15/06/08 (B452) La France s’engage officiellement aux côtés des Forces armées djiboutiennes. (Cinq dépêches et articles)

______________________________ Le Monde

La France renforce son aide militaire au gouvernement de Djibouti

ALORS QUE les combats entre les forces armées de Djibouti et celles de l’Erythrée avaient cessé, vendredi 13 juin, dans la région frontalière de Ras Doumeira, la France a annoncé un renforcement de son dispositif militaire à Djibouti, qui compte actuellement 2 900 soldats, 10 avions de combat Mirage 2000 et une dizaine d’hélicoptères.

Le commandement des forces djiboutiennes a indiqué que les affrontements qui se sont déroulés mardi 10 et mercredi 11 juin à 120 kilomètres au nord de Djibouti, à Ras Doumeira, avaient fait neuf morts, dix blessés graves et 98 blessés légers. L’Erythrée n’a fourni aucune indication sur ses pertes au cours des combats.

La tension entre les deux pays était très forte depuis une incursion, le 16 avril, de troupes érythréennes dans cette région désertique des rives de la mer Rouge, enjeu d’affrontements entre les deux pays en 1996 et 1999. Les combats de mardi auraient été occasionnés par la désertion de soldats érythréens venus se réfugier à Djibouti.

Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné, jeudi 12 juin, « l’action militaire de l’Erythrée contre Djibouti », le ministre de la défense français, Hervé Morin, a fait part de la « très grande préoccupation de la France », tout en assurant son homologue djiboutien, Ougoureh Kifeh Ahmed, du « soutien plein et entier » de Paris.

Au cours des derniers affrontements, la France a apporté aux forces djiboutiennes une aide logistique, notamment médicale, ainsi que des renseignements militaires. Les renforts annoncés vendredi par le ministère de la défense porteraient sur le déploiement d’une base logistique avancée et d’une force terrestre de combat à proximité de la zone des affrontements.

Des moyens de surveillance de la frontière et de l’activité des troupes érythréennes doivent également être mis en oeuvre, grâce à des avions de patrouille maritime Atlantique-2 et aux Mirage. Enfin, des moyens navals supplémentaires doivent être mobilisés.

Depuis des années, Djibouti tente de rester à l’écart des conflits qui opposent ses trois puissants voisins, la Somalie, l’Erythrée et l’Ethiopie, dont la quasi-totalité des importations transite par son port. Les Etats-Unis disposent également d’importantes forces militaires à Djibouti, dont 1800 soldats. – (AFP, AP.)
_____________________________________ Le Monde avec AFP

Incidents frontaliers: Paris renforce son dispositif militaire à Djibouti

L
a France a décidé de renforcer son dispositif militaire de soutien aux forces armées djiboutiennes après une série d’incidents frontaliers avec l’Erythrée, a-t-on appris vendredi de source française proche du dossier.

Paris s’apprête ainsi à déployer une base logistique avancée et une force terrestre de combat à proximité de la zone des affrontements, ainsi que des moyens aériens de surveillance de la frontière et de l’activité des forces érythréennes et des moyens navals supplémentaires, a-t-on précisé de même source.

Aucune précision n’a toutefois été apportée immédiatement sur les effectifs et les matériels mis en oeuvre.

Une équipe chirurgicale supplémentaire doit par ailleurs rejoindre l’hôpital militaire français Bouffard de Djibouti qui accueille des blessés des forces djiboutiennes.

Le ministère de la Défense avait déjà indiqué jeudi que la France apportait une aide logistique, notamment médicale, à Djibouti, ainsi que des renseignements militaires.

Des échanges de tirs nourris ont eu lieu mardi entre troupes érythréennes et djiboutiennes à Ras Doumeira, à 120 km au nord de la ville de Djibouti. Ils ont fait 9 morts dans les rangs des forces armées djiboutiennes, selon le haut commandement. L’Erythrée n’a fourni aucune indication sur ses pertes.

La tension entre l’Erythrée et Djibouti était très forte depuis une incursion, le 16 avril, de troupes érythréennes vers Ras Doumeira, zone désertique sur les rives de la mer Rouge.

______________________________ Alterinfo

Soutien logistique français à Djibouti

Le ministère français de la Défense a annoncé l’octroi des aides logistiques, notamment médicales ainsi que des renseignements militaires à Djibouti.

Le capitaine Christophe Prazok, porte-parole de l’état-major de l’armée française a déclaré jeudi lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Paris que la France avait mis des renseignements aériens et ceux obtenus par le site marin de l’Atlantique II à la disposition de Djibouti.

Par ailleurs, le porte-parole du ministère français de la Défense, Laurent Teisseire en exprimant l’inquiétude de Paris au sujet des affrontements entre l’Erythrée et Djibouti, a appelé les deux parties à trouver une solution à cette crise.

Les combats survenus depuis mardi entre les militaires érythréens et djiboutiens ont fait au moins 6 tués et 70 blessés.

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AFP

Une centaine soldats français dans le nord de Djibouti

PARIS, 14 juin 2008 (AFP) – Une « grosse centaine » de soldats français ont
été affectés à une base logistique de soutien aux forces djiboutiennes déployée
après une série d’incidents frontaliers avec l’Erythrée, a annoncé samedi
l’état-major des armées à Paris.

« Nous avons monté dans le nord de Djibouti, en retrait de la zone des
combats, une base logistique avancée qui fournit du carburant, des vivres et des
moyens de transport au profit des forces djiboutiennes », a déclaré à l’AFP le
capitaine de vaisseau Christophe Prazuck.

« Une grosse centaine de soldats pris sur les effectifs de la base de Djibouti y sont affectés tandis qu’une force terrestre de combat, également issue de la garnison française, se tient prête à intervenir si nécessaire », a-t-il ajouté.

Liée par un accord de défense avec Djibouti, la France dispose à Djibouti de sa plus importante base militaire permanente à l’étranger forte de 2.900 militaires.

« Il n’y a pas de participation directe aux combats pour le moment, aucun renfort n’est attendu de France », a dit le commandant Prazuck.

Toutefois, a ajouté une source proche du dossier interrogée par l’AFP, « une participation directe serait envisageable en vertu des accords de défense entre la France et Djibouti si la situation se dégradait fortement ».

Quant aux moyens navals français supplémentaires attendus dans la région, il s’agit, toujours selon l’état-major, de la frégate Surcouf qui fait route vers Djibouti. D’autres navires français sont éventuellement disponibles, comme le bâtiment de projection et de commandement Mistral ou l’aviso Jacoubet.Le ministère de la Défense avait indiqué jeudi que la France apportait une aide logistique, notamment médicale, à Djibouti, ainsi que des renseignements militaires.

Des échanges de tirs nourris ont eu lieu mardi entre troupes érythréennes et djiboutiennes à Ras Doumeira, à 120 km au nord de la ville de Djibouti.

Ils ont fait neuf morts dans les rangs des forces armées djiboutiennes, selon le haut commandement militaire djiboutien. L’Erythrée n’a fourni aucune indication sur ses pertes.

La tension entre les deux voisins était très forte depuis une incursion, le 16 avril, de troupes érythréennes vers Ras Doumeira. Les deux pays se sont opposés à deux reprises en 1996 et 1999 pour cette zone.

______________________________ Le Parisien

Incidents frontaliers: une centaine soldats français dans le nord de Djibouti

Une «grosse centaine» de soldats français ont été affectés à une base logistique de soutien aux forces djiboutiennes déployée après une série d’incidents frontaliers avec l’Erythrée, a annoncé samedi l’état-major des armées à Paris.

«Nous avons monté dans le nord de Djibouti, en retrait de la zone des combats, une base logistique avancée qui fournit du carburant, des vivres et des moyens de transport au profit des forces djiboutiennes», a déclaré à l’AFP le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck.

«Une grosse centaine de soldats pris sur les effectifs de la base de Djibouti y sont affectés tandis qu’une force terrestre de combat, également issue de la garnison française, se tient prête à intervenir si nécessaire», a-t-il ajouté.

Liée par un accord de défense avec Djibouti, la France dispose à Djibouti de sa plus importante base militaire permanente à l’étranger forte de 2.900 militaires.

«Il n’y a pas de participation directe aux combats pour le moment, aucun renfort n’est attendu de France», a dit le commandant Prazuck.

Toutefois, a ajouté une source proche du dossier interrogée par l’AFP, «une participation directe serait envisageable en vertu des accords de défense entre la France et Djibouti si la situation se dégradait fortement».

Quant aux moyens navals français supplémentaires attendus dans la région, il s’agit, toujours selon l’état-major, de la frégate Surcouf qui fait route vers Djibouti. D’autres navires français sont éventuellement disponibles, comme le bâtiment de projection et de commandement Mistral ou l’aviso Jacoubet.

Le ministère de la Défense avait indiqué jeudi que la France apportait une aide logistique, notamment médicale, à Djibouti, ainsi que des renseignements militaires.

Des échanges de tirs nourris ont eu lieu mardi entre troupes érythréennes et djiboutiennes à Ras Doumeira, à 120 km au nord de la ville de Djibouti.

Ils ont fait neuf morts dans les rangs des forces armées djiboutiennes, selon le haut commandement militaire djiboutien. L’Erythrée n’a fourni aucune indication sur ses pertes.

La tension entre les deux voisins était très forte depuis une incursion, le 16 avril, de troupes érythréennes vers Ras Doumeira. Les deux pays se sont opposés à deux reprises en 1996 et 1999 pour cette zone.