29/07/02 La vengeance tribale apporterait-t-elle une réponse adaptée à l’assassinat du Général ? La situation peut devenir dramatique dans les prochains jours ! Nous lançons un appel au calme.

Depuis une semaine,
nous alertons l’opinion djiboutienne et internationale sur les risques
d’un embrasement à Djibouti, sur fond de vengeance tribale.

Sans l’entêtement,
la brutalité et l’inhumanité de Guelleh, le Général
Yacin Yabeh ne serait pas mort à l’hôpital Peltier : c’est
un fait étabi et sa responsabilité personnelle est entière
et incontestable.

Toutes les informations
que nous recevons nous informent que les proches du Général
pourraient préparer des actions pour répondre aux dernières
volontés du Général, à savoir ‘le prix du
sang’ pour ceux qui l’ont laissé mourir sans soins. Nous n’avons
aucune idée de l’envergure de ces actions : contre Guelleh, contre
ses proches, contre les Mamassans ?

Cette situation comporte
des risques graves d’un embrasement généralisé et
catastrophique pour tous les Djiboutiens. C’est la raison pour laquelle
nous lançons un appel au calme, afin de prévenir un affrontement
tribal qui ne pourrait qu’agraver la situation actuelle.

Il est évident
que les Mamassans pourraient affirmer publiquement qu’ils se désolidarisent
désormais de Guelleh et de son régime et qu’ils condamnent
le refus de soigner le Général. Seraient-ils prêts
à le faire et cela serait-il suffisant pour calmer les esprits
?

La communauté
internationale doit intervenir de façon urgente pour condamner
l’assassinat et pour mettre Guelleh, le dictateur sanguinaire, qui a volé
les élections de 1999 et qui est coupable de crimes contre l’humanité,
au pied du mur, en lui conseillant de quitter le poste pour éviter
un bain de sang. Devra-t-il être conduit devant la Cour pénale
internationale ? Probablement ! Il y a assez de preuves de crimes contre
l’humanité pour le poursuivre ainsi que ses proches (Ministres
et Officiers supérieurs de l’AND, de la Police et de la SDS) sur
le plan pénal.

Djibouti est actuellement
une poudrière et il ne faut pas mettre le feu à la mèche,
sous risque de déclencher un incendie qui sera difficile à
éteindre. Personne ne peut en prévoir l’étendue ni
la violence.

De toutes les façons
et quelles que soient les gagnants, c’est la ruine du pays qui est au
bout du chemin, des morts innocents, des souffrances pour la population.