02/03/02 DE LA VOIX AU CHAPITRE, AU DROIT AU CHAPITRE (Par Aïnache)

De la voix
au Chapitre pour susciter un débat démocratique,
il nous a semblé indispensable de passer à l’action,
compte tenu du refus systématique rencontré pour
toute tentative de dialogue. Ainsi, nous avons pris le parti
du Droit au Chapitre.

C’est dans
l’action que peut naître l’espoir perdu de nos compatriotes.
En agissant en lieu et place de tous ceux qui sont paralysés,
clonés ou emprisonnés : partis politiques – syndicats
– Sociétés Civiles

La lutte
armée, ne mène nulle part sinon à faire
des désastres indélébiles que nous avons
toujours détesté. Comme nul ne l’ignore, les guerres
ne finissent jamais
quand le cessez-le-feu est proclamé. Les souffrances
des combattants et de leurs familles, les civils blessés
torturés, violés ou déplacés, ainsi
que les ruines ne
s’effacent pas mais perdurent à jamais.

Nous ne
voulons plus que l’ignorance triomphe à l’Assemblée
Nationale, (voir l’entretien affligeant du Président
de cette assemblée dans le journal La Nation n°1
du 03.01.02) au nom du principe, non avoué mais réel,
d’équilibre ethnique et de dosage tribal. Nous sommes
intimement convaincus que le malheur de notre
pays prend racine dans le tribalisme qui est comme nous l’avions
depuis longtemps dénoncé : le cancer de la démocratie.

Nous ne
voulons plus de clonage des institutions, des partis politiques
et des syndicats, pour faire illusion. L’exemple du Conseil
Constitutionnel est flagrant. Le
Président de cette importante institution confesse qu’il
n’a rien fait durant quatre longues années sinon qu’il
a passé son temps à chercher un bureau. A vouloir
décourager la meilleure volonté on ne s’y prendrait
pas autrement.

Notre souci
est de chercher et de trouver une solution conforme à
la situation catastrophique de notre pays, afin de permettre
aux Djiboutiens de choisir démocratiquement leurs représentants.
Ainsi, non seulement ils éliront
démocratiquement leurs dirigeants, mais seront gouverné
démocratiquement.

Nos dirigeants
actuels se disent démocrates à longueur de discours,
sans le démontrer par leurs actions. Nul n’a le monopole
de la démocratie, mais il y a comme en religion, les
pratiquants et les non pratiquants. Les tenants du
pouvoir à Djibouti font partie de ces derniers.

Notre initiative
a suscité d’énormes espoirs à en juger
par les nombreux messages de voeux reçus depuis sa publication.
Nous remercions tous ceux qui nous écrivent ou téléphonent
pour nous féliciter et nous encourager. Nous sommes attentifs
à vos conseils, à vos encouragements, à
vos suggestions, à vos critiques et à votre participation.

Nul ne sera
exclu du combat que nous menons pour notre pays et chacune et
chacun d’entre vous à sa place sans aucune barrière
ethnique ou tribale.

Vive La
République de Djibouti.

AÏNACHÉ