02/12/02 (B174 / 2) Par quel miracle, un prisonnier évadé et en fuite peut-il déposer une plainte recevable devant le tribunal de Djibouti ?

Jusqu’à plus ample information, Awalleh Guelleh est un condamné
qui s’est évadé de prison. Quelles qu’aient pu être les
motifs fondés ou politiques de sa condamnation pénale, c’est
un fait !

Dans ces conditions, comment la justice djiboutienne peut-elle accepter de
recevoir une plainte émise au nom d’un homme qu’elle est censée
rechercher pour l’incarcérer ? (Cf la dépêche parue dans l’AFP et reprise sur le site (N° B173 24/11), au sujet de la plainte qui a été déposée par Me Aref au nom de son client Awalleh Guelleh et contre Alhoumekani)

Il y a un point que nous ne comprenons pas bien. Une entorse de plus du régime
de Guelleh à la loi ? Possible, car ce ne serait pas la première
! Mais ce qui est plus étonnant, c’est que Me Aref qui est un avocat
professionnellement reconnu, ait pu se prêter à se jeu … qui
semble en contradiction avec le fonctionnement normal de la justice.

Nous avons encore beaucoup à apprendre sur le fonctionnement particulier de la justice à Djibouti. Mais en tout cas, on peut pas dire que cela contribue à faire croire, qu’il s’agit d’un Etat de Droit.

Rappelons aussi qu’Awalleh Guelleh a été condamné en France, par contumace, à la prison à perpétuité, dans le cadre de l’Attentat du Café de Paris.

On mesure effectivement toute la crédibilité de la démarche du soi-disant plaignant, repris de justice, et de son avocat !!