25/05/03 (B199) LDDH : lettre ouverte du 20 MAI 2003, au Ministre de la Justice, chargé des Droits de l’Homme.

 

LIGUE
DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS

Jour pour jour un mois de Détention Arbitraire à la prison
de Gabode, combien de temps encore le Président Daher Ahmed Farah
sera-t-il incarcéré arbitrairement à Gabode ?

Le Président

 

Monsieur le Ministre,


Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de vous témoigner les vives
préoccupations, sur la situation alarmante de la Détention Arbitraire
du
journaliste et Président du Parti Politique le  » MOUVEMENT DU

RENOUVEAU DEMOCRATIQUE – MRD  » incarcéré dans la sinistre
prison
de Gabode,

– de vous témoigner
les vives préoccupations des Défenseurs des Droits de l’Homme,
de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), ainsi que les Défenseurs
des Organisations Internationales tels que : la FIDH, Amnistie Internationale
en particulier Amnisty Internationale aux Etats Unis, l’Observatoire des
Défenseurs des Droits de l’Homme, Reporter Sans Frontière,
etc.… concernant la situation intolérable de la Détention
Arbitraire non justifiée, apparemment pour un simple délit
de Presse et portant, à priori, sur des simples questions posées
par le journaliste Daher Ahmed Farah (DAF); des simples questions qui devraient,
en principe, mériter qu’une seule réponse, à savoir
:  » oui ou non  » .

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) est consciente de la situation fâcheuse dans
laquelle, et malgré Elle, la Justice Djiboutienne se trouve confrontée
;

La LDDH est très
inquiète, et elle demande que la Justice Djiboutienne soit totalement
indépendante, car sans Justice : la Démocratie, l’Etat de Droit,
la Bonne Gouvernance sont des leurres et des grossiers mensonges.

Il va de soi que cette
Affaire politico-judiciaire aura indéniablement des répercussions
internationales graves pour l’image de marque de la République de Djibouti,
aura, sans le moindre doute, d’importantes incidences sur les différentes
formes d’assistance tant bilatérales que multilatérales, car
il ne faut pas oublier le poids du quatrième pouvoir sur la scène
internationale.

La LDDH dénonce,
à nouveau, la forte coloration politique que l’on donne à cette
Affaire hautement politique ;

Elle dénonce aussi
avec rigueur, cette détention non justifiée jusqu’à présent,
donc illégale et abusive, cette Détention Arbitraire, cette
détention inéluctablement purement politique, qui dépasse
de loin le cadre judiciaire ;

Pour ces raisons, Monsieur
le Ministre,

il est important de réagir
sans cesse, et vivement et oeuvrer avec détermination et transparence
:

– pour mettre fin et cesser
ces Abus de Pouvoir,
– pour mettre fin et cesser l’Arbitraire,
– pour mettre fin et cesser les violations du Code Pénal Djiboutien
notamment en matière de mandat de dépôt.
– pour que le Président Daher Ahmed Farah soit immédiatement
libéré de cette Détention Arbitraire intolérable,
et inadmissible.

Avec mes sentiments déférents
et fraternels,

Jean-Paul
NOEL ABDI