur la mort suspecte du juge Bernard Borrel, le 19 octobre 1995.

Les relations entre la France et Djibouti – ex-colonie française qui abrite la principale base militaire française en Afrique – sont empoisonnées par cette affaire. Borrel travaillait, dans le cadre de la coopération, auprès du ministre de la Justice de Djibouti. Son corps avait été retrouvé dans un ravin. Après avoir conclu au suicide, la justice française avait réouvert l’affaire suite à l’action de la veuve du juge. Et cette mort suspecte s’est transformée en affaire d’Etat après la mise en cause par des témoins de l’actuel président djiboutien Ismaël Omar Guelleh et de dignitaires du régime.

«Touche pas à mon président !»

A peine élu, Nicolas Sarkozy s’est engagé à aider la veuve Borrel dans ses démarches pour connaître la vérité. Fin août, le procureur général de Djibouti Djama Souleiman et le chef des services secrets Hassan Saïd, proches du président Guelleh, ont été renvoyés pour la première fois devant la justice française dans ce dossier.

Des mandats d’arrêt internationaux, valant mises en examen, avaient été délivrés le 27 septembre 2006 par la justice française contre ces deux responsables, soupçonnés d’avoir exercé des pressions sur deux témoins djiboutiens. Ce que Djibouti n’a pas apprécié. D’où cette marche de protestation organisée par une trentaine d’associations. Les manifestants ont défilé devant l’ambassade de France aux cris de «touche pas à mon président !», «Honte à toi Sarkozy!», ou encore «Justice raciste».

Autre contre-attaque : les autorités djiboutiennes ont récemment évoqué un possible lien entre la mort du juge et une affaire de « pédophilie » impliquant des Français. Plusieurs ressortissants français ayant résidé à Djibouti dans les années 90, dont des ex-diplomates, sont visés par une enquête judiciaire après une plainte de deux Djiboutiens en avril pour agressions sexuelles présumées sur mineurs.

23/09/07 (B414) Le FIGARO : Somalie: le procureur général s’accroche

Le procureur général de Somalie, Abdullahi Dahir, a affirmé aujourd’hui à la presse qu’il ne quitterait pas son poste, après avoir été limogé vendredi par le gouvernement de transition, une affaire qui a fait éclater au grand jour des dissensions au sein du pouvoir somalien.

Abdullahi Dahir a été licencié vendredi par le Premier ministre Ali Mohamed Gedi pour avoir ordonné l’arrestation du président de la cour suprême et d’un de ses juges, a-t-on indiqué de sources judiciaires.

Mais M. Dahir a justifié ces arrestations par le fait que le président de la Cour suprême et le juge étaient inculpés de corruption, et il a refusé de quitter son poste.

« La décision du gouvernement de me limoger est illégale et va faire dérailler la justice dans ce pays. Je n’accepterai pas cette révocation », a déclaré M. Dahir à des journalistes à Mogadiscio.

28/08/07 (B410) LE FIGARO : Affaire Borrel : deux hauts responsables djiboutiens devant la justice française

Pour la première fois, deux proches du président Ismaël Omar Guelleh, sont renvoyés devant la justice française pour subornation de témoins.

Des responsables djiboutiens vont enfin être traduits devant la justice française. Le procureur général de Djibouti Djama Souleiman et le chef des services secrets Hassan Saïd sont renvoyés pour "subornation de témoins" devant le tribunal correctionnel de Versailles par une ordonnance du juge Magali Tabareau, datée du 20 août. Les avocats de la veuve du juge ont salué "cette première victoire judiciaire" la justice française « renvoyant devant le tribunal deux proches de l’actuel président djiboutien".

Ce n’est pas la première fois que les noms de ces hauts fonctionnaires apparaissent dans l’instruction. En septembre 2006, ils avaient fait l’objet de mandats d’arrêt internationaux, valant mises en examen. Ils sont soupçonnés d’avoir exercé des pressions sur des témoins, qui mettaient en cause le président et des dignitaires du régime de Djibouti.

La première victime de ces pressions est un ex-membre de la garde présidentielle, Mohamed Saleh Alhoumekani, exilé en Belgique. Il explique en décembre 1996 avoir entendu, le jour de la mort du juge, cinq hommes déclarer à l’actuel président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, alors directeur de cabinet de son prédécesseur, que le "juge fouineur est mort" et qu’"il n’y a pas de trace".

Le second témoin, dont la famille est menacée de représailles, est l’ex-chef de la garde présidentielle. Egalement réfugié à Bruxelles, Ali Iftin affirme que le chef des services secrets djiboutiens l’avait obligé à mentir.

Une instruction en trois volets

Mais cette avancée est loin de dissiper tous les blocages qui entravent l’affaire Borrel. Le dossier de subornation de témoins n’est que l’un des volets de l’affaire. Concernant le dossier d’assassinat instruit par la juge parisienne Sophie Clément, des mandats d’arrêt internationaux ont été délivrés en octobre 2006 à l’encontre des deux repris de justice en fuite, Awalleh Guelleh et Hamouda Hassan Adouani, suspectés d’avoir été les exécutants de cet assassinat.

Il y a deux mois, un ex-membre du renseignement militaire français avait déclaré devant la magistrate que le juge Borrel avait été chargé avant sa mort par le ministre djiboutien de la Justice d’enquêter sur "des trafics" auxquels Ismaël Omar Guelleh aurait alors été mêlé.

Parallèlement à l’instruction de Sophie Clément, deux autres magistrates parisiennes, Fabienne Pous et Michèle Ganascia, enquêtent sur d’éventuelles pressions politiques sur la justice française. Elles avaient vainement tenté le 2 mai de mener une perquisition à l’Elysée, sous la présidence de Jacques Chirac, après avoir saisi, deux semaines auparavant de nombreux documents aux ministères des Affaires étrangères et de la Justice.