11/11/1999 – INITIATIVE DE L’ARDHD en faveur des Prisonniers incarcérés à DJIBOUTI.

Dans le rapport de la mission des quatre experts à Djibouti qui sera rendu public par la FIDH dans quelques jours, nous notons, sans en dévoiler prématurément le contenu, que la majorité des détenus à Djibouti le sont sans aucun jugement, ni instruction.

La plupart d’entre eux n’ont jamais rencontré un juge d’instruction et se plaignent de n’avoir aucune information sur la procédure en cours ni sur les faits qui leur sont reprochés. Pour certains cela dure depuis 2/ 3 ans, voir même 7 ans … !!!

Il nous a été confirmé par le Cabinet du Ministre délégué à la Coopération, que le Gouvernement djiboutien ne s’opposait pas à la venue d’avocats français et qu’il donnerait un visa à tous ceux qui en feraient la demande (à l’exception de deux avocats bien connus – ce que nous dénonçons avec force)

Nous proposons à toutes les Associations de mettre en place une permanence judiciaire à Djibouti. Il s’agit dans les faits d’envoyer, par roulement de 8 ou 15 jours, un avocat pour suivre les dossiers de tous les prisonniers, en liaison avec les juges d’instruction djiboutiens.

L’avocat délégué sur place aura pour mission de rencontrer un certain nombre prisonniers chaque semaine et d’étudier leurs dossiers en liaison avec le juge d’instruction, selon les règles de procédure. Il deviendra leur avocat et après son retour en Europe il suivra, aussi longtemps que nécessaire, les dossiers de ses Clients.

Cette initiative va dans le sens de la volonté exprimée à maintes reprises par le Gouvernement français qui souhaite participer à l’amélioration du fonctionnement de la justice djiboutienne.

L’ARDHD a adressé une proposition en ce sens à de nombreuses Associations. Les premières réponses sont favorables.