Articles

11/07/2014 (Brève 416) Affaire DP World … Dans la demande en dénonciation de concession qu’Haramous a déposée à Londres contre DP World, il est fait état du fait que DP World aurait corrompu des hauts dirigeants djiboutiens bien connus pour leur intégrité légendaire (Humour ARDHD)

Afin d’appuyer sa demande, Djibouti a annoncé qu’il allait produire des témoins qui vont donc reconnaître qu’ils ont reçu contraints et forcés de pots-de-vin offerts par DP World …

Mais qui seraient ces honnêtes obligés du régime qui auraient finalement accepté des commissions : des femmes et des hommes scrupuleux et probablement très habiles … Ont-ils fini par céder à la demande de Guelleh, uniquement parce qu’elle était assortie elle aussi, d’une commission, avant de se résoudre à accepter, en violation de leur éthique personnelle, des commissions de Dubaï ? Ce serait ce que l’on qualifie de « manger à tous les râteliers »

Qui pourraient être ces témoins ?
Nous avons pensé d’abord à Miguil, l’ancien ministre de la Santé, qui a toujours refusé de recevoir le moindre argent, préférant le prendre lui-même et sans l’aide de personne dans les caisses des établissements et ministères qu’il a dirigés successivement (certaines agences internationales aimeraient bien récupérer les fonds pour le SIDA). Mais il ne veut pas les rendre, estimant que cela n’apporterait aucune amélioration aux malades ..

A la banque nationale, à Djibouti Télécom, dans l’armée, à EDD, à l’ONED (pour ne prendre que cela), tous les dirigeants ont toujours refusé la corruption ! Pas un seul n’a jamais mangé de ce pain-là – on vous le certifie ! Tous, ils ont systèmatiquement préféré détourner eux-même l’argent des contribuables et des aides internationales afin de conserver leur dignité et leur indépendance.

Alors, pas d’inquiétude, Guelleh ne manquera pas de témoins exemplaires et crédibles pour jurer que DP World les a achetés. Leurs états de service plaideront pour eux.

Moralité : il faut le savoir, à Haramous, on lave plus blanc que blanc, surtout l’argent sale et de préférence celui des autres ..

05/10/07 (B415) LA NATION : deux articles rétrogrades sur l’affaire Borrel (Info lecteur)

__________________________________ Note de l’ARDHD

Comme nous l’avions anticipé il y a quelques semaines, dès que l’Affaire Borrel rebondit, La Nation repart, toujours « courageusement » pour livrer un Combat perdu d’avance …

Nous savons, par des informations données par plusieurs djiboutiens que Guelleh devient, comme un fou, dés qu’il entend le mot « Borrel ».

Aucun djiboutien ne se risquerait plus à prononcer ce nom, car il sait qu’il serait immédiatement interrogé vigoureusement et qu’il risquerait un petit séjour de repos forcé à Gabode. On cite le cas d’un djiboutien qui aurait envoyé un SMS avec le mot Borrel. Très rapidement, il a été convoqué à la Gendarmerie pour expliquer son geste ..

Bref, dans les plus hautes sphères de l’Etat djiboutien, c’est la panique.

Cette panique est-elle bien justifiée, au fond ?

D’abord l’analyse du dossier montre de plus en plus que l’affaire n’est ni djiboutienne, ni française, mais bien franco-djiboutienne. En tout cas, c’est le sentiment que nous avons au sein de l’ARDHD. En cela, La Nation n’a pas tout à fait tort, lorsqu’elle évoque un lien français … mais elle ne peut occulter les liens djiboutiens, sans se couvrir de ridicule.

Ensuite que risque vraiment Guelleh ?
Pas grand chose ! Au pire d’être « un jour lointain, probablement très lointain .. », renvoyé devant une juridiction pénale pour s’expliquer sur les soupçons d’avoir commandité le meurtre … Pour cela, il faudra du temps et il faudra qu’il ait perdu son immunité de Président de la République. Comme il n’a pas envie de quitter le poste de si bonne heure, cela retarde l’échéance d’autant ..

Et même s’il était condamné en France ?
Certes, il ne pourrait plus se pavaner dans les grands hôtels parisiens ou dans sa luxueuse résidence du premier arrondissement de Paris … ni se rendre en Europe. C’est une sanction, certes, mais pas si grave que cela : il a toujours ses propriétés dans les Emirats, en Ethiopie et en Afrique du Sud (entre autres) où il pourrait passer des moments agréables.

Alors pourquoi faire tant de bruit dans La Nation ?
Pourquoi les journalistes de ce Canard unique (il n’y a plus de journaux d’opposition à Djibouti) remettent-ils le couvert ? Pour quelles raison, alors qu’ils défendent parfois des thèses ou des aspects cohérents, se laissent-ils aller à mentir et à travestir les faits, au risque d’être ridicules et surtout d’affaiblir leur démonstration.

On sait maintenant de façon certaine et incontestable, que le Juge a été assassiné.
C’est un fait sur lequel on ne peut plus revenir. Coup derrière la tête, pas de suie dans les voies respiratoires, deux carburants différents, etc…

Inutile donc de construire une argumentation sur le suicide. Ce point discrédite tout. Inutile donc de fouiller dans la vie de Bernard Borrel pour poser des questions qui n’ont aucun lien avec sa mort, puisqu’il a été assassiné.

La Nation fait feu de tout bois : dans un mélange indescriptible, elle attaque à la fois les protagonistes (voir ci-dessous), mais aussi les autorités françaises, l’Ambassade, la Coopération et indirectement l’Armée … Tout le monde y passe. En oubliant les liens de collusion reconnus entre Guelleh et Chirac : ce dernier tentant tout ce qui est possible pour le défendre … jusqu’à trahir son propre pays en organisant une plainte de Djibouti contre la France devant le Tribunal de La Haye (si le dossier était uniquement français, que vient faire cette plainte de Djibouti …)

Pourquoi s’attaquer à Mme Borrel ?
Après tout, elle ne demande rien d’autre que la reconnaissance du crime et le renvoi des auteurs du meurtre devant la Justice criminelle. Mais son premier objectif est la réhabilitation de la mémoire de son mari, qui n’a pas fui ce monde de sa propre décision, comme un lâche … Au contraire, il a fait face …. y compris devant des hommes armés et plus nombreux que lui !

Pourquoi s’attaquer à Alhoumekani ?
Il n’a fait que témoigner d’une conversation qu’il a entendu au Palais et encore, il a attendu de recevoir une autorisation de séjour en Belgique pour se présenter à la Justice. Contrairement à ce que propage La Nation, ce n’est pas pour obtenir cette autorisation qu’il a témoigné, car il craignait trop que son témoignage affaiblisse sa demande de régularisation, comme le lui avaient laissé entendre les autorités françaises à l’époque : ce n’est pas pour rien qu’il a préféré la Belgique à la France comme terre d’accueil …

La Nation oublie de nous rappeller que si Djama Souleiman et Hassan Saïd sont renvoyés devant la justice correctionnelle, c’est bien parce qu’il y a des faits établis de subornation de témoins. Si Guelleh n’avait aucune responsabilité dans cette affaire et si elle était franco-française, pour quelles raisons, aurait-il demandé à ses hommes de main de suborner deux témoins : cela ne tient pas la route !

En conclusion, en revenant sur le sujet avec des informations trompeuses, La Nation ne réussit qu’une chose : c’est à montrer l’embarras de Guelleh et ses craintes (probablement très exagérées par rapport à une analyse lucide de la situation).

« Mais l’oeil était dans la tombe et regardait Caïn ». Ce ne peut être que l’expression de sa mauvaise conscience qui le ronge. Si c’est vrai, certains pourront dire que Guelleh n’est pas aussi mauvais qu’on le dit, car il ressent les affres du remord et que ce serait la preuve qu’il a une « conscience », contrairement à ce que l’on pense généralement de lui ….

A-t-il aussi du remord pour tous les autres disparus mystérieusement à Djibouti et dont il pourrait avoir été le commanditaire ?

P.S. Pour quelles raisons, Moumin Bahdon aurait-il été réveillé en pleine nuit, alors que la mort n’était pas connu et serait-il sorti de chez lui. Etait-il déjà informé par les agents de Guelleh ????

__________________________________________ Extrait N° 1 de La Nation

Au commencement de la vérité …des mensonges…

Pour bien comprendre ce qu’il est désormais convenu d’appeler  » l’affaire Borrel « , il faut revenir au tout début, les jours précédant et suivant la mort du conseiller technique du ministre de la justice… Le temps des premières vérités, et des premiers mensonges…

Il y a eu dans cette affaire beaucoup des mensonges et de contradictions soigneusement camouflés… pour arriver à la version délirante retenue aujourd’hui par une veulerie judicaire bien française…

D’abord, les mensonges de la veuve Borrel, ceux d’une vie bâtie en trompe-l’œil, ceux d’une fin de vie vouée à fuir ses propres abîmes…

Ensuite, les mensonges des représentants officiels de la France à Djibouti (Ambassade, Consulat, FFDJ, Mission de Coopération, Eglise…….), des mensonges pour continuer à vivre et à profiter des avantages de la coopération, des mensonges pour camoufler le scandale imminent, des mensonges pour épargner une République française déjà souillée dans cette ancienne colonie.

Enfin, les mensonges du Gouvernement Français, des mensonges d’Etat destinés à  » surveiller et contrôler le bac à sable de l’armée française « , des mensonges à la hauteur du vent de panique qui s’empare de « la vieille classe politique locale  » et de  » leurs puissants protecteurs de la métropole « , des mensonges à l’approche d’un scrutin électoral à Djibouti qu’ils appréhendaient tous tant…

Qu’est-ce qui tracasse à la fin de ce mois de Septembre 1995, Bernard Borrel, après son retour de congé de la métropole ?

Quelle est la cause de « cette profonde détresse et cette souffrance secrète  » diagnostiquée par le Dr Pouech, ami du couple et psychiatre militaire à l’hôpital Bouffard ? Est-ce ses relations exécrables (selon Bernard Borrel) avec le ministre Djiboutien de la Justice ? Est-ce le zona découvert par le médecin de la famille, le Dr Roblin? Est-ce le suicide de son ami avec une arme de scellé dans son bureau de Président du Tribunal de Lisieux où Bernard avait servi comme Procureur qui le rend si dépressif ?

Assurément non …. Il s’agit peut-être de quelque chose de plus grave, de plus intime….

En effet, Bernard Borrel n’appelle t-il pas fin 1995, Jeanne Piquione, la belle antillaise de Toulouse, sa confidente et l’amour de sa vie, pour lui faire part de son désespoir, en lui précisant « qu’il ne s’agit ni des ses enfants, ni de son épouse, encore moins du suicide de son ami « …mais quelque chose d’autre qu’il ne peut lui dire au téléphone « .

Est-ce à cause de la Mission de Coopération à Djibouti qui tardait à lui notifier sa nouvelle affectation qu’il avait réclamé avec insistance auprès de Jean-Jacques Mouline, le chef de la Mission, son supérieur hiérarchique direct ?

D’où vient cette envie pressante, immanente à Bernard Borrel de vouloir quitter Djibouti subitement, alors que de l’aveu même de Elisabeth Borrel et de ses deux enfants, ils s’y sentaient heureux et ne voulaient pas partir?

Comment Elisabeth Borrel, devenue si intelligente pour déceler depuis 12 ans des complots partout, n’a-t-elle pas pu déceler la tentation suicidaire de son mari lorsque celui-ci, très agité, lui murmure un après-midi du 17 Septembre 1995,  » je ne suis pas digne de toi « ,  » il faut que je te parle mais je ne peux pas « ,  » quoi qu’il arrive, il ne faut pas que l’on se sépare  » ?

Comment des propos si sibyllins ont pu échapper à une femme qui prétend aujourd’hui avoir toujours été proche de son mari ?

Pourquoi les proches du couple, le Claude Sapkas-keller, les Pouechs, les Auffrets, les Guillemots, par ailleurs voisins et surtout les représentants officiels de la France à Djibouti et notamment son supérieur hiérarchique direct, Jacques Mouline, le Chef de Mission de la Coopération, évitent-ils tous, Bernard Borrel les jours précédents sa mort alors même que dans le petit microcosme français, tout le monde savait que le conseiller Technique du Ministre Djiboutien de la Justice était  » désespéré  » ?

Que savaient ce  » Français privilégiés de Djibouti  » sur Bernard Borrel, sur la cause de son angoisse ?

Pourquoi Bernard Borrel retire-t-il, le matin du 19 Octobre 1995 à la BCI l’équivalent en franc Djibouti de 50 000 FF, sans en informer son épouse ?

A quoi donc avait -il destiné une somme d’argent aussi importante qui correspond au prix du sang en terre nomade ?

Faisait -il l’objet d’un odieux chantage ? En tout cas, Bernard Borrel rentrera le 19 Octobre 1995 déjeuner chez lui avec l’argent…  » Il semblait soulagé, après la sieste, comme quelqu’un qui a pris une décision  » lancera quelques années plus tard, Mme Elisabeth Borrel, mystérieusement. Bernard Borrel sera vu pour la dernière fois vers 17H 30 à la station mobil oil où il se fera servir 6 litre d’essence dans un jerrican lui appartenant.

Le Docteur Roblin sera, quelques minutes plus tard, le dernier français à l’apercevoir, garant sa voiture dans la cour du palais de Justice, seul au volant…

Mme Borrel ne commence à s’inquiéter de l’absence de son mari vers minuit et appelle ses amis et voisins, les couples Prigents, les Auffrets, les Pouechs, les Guillemats qui se relent une partie de la nuit, pour ne pas la laisser seule…

Pendant que les femmes entourent Mme Borrel, les hommes cherchent partout en ville, dans les hôpitaux, les commissariats, le port et même les bars, sans trouver trace ni de sa voiture, ni du magistrat.

Vers 4 heures du matin, Mme Borrel se retrouve seule avec Claude Sapkas-keller, l’ami de la famille.

Il l’incite à regarder partout dans l’appartement. « Cherchez, Bernard a dû laisser un mot, quelque chose !  » insiste-il. Après avoir inspecté la salle d’eau, Mme Borrel s’est aperçue de la disparition du jerrican noir qu’utilisait la famille pour des excursions.

SAPKAS la rassure comme il peut, en lui disant que son mari est parti en voyage.

Puis ils continuent à chercher, dans la bibliothèque, sur une étagère et dans la chambre.  » Soudain, Madame Borrel a ouvert un des tiroirs d’un meuble du salon et a tiré une chemise verte à élastiques « , se souvient Sapkas. A l’intérieur beaucoup des liasses de billets en francs djiboutiens qu’ils comptent, et deux lettres manuscrites et signées par Bernard Borrel, la première intitulée  » ce que je dois  » avec une liste détaillée de chose à payer et la seconde relative au  » meilleur moyen de vendre sa collection des médailles militaires « .

 » J’ai tout de suite pensé qu’il ne reviendrait pas « , raconte Sapkas-Keller. La brigade criminelle de Paris conclura que Bernard Borrel a mis en ordre ses affaires, sur un plan financier et sur un plan personnel, avant de commettre l’irréparable.

Aussitôt, Madame Borrel demande spontanément et sans explication, à Sapkas-Keller de ne rien dire, et le prie  » de ne jamais parler de cet argent et du mot à personne « .

Interrogée deux jours plus tard par la gendarmerie djiboutienne en présence d’un gendarme français, elle répétera son mensonge et cachera avoir retrouvé la somme retirée par son mari et la lettre qui allait avec. « Je ne sais pas pourquoi mon mari s’est donné la mort, c’est son choix » conclura-t-elle devant les enquêteurs.

Après cette épisode de la découverte de l’argent et des lettres, Madame Borrel très éprouvée s’est alors réfugiée dans sa chambre. Au lever du jour, elle est réapparue en sous-vêtements dans le salon où attendait Sapkas. Elle délirait et disait vouloir  » rejoindre Bernard « , en tournant en rond autour de la fenêtre de l’appartement situé au troisième étage. Prévenue par Sapkas, Marie Claude Pouech, la femme du psychiatre militaire viendra d’urgence lui faire une piqûre pour la calmer.

Pourquoi voulait-elle se suicider ?

Une réaction étrange et inattendue alors que pour l’heure, Monsieur Borrel est toujours introuvable et que l’espoir de le retrouver vivant est encore permis.

La brigade criminelle parisienne insistera sur le changement d’attitude de Madame Borrel et conclura par la découverte pendant la nuit  » d’une lettre plus intime et plus révélatrice dont Madame Borrel tairait l’existence pour des motifs inexpliqués « . Cette lettre expliquerait le suicide et son changement de comportement, constaté au fils des heures par les témoins présents. Et les contradictions sur le contenu des lettres et l’endroit où l’argent a été trouvé.

Jean-Jacques Mouline et le Consul de France sonnèrent chez Mme Borrel vers 8 heures du matin pour lui annoncer la découverte par une patrouille de l’armée française de la voiture et du corps de Bernard Borrel au Ghoubet.

Mme Borrel refusera de voir le corps de son mari et la mise en bière se fera par Mme Foix, en présence du Consul général de France, M Guérin.

Mme Foix constatera avec le Consul que la rigidité cadavérique du corps en  » position recroquevillée  » empêche celui-ci d’être placé dans le cerceuil.

 » Je n’ai pas le choix, je dois forcer lança-t-elle au Consul « , qui sursauta aux bruits des craquements des os…Ni Mme Borrel, ni la justice française n’estimeront nécessaire d’exiger une autopsie lorsque le corps arrive en France…

Pourtant, le médecin militaire français de l’hôpital militaire français de Bouffard, le Dr Trillat qui avait délivré le certificat de décès avait aussi préconisé qu’une autopsie soit réalisée dès le retour du corps en France (en l’absence de médecin légiste à Djibouti).

Pire encore, le Maire de la commune de Frouzins procédera aussitôt à l’enterrement du corps du conseiller technique Borrel…

Madame Borrel rentrera en France avec les lettres, et l’argent sera échangé contre des chèques en francs français émis par les amis du couple à Djibouti. A nouveau, Madame Borrel leur suppliera de ne rien dire, les associant au mensonge qu’elle a elle -même initié et qu’elle qualifiera de  » faux criminel  » à Claude Sapkas Keller. Madame Borrel a imposé un secret à des personnes qui, d’une solidarité et conduite exemplaire, se sont mobilisées pour la soutenir et l’apaiser comme elles ont pu, jusqu’ a même faire un faux témoignage pour couvrir le sien.

Il n’est pas étonnant qu’une fois en France, Madame Borrel se soit dissociée et se soit coupée de la communauté des Français de Djibouti qui ne partage en rien sa conviction et contredit sa version. Elle les reniera et nourrira une animosité à leur égard comme le témoigne cette phrase :  » je veux que tous ces privilégiés des colonies rendent des comptes « .

Un moyen aussi de détourner l’attention et éviter que l’on reparle de l’argent, des lettres et des circonstances autour de la mort de son mari.

En effet, les représentants officiels de la France à Djibouti et notamment Jean-Jacques Moulin, Chef de la Mission de Coopération à Djibouti déclenchera après la découverte du corps du magistrat un branle-le-bas combat non pas pour aider les enquêteurs Djiboutiens à éclaircir les circonstances de la mort mais pour le convaincre qu’il s’agissait d’un suicide et qu’il fallait clôturer le dossier au plus vite!

Avaient-ils peur que les enquêteurs Djiboutiens découvrent quelque chose de plus effrayant dans le cadre des investigations menées sur la mort de Bernard Borrel ?

Qu’est-ce qui pouvait justifier (aux yeux du Chef de la Mission et des autres responsables français) une telle précipitation et une telle angoisse dans l’enquête sur la mort d’un magistrat français ?

Pourquoi J Mouline, suppliait-il, Moumin Bahdon Farah, ministre djiboutien de la Justice, dans son bureau, en présence du procureur général et du procureur de la République de l’époque, deux heures seulement après la découverte du corps du magistrat, de préparer sur le champ un communiqué officialisant (leur thèse) du suicide ?

De façon prémonitoire Jean-Jacques Mouline déclarait aux policiers que les difficultés professionnelles rencontrées par Bernard Borrel à Djibouti, ne lui semblait pas suffisante pour expliquer son geste. Un geste de désespoir extrême, d’une violence inouïe dans un lieu débordant de mysticisme. Comme si Bernard Borrel aurait voulu se purifier et expier une faute grave et inavouable pour un homme profondément religieux comme lui. Une menace qui s’est concrétisée par un chantage odieux auquel il n’a pas voulu céder. Peut-être aussi, l’impérieuse nécessité de préserver les autres expatriés et la France…

__________________________________________ Extrait N° 2 de La Nation

Décès de B.Borrel
Les preuves d’une affaire franco-française
 

La façon dont les autorités françaises de Djibouti ont administré la mort du juge Borrel a longuement vocation de renseigner sur le fait que, ces dernières voulaient très vite se débarrasser de cette affaire et partant, avaient des raisons personnelles de se refuser à un traitement transparent et clair par rapport à ce sujet. Donnons quelques exemples pour illustrer cet avis.

L’adresse d’un télégramme de l’Ambassade de France au Ministère de la Coopération de Paris, annonçant le suicide de Bernard Borrel alors que le corps gît encore sur le terrain et qu’il n’ait été consulté par aucun médecin,

Cette scène d’affolement rapportée, le matin de la mort du magistrat, sur un capitaine de l’armée française faisant très peu cas de la douleur et émotion de la nouvelle veuve pour la presser de retrouver, à la maison, un document qui était en possession de B Borrel et dont le contenu était très compromettant pour les autorités de son pays,

Les déclarations de ce paramédical de l’Hôpital Bouffard du 19 octobre 1995 qui révélera avoir signé des documents établissant le fait qu’il ne devait jamais s’exprimer sur des détails se rapportant à la dépouille de ce magistrat qu’il aura ausculté,

Les récents commentaires de ce responsable en chef adjoint de la DGSE de Djibouti à l’époque des faits et qui, indiquera n’avoir jamais pu trouver le moindre début d’indices allant dans le sens d’une incrimination de Djibouti dans la mort de B Borrel, ajoutant même qu’il était plutôt d’avis qu’il s’agissait d’une affaire franco-française….

Autant d’indices et de points allant dans le sens de montrer que les autorités françaises ont non seulement géré de façon unilatérale la mort du juge Borrel mais aussi que, elles ont été à l’origine de l’interprétation qui a été donnée à ce décès.

Les allégations selon lesquelles notre pays serait à l’origine de la thèse du suicide de B Borrel, relève d’une pure invention. Elle consiste en une contre-vérité qui a désormais acquis force de conviction sous l’effet d’une saltimbanque médiatique, organisée contre Djibouti depuis plusieurs années maintenant.

Et qu’il ne faille surtout pas s’attendre à ce que, ceux qui jouissent de toute latitude pour restaurer la vérité sur ce point le fassent. Cela fait effectivement des années que les affabulations et les faux procès se succèdent à l’endroit de Djibouti sans que jamais, aucune des institutions françaises de notre territoire qui, ont préalablement concouru à la nomination du type de mort (suicide) donnée à celle de B Borrel, n’ait jamais daigné se fondre d’un communiqué officiel reconnaissant leur paternité sur ce propos. 

Mais le plus drôle réside en le paradoxe dans lequel se complait Mme Borrel elle-même. La perspicacité et le sens de persévérance rapportée sur elle dans la panoplie de portraits psychologiques qu’une certaine littérature (Daniel Nicolas) qui ne tarit d’éloges à son compte ne cesse de  produire à la pelle,  n’existeraient-ils que dans la mesure où il lui importe d’établir le réquisitoire de Djibouti ?

Pour magistrate qu’elle est, qui plus entend rendre honneur à la mémoire de son mari qu’elle décrit comme un as du droit, pourquoi se refuse-t-elle au principe de l’enquête à charge et décharge ?

A l’évidence, beaucoup de gens indisposeraient madame dans son sens de repartie pour qu’elle se résolve en toute passivité et indolence aux déclarations opportunistes de cet ex-officier Djiboutien.

Opportunistes, les déclarations d’Houmekani le sont dans la mesure où, elles répondaient à la nécessité pour ce dernier d’avoir un créneau lui permettant de s’établir en Europe, suite à son limogeage au sein des Forces de l’Ordre de Djibouti et à sa certitude de ne plus retrouver du travail au pays pour avoir défroqué la chronique avec sa légendaire irresponsabilité et son attrait aigu pour la grande délinquance.

A moins donc que son portraitiste ne lui jette gratuitement  » des fleurs « ,  Mme Borrel aurait eu la clairvoyance d’apporter un bémol aux astuces bon marché d’Houmekani si, elle n’était pas sous le coup de la manipulation de milieux hostiles à Djibouti qui, entendent l’utiliser malicieusement.

S’il importe réellement à Mme Borrel d’accéder à la seule connaissance des circonstances relatives au décès de son époux, alors nous semble-t-il, qu’il ne lui rapporte rien de prêter son image aux traditionnels détracteurs de Djibouti. De même, pensons-nous, qu’elle n’a rien à gagner en se posant en fer de lance dans l’invective médiatique contre notre pays. Qu’elle demande de prendre congé auprès de tous ces courtisans aux objectifs bien distincts du sien et attende, en toute quiétude, les délibérations. Un point c’est tout. 

05/10/07 (B415) L’HUMANITE : L’OPA africaine du gouvernement Bush (Info lectrice)

Afrique . Washington met en place un centre de commandement militaire sur un continent où ses prises d’intérêt vont s’élargissant.

En ce début octobre, se déroule dans la plus grande discrétion un événement révélateur de la volonté hégémonique du gouvernement Bush sur l’ensemble de la planète, le coup d’envoi à Stuttgart d’Africom (United States Africa Command), initiative annoncée par le boutefeu de la Maison-Blanche en février dernier. Clé de voûte opérationnelle, un certain général William Ward, qui devra, début 2008, abandonner son quartier général, d’où il gère aujourd’hui depuis l’Europe les forces US d’ores et déjà présentes en Afrique, pour se trouver un point de chute dans l’un des pays concernés.

Premier sujet d’étonnement pour Washington, à une exception près (le Liberia) les capitales africaines ne se bousculent pas au portillon pour accueillir le futur centre de commandement militaire américain sur le continent. Le 16 août passé, les quatorze pays du SADC (Communauté pour le développement de l’Afrique australe), auxquels s’était jointe la Zambie, se sont même payé le luxe d’un refus d’abriter une telle installation, adjurant les autres nations africaines de suivre leur exemple. Du Zimbabwéen Robert Mugabe à l’Angolais José Eduardo dos Santos, en passant par le Sud-Africain Thabo Mbeki.

À l’autre bout du continent, les gouvernements algérien et marocain, dont une rumeur assurait qu’ils avaient été pressentis, faisaient savoir qu’ils ne sauraient donner leur accord pour ce qui concerne leur propre territoire. Restent des gouvernements nrien à refuser aux desiderata de l’Oncle Sam, l’Éthiopie ou le Kenya entre autres exemples possibles.

Cette initiative doit être resituée dans le contexte d’un continent livré à une paupérisation absolue, orchestrée par les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale) pour le seul profit des pays du « Nord », et aux conflits qui lui sont liés. L’ONU consacre désormais l’essentiel de son budget militaire et de ses casques bleus à des opérations en Afrique.

Sur le plan international, on assiste à une certaine redistribution des cartes. Empêtré dans sa gestion catastrophique de la crise ivoirienne, Paris s’efforce de ne plus apparaître comme « gendarme de l’Afrique » par vocation, mettant en place l’opération « Recamp » (équiper et former, à partir de ses bases prépositionnées, dans chacune des grandes régions, Ouest, Centre, Est, un bataillon africain auquel il sera possible de passer le relais pour telle ou telle opération d’interposition). Surtout, les cinq dernières années ont vu le Pentagone multiplier les accords avec les pays formant un arc stratégique allant de la Mauritanie à l’extrémité de la Corne de l’Afrique.

Au nom de la « lutte contre le terrorisme », Washington mettait en place, à partir de 2003, le programme TSCI (Trans-Sahara Counterterrorism) et instaurait, à l’est, la TF-150, force navale internationale s’arrogeant un droit de contrôle sur le trafic maritime de la mer Rouge au Golfe. Djibouti est passé du statut de « porte-avions français » à celui de « porte-avions multinational » sous commandement américain et lieutenance française.

Sur le plan économique, ce contexte est celui tissé par le nouvel intérêt porté par le monde des affaires américain aux matières premières africaines, et d’abord au pétrole du golfe de Guinée (Angola, Nigeria, Congo, Guinée-Équatoriale). Les échanges États-Unis-Afrique sont passés d’une trentaine de milliards de dollars en 2003 à une centaine en 2006. À la jonction de ces deux mouvements, l’installation de stations radars de portée continentale dans l’archipel de Sao Tomé, une micro-nation d’importance stratégique de par son emplacement géographique, et qui, autre avantage évident, vient d’entrer dans le cercle fermé des pays producteurs de pétrole.

Jean Chatain

05/10/07 (B415) MSF : Somalie – Chirurgie à Mogadiscio. (Info lectrice)

Alors que les combats continuent à Mogadishio, les premiers patients ont été admis lundi 24 septembre à l’hôpital de Dayniile, situé à 9 kilomètres au nord de la capitale somalienne.

Dix patients ont été pris en charge dont cinq (parmi lesquels trois blessés par balle) ont subi une intervention chirurgicale.

Après des semaines de réhabilitation et de négociations menées par MSF avec la direction de l’hôpital, la structure de 35 lits est aujourd’hui équipée d’une salle d’opération, d’une salle d’urgence, d’une unité de soins intensifs, d’une salle de réveil et de deux services.

Cinq expatriés (un responsable de terrain, un administrateur-logisticien, un chirurgien et une infirmière de bloc) travailleront avec du personnel somalien recruté sur place.

05/10/07 (B415) REUTERS : Les prisons secrètes de la CIA sont toujours actives (Info lectrice)

Par Randall Mikkelsen

WASHINGTON (Reuters) – Le réseau de prisons secrètes de la CIA est encore actif et au moins un dirigeant d’Al Qaïda y a été retenu depuis que George Bush en a admis l’existence, a reconnu un responsable américain.

Jeudi, le New York Times a rapporté que la CIA s’opposait à la pratique consistant à détenir des prisonniers dans des centres situés à l’étranger mais que le département de la Justice, alors dirigé par l’ex-attorney general, Alberto Gonzales, avait soutenu ce programme et les « pratiques d’interrogatoires poussés ».

Révélé en 2005 par le Washington Post, le réseau de prisons secrètes de la CIA avait suscité les critiques de la communauté internationale, qui soupçonnait la Maison blanche de cautionner la torture.

Bush avait alors déclaré que les 14 individus soupçonnés de terrorisme détenus dans les prisons secrètes avaient depuis été conduits sur la base de Guantanamo mais en avril le département de la Défense a annoncé qu’un dirigeant présumé d’Al Qaïda avait passé plusieurs mois dans un centre de la CIA avant d’être transféré.

Selon un responsable américain de la lutte anti-terroriste, interrogé sur le programme de détention, « fin 2006, Abdel Hadi al Iraki, un dirigeant d’Al Qaïda qui a planifié et ordonné des attaques contre les soldats US, a été capturé et remis à la CIA. Ce vétéran du Djihad a été transféré à Guantanamo. »

En mai, un autre dirigeant d’Al Qaïda avait avancé que des Irakiens arrêtés en Turquie étaient détenus par les Américains.

On ne sait pas si d’autres individus sont encore dans les prisons secrètes. Un porte-parole de la CIA, George Little, a déclaré que l’agence « ne commentait pas ce genre de questions. »

« La détention de terroristes et le programme d’interrogatoire sont menés de manière tout à fait légale, avec beaucoup d’attention. »

INTERROGATOIRES MUSCLES

Dana Perino, porte-parole de la Maison blanche, a également éludé le sujet. « Nous n’avons pas pour habitude d’envoyer un communiqué de presse à chaque fois que nous faisons un prisonnier. »

Elle a toutefois tenu à préciser que « ce pays ne pratiquait pas la torture, cela ne fait pas partie des pratiques américaines et nous ne le faisons pas. »
Selon le New York Times, un mémo secret du département de la Justice diffère de la version officielle, qui qualifie la torture « d’exécrable ».

Ce mémo autorise le recours à des interrogatoires musclés, qui peuvent comprendre des coups au visage, des simulations de noyade, et l’exposition à des températures glaciales.

En juillet, le président Bush a ordonné à la CIA de conformer ses interrogatoires aux conventions de Genève qui interdisent la torture.

05/10/07 (B415) AFP : ADDIS ABEBA (AFP) – Ethiopie : Angela Merkel demande « plus d’ouverture » politique

La chancelière allemande Angela Merkel a réclamé jeudi à Addis Abeba "plus d’ouverture" politique en Ethiopie et la protection des droits de l’opposition, au cours d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.

"Nous sommes en faveur de plus d’ouverture du pays, du système politique", a déclaré Mme Merkel, qui a également insisté sur la nécessité de protéger les droits fondamentaux comme "la liberté de la presse".

"Nous avons intérêt à voir cette société (éthiopienne) s’ouvrir davantage et les droits de l’opposition protégés. Le respect des droits de l’Homme fait partie des facteurs qui favorisent le développement", a-t-elle ajouté.

La chancelière allemande, qui effectue cette semaine sa première tournée en Afrique sub-saharienne, avait annoncé qu’elle souhaitait mettre l’accent en Ethiopie, en Afrique du Sud et au Liberia, sur une coopération politique fondée sur les droits de l’Homme et la bonne gouvernance.

En Ethiopie, une vague de violences avait suivi les élections législatives de 2005 faisant près de 200 morts, selon une commission d’enquête du Parlement éthiopien.

Des dizaines d’opposants avaient été arrêtés.

Les principaux dirigeants de l’opposition éthiopienne, emprisonnés et condamnés à de lourdes peines de prison, ont finalement été graciés en juillet par les autorités et libérés.

Les législatives de 2005 ont été remportées officiellement par la coalition au pouvoir dominée par le parti de M. Meles, mais entachées de nombreuses fraudes selon l’opposition

05/10/07 (B415) BBC : Le congrés USA proposent des sanctions contre l’Ethiopie, alors que le Gouvernement US critique cette proposition en affirmant que l’Ethiopie est toujours un pays allié solide – US targets Ethiopia for sanctions (En Anglais – Info lecteurs)

US congressmen are defending a bill threatening to impose sanctions on Ethiopian officials and stop military aid unless democratic reforms are made.

Legislator Donald Payne told the BBC the House of Representatives passed the bill "because there has been a serious problem with democracy in Ethiopia".

Ethiopia’s ambassador to the US criticised the proposal saying it would "undermine regional stability".

Ethiopia is the US’s strongest ally in the region in its "war on terror".

The legislation now passes to the Senate for approval and can be vetoed by the president.

Correspondents say Ethiopia has come in for increased criticism over its human rights record since the violent crackdown on post poll protests in 2005; opposition leaders imprisoned as a consequence have subsequently been released.

And since Ethiopia’s went into Somalia last December to help the transitional government- a rebellion in its eastern Ogaden region which borders Somalia has escalated.

‘Correct wrongdoings’

The US representatives approved the Ethiopian Democracy and Accountability Act on Tuesday, which puts Ethiopian government officials at risk of being denied entry visas over human rights violations.

It also threatens to withhold military aid of at least $1.5m

Mr Payne said the bill was bipartisan and secured unanimous approval.

"It’s something that’s been discussed ever since the killing of civilians, gunned down in the streets of Addis [Ababa] almost two years ago," the Democratic Congressman told the BBC’s Network Africa.

"There was a feeling that Ethiopia, being an ally of the United States, should have an opportunity to correct some of the wrongdoings, and that has not happened.

"Two years later people are still being imprisoned. There’s still problems in the Ogaden region. People are having food kept away from them. That’s why we finally said we need to move forward with it."

Samuel Assefa, Ethiopia’s ambassador to the US, called the bill "irresponsible" and said it would hamper efforts to improve things.

"The legislation also would undermine regional stability in the Horn of Africa by jeopardising vital security cooperation between the United States and Ethiopia," he said in a statement, Reuters news agency reports.

The BBC’s Elizabeth Blunt in Addis Ababa says as Ethiopia is such a strong ally of the US in the Horn of Africa, it is unlikely that President George Bush’s administratation will be sympathetic to the bill.

04/10/07 (B415) BBC : La controverse au sujet de la création et de l’implantation du futur centre de commandement américain pour l’Afrique : AFRICACOM. The controversy over Africom (En Anglais – Info lectrice)

By Daniel Gordon
BBC World Service’s Analysis programme

US Africa Command – a unit designed to run all of America’s military operations in Africa – opened for business this month.

Africom takes over the work currently done by three different command centres, all of them based outside Africa. While it is stationed in Germany for now, there has been a hostile reaction from many African countries to the idea of such a major US military installation moving onto African soil.

Many crucial details about how it is meant to work are still unclear. It has not yet been revealed, for example, where its headquarters will be.

And the fact that so much is still under wraps is fuelling the suspicion about what it is intended for.

Militarised society?

The Bush administration insists there’s nothing sinister about the Africom initiative.

According to US Under-Secretary of Defence Ryan Henry, it amounts merely to the redeployment of a few hundred personnel.

"Today we have the European Command, the Central Command and the Pacific Command, that deal with Africa," he says.

"All we’re doing is realigning that to put it under a single commander, so that we have somebody who is making an attempt to work with Africans on a day-in and day-out basis, rather than three different commanders who have their priorities in other places."

President Bush says Africom will not only improve security, but will also promote development, health, education, democracy and economic growth in Africa.

But not everyone is convinced.

Salim Lone, a columnist for a daily newspaper in Kenya, believes the creation of Africom is a milestone in US foreign policy – and that the fact Mr Bush is advertising it as a kind of panacea for Africa proves that the only future engagement the US plans for Africa is a military one.

"It will militarise society," he says.

"The military now is going to be working with civil society, to promote health and education.

"Africa is going to look at all its development efforts through the lens of the Pentagon. That’s a truly dangerous dimension. We don’t need militarisation of Africa, we don’t need securitisation of aid and development in Africa."

Indian influence

He is convinced America’s goal is not development, but resources such as oil, timber, cobalt and uranium.

And he is not the only one who views Africom unfavourably.

Morocco, Algeria and Libya are all reported to have refused US requests to base the command centre on their soil, while South Africa has been actively discouraging support for the idea amongst its neighbours.

We have somebody who is making an attempt to work with Africans on a day-in and day-out basis, rather than three different commanders who have their priorities in other places

Helmut Heitman, the South Africa Correspondent of Jane’s Defence Weekly, is less sceptical. He thinks the earnest claims made by the US about its intentions in Africa can be taken at face value – for now at least.

"What they’re saying at the moment – that it’s primarily a security, assistance and training focus, is probably true," he says.

"They’re still building up their knowledge base. I don’t see them rushing into Africa with large combat forces or anything. This is a contact building exercise that will be extended if necessary."

Mr Heitman adds, however, that he can see an emphasis on countering both the growing Chinese influence in Africa, and the potential Indian influence there too.

But he points out that the objections raised by African countries are about more than protecting their national sovereignty.

"There’s a general negativity among African countries that don’t function all that cleanly towards Europe and America – they much prefer the Chinese version of ‘here’s the money, do what you like’," he says.

"South Africa has reacted negatively, but not for that reason. South Africa has never liked Washington much, because it sees itself as a regional power, and doesn’t want anyone else to tell it what to do."

Expanding interests

Not all of Africa is against Africom. Many states are waiting for more details to be made public before they declare where they stand.

And the project does have its backers. Liberia has offered to host the headquarters on its territory.

President Ellen Johnston Sirleaf calls it a model for the future: helping governments that are willing to help themselves.

Africa analyst Brett Schaeffer of the Heritage Foundation in Washington puts the objections down to a public relations failure on the part of the US.

"Because the US was so hesitant in announcing the details, it allowed people to fill the void with these conspiracy theories which don’t have any basis on which to come to their conclusions," he says.

"All the US can do is explain clearly what role it sees for Africom – which I see as very positive."

Meanwhile, Helmut Heitman says the US is not the only foreign power trying to secure its grip on the region; the difference is others are more covert in the way they’re going about it.

"I think China, India and to a lesser extent Brazil will try to expand their interests in Africa," he says.

"But they won’t do things as obviously. I think they will only be indirectly involved militarily, by supporting their favoured government, opposition group or warlord."