15/04/02. Lu sur le site du GED. Dénonciation de la fraude électorale auprès des organisations internationales.

Le
GED dénonce auprès de la communauté internationale
et condamne la fraude électorale et l’achat des votes en
échange de sommes comprises entre 2.000 et 10.000 FD.

Communiqué
de presse du Gouvernement en exil de Djibouti

Bruxelles
le dimanche 14 avril 2002.


Au nom du peuple djiboutien, de l’opposition politique et
du Gouvernement en Exil de Djibouti, le Président Mahamoud
Idriss Ahmed dénonce et condamne formellement toutes les
pratiques déloyales utilisées par le Parti au pouvoir,
le Rassemblement pour le Progrès (RPP), dans la perspective
des élections législatives et régionales
qui se dérouleront cette année en République
de Djibouti.

Une fois encore,
après avoir dupliqué tous les partis politiques
d’opposition et après avoir écarté artificiellement
la candidature des hommes politiques de l’opposition, représentatifs
de la Nation djiboutienne, Ismaël Omar Guelleh utilise maintenant
son parti le RPP pour acheter les voix des électeurs.

Tous les
électeurs djiboutiens sont contraints officiellement de
se présenter dans les annexes du RPP, officiellement pour
présenter leur pièce d’identité afin de pouvoir
voter lors des élections législatives, ce qui est
absolument scandaleux et inacceptable.

En réalité,
les membres du RPP ont reçu pour mission, non pas de recenser
les électeurs, mais de leur soustraire leur carte d’électeur
et d’obtenir un mandat de vote, en échange d’une
somme d’argent en liquide, estimée entre 2000 et 10000
FD qu’ils octroient à chaque électeur. Cette
somme, compte-tenu des conditions économiques actuelles
et des retards dans le paiement des salaires, constitue pour la
majorité de nos concitoyens un apport financier non négligeable.

De même,
au sein de l’Administration, au sein des Organismes d’État
et au sein des Forces armées nationales, le pouvoir exerce
une pression inadmissible pour que les fonctionnaires, les assimilés
et les militaires remettent leur carte d’électeur et un
mandat de vote, sous peine d’encourir des sanctions disciplinaires
allant jusqu’à la révocation.

Compte-tenu
de l’ampleur de la fraude électorale décidée
au plus haut niveau de l’État djiboutien – qui
s’inscrit dans la continuité de celle qui avait été
orchestrée lors des élections présidentielles
de 1999 –
le Président Mahamoud Idriss Ahmed lance
un appel solennel et pressant aux instances internationales pour
qu’elles interviennent dans les meilleurs délais afin
de mettre un terme à ces pratiques et d’organiser un contrôle
efficace des opérations à tous les niveaux.

En effet,
la transparence de ce scrutin est indispensable pour mettre un
terme aux pratiques abusives du Gouvernement actuel. Ces pratiques
sont dénoncées par tous les observateurs de la situation
à Djibouti.

Le Président
Mahamoud Idriss Ahmed confirme – à l’attention
des opposants politiques et du Peuple djiboutien –
que le
Gouvernement en Exil de Djibouti considère que la tenue
d’élections libres constitue un préalable pour résoudre
la situation actuelle et une priorité de son action. Dans
ce but, il effectue des démarches et il dénonce,
au jour le jour, toutes les malversations auprès de l’Union
Européenne et des Ministères des Affaires étrangères
des Pays de l’Union européenne.

Mahamoud Idriss Ahmed
Président du Gouvernement en Exil de Djibouti