14/04/03 (B193) Selon une première dépêche de l’ADI (12/04), la contribution de la communauté internationale au soutien abusif de la dictature a augmenté dans des proportions considérables en 2002, y compris au niveau des dons qualifiés de ‘non affectés’ (+ 19%). Est-ce le terme pudique pour éviter de préciser qu’ils sont affectés au dictateur – chef et à son équipe ?? La deuxième dépêche du 13/04 semblent apporter une confirmation …

En tout cas, selon
les informations dont nous disposons, le peuple ne semble pas avoir profité
de cette embellie budgétaire !!! Il est de plus en plus pauvre et de
plus exsangue …

Il est intéressant
de rapprocher les deux dépêches ..

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Extrait de l’ADI N°1 du 12/04/03

Augmentation des recettes budgétaires de l’Etat en 2002, selon
le bulletin économique

DJIBOUTI (ADI) –
12 avril –Les recettes budgétaires et dons officiels perçus
par l’Etat djiboutien s’élèvent à 30,947 milliards
de nos francs au 31 décembre 2002 contre 28,774 milliards de Fdj au
31 décembre 2001, soit une augmentation globale de 7,5%.

C’est du moins ce
que rapporte le bulletin d’information économique publié
par le ministère de l’Economie Nationale et des Finances au titre
de l’année 2002.

Selon le bulletin, cette
situation résulte du fait que les recettes budgétaires de l’Etat
(24,720 milliards) ont augmenté de 4,3% par rapport à leur niveau
de l’année 2001, tandis que les dons officiels (6,227 milliards)
ont connu une croissance de l’ordre de 22,7% par rapport à leur
niveau de cette même année 2001.

Cette même source
souligne que plusieurs facteurs expliquent l’augmentation des recettes
budgétaires de l’Etat djiboutien en 2002.

Il s’agit notamment
des impôts directs et des impôts indirects qui ont augmenté
respectivement de 6% et de 8,3% par rapport à leur niveau de l’année
2001.

Parmi les facteurs ayant
abouti à la croissance des recettes budgétaires de l’Etat
figure également la mise en œuvre d’un certain nombre de
mesures telles que l’allégement de la pression fiscale, la suppression
de la disposition relative à la contribution patriotique et l’adoption
d’un seul impôt assis sur le revenu salarial ainsi que la baisse
de la taxe de consommation sur les équipements informatiques et leurs
accessoires.

Quant à l’augmentation
des dons officiels en 2002, elle est due en grande partie à une importante
hausse des dons affectés aux projets d’investissements publics
(+104%) et des dons non-affectés (+19,%) par rapport à leur
niveau de 2001.

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Extrait de l’ADI N°2 du 13/04/03

Augmentation des dépenses budgétaires de l’Etat en 2002,
selon le bulletin économique

DJIBOUTI (ADI)- 13 avril-
Les dépenses totales l’Etat djiboutien au cours de l’année
2002 s’élèvent à 34,656 milliards de nos francs
contre 30,215 milliards Fdj en 2001, soit une hausse annuelle de 14,7%.

C’est ce qu’indique
le bulletin d’information économique publié par le ministère
de l’Economie Nationale et des Finances au titre de l’année
2002.

Selon le bulletin, presque
toutes les dépenses courantes effectuées par l’Etat au
titre de l’année ont affiché une augmentation.

« On constate une
augmentation de 39% des dépenses de l’Etat pour le poste ‘Matériel’
qui s’élèvent à 6,544 milliards Fdj en 2002 contre
4,709 pour l’année 2001 », apprend t-on de même source.

Le bulletin note par ailleurs
que le poste ‘Transfert’ a, quant à lui, subi une hausse
de 15% en passant de 3,5333 milliards Fdj en 2001 à 4,080 milliards
Fdj en 2002.

Toujours selon le bulletin,
les dépenses de l’Etat au titre de ‘l’Entretien’
ont connu en 2002 une croissance de l’ordre de 17,6% par rapport à
leur niveau de l’année 2001, alors que celles au titre de paiement
‘d’Intérêts’ ont baissé de 21,6 % par rapport
à leur niveau de cette même année 2001.

Cette même source
souligne que l’on enregistre toutefois une légère baisse
(-0,56%) des dépenses en salaires qui s’établissent à
14,721 milliards Fdj en 2002, alors que l’Etat a consacré 14,804
milliards Fd à cette rubrique au cours de l’année 2001.

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Note de l’ARDHD

Il semble y avoir une
certaine cohérence entre ces deux dépêches

L’augmentation des dons
internationaux ‘non-affectés’ a été de 19 % et l’augmentation
du poste ‘transfert’ de 15 %. Y-aurait-il un lien ?

Pourrions-nous dire que
Guelleh a pris proportionnellement, un peu moins, qu’en 2001, mais beaucoup
plus en valeur absolue ? 4 milliards de FD pour les transferts, c’est pas
négligeable (20 millions d’Euros env.) .

Quelle est la répartition
adoptée par Guelleh entre ses différents comptes ?

Secret d’état.
Personne ne veut nous dire le pourcentage qui est parti effectivement sur
les comptes de Guelleh en Suisse, en Australie et en d’autres terres libérales
…. En tout cas, il peut certainement remercier les Djiboutiens pour leur
générosité, car ils se sacrifient pour lui assurer un
enrichissement constant et même revalorisé chaque année
….

Bien entendu, il y aura certainement une version officielle pour expliquer que le poste ‘transfert’ ne correspond pas ‘exactement’ à des transferts d’argent sur les comptes de Guelleh. C’est un refrain connu et probablement fondé en parti !!! Car Guelleh est plus habile pour détourner l’argent et il évite que cela ne soit trop visible aux yeux du FMI … !