27/09/03 (B214) Selon La Nation, plus de 5% de la population estimée (trente mille personnes) seraient internées sur le territoire de Djibouti, dans des camps d’internement (concentration ?), non prévus pour accueillir une telle population. Le journal évoque les risques d’une catastrophe humanitaire … Cela fait 8 semaines que nous l’évoquons sans relâche.

________________________ Extrait de La Nation

Visite d’une délégation djibouto-allemande au camp de
réfugiés d’Awr-Aoussa

Une délégation conduite par le président du Réseau
national des Associations djiboutiennes (RENAD), le député Houssein
Omar Kawalieh et composée du conseiller de l’ambassade allemande à
Nairobi (Kenya), M. Manfreid Mimler et de quatre officiers du service de la
Presse militaire allemande ainsi que du président du groupe d’amitié
djibouto-allemand, M. Abdi Omar Elmi et des représentants du Ministère
de l’Intérieur et du HCR, s’est rendue lundi dernier au camp de
réfugiés de Awr-Aoussa en vue d’évaluer une assistance
humanitaire d’urgence auprès des 12.000 personnes qui se trouvent actuellement
dans ce camp capable d’abriter 6.000 personnes.

Dès la date butoir du 31 août 2003 signifiée aux immigrés
clandestins de quitter volontairement le territoire national, le RENAD issu
de la société civile s’est attelé à entreprendre
des actions destinées à appuyer la politique du Gouvernement
et de l’Etat djiboutien en matière de lutte contre l’immigration clandestine.
C’est ainsi que le président du Réseau, le député
Houssein Omar Kawalieh est entré en contact avec le groupe d’amitié
djibouto-allemand présidé par M. Abdi Omar Elmi dans le but
de rechercher une assistance humanitaire pour faire face à l’afflux
des personnes
se déclarant comme des réfugiés qui
s’entassent dans le camp d’Awr-Aoussa ainsi qu’aux anciens réfugiés
installés depuis fort longtemps aux camps de Holl-Holl et de Ali-Addé.

Les deux responsables sont parvenus à sceller une relation de coopération
et d’assistance humanitaire avec le concours des Forces armées allemandes
installées à Djibouti dans le cadre de la lutte internationale
contre le terrorisme.

Partant de cet accord de principe, les présidents du RENAD et du groupe
d’amitié djibouto-allemand ainsi que le diplomate allemand, M. Manfreid
et des journalistes allemands ont pu inspecter le 2 septembre dernier aux
camps de réfugiés de Holl-Holl et Ali-Addé qui abritent
respectivement 8.000 personnes et 11.600 personnes.

A l’issue de cette visite le président du RENAD, M. Houssein Omar
Kawalieh a soumis à ses partenaires allemands une demande d’assistance
d’urgence destinée à ces réfugiés et composée
de tentes, d’ustensiles de cuisine et de médicaments et à long
terme d’ une assistance en matière d’éducation dans ces camps.

Devant l’afflux massif des personnes s’estimant comme étant des
réfugiés au camp d’Awr-Aoussa et afin d’éviter une catastrophe
humanitaire,
les deux parties s’étaient convenues de se rendre
au camp d’Awr-Aoussa pour s’enquérir de la situation réelle
et évaluer les besoins d’une assistance humanitaire d’urgence. D’où
la visite de la délégation djibouto-allemande lundi dernier
à Awr-Aoussa.

(…)

_________________________ Note de l’ARDHD

Si on fait le compte des personnes internés, d’après cet article
de La Nation, que personne ne peut soupçonner d’être un journal
libre d’opposition, nous arrivons au chiffre terrible de 31.600 internés
par le Gouvernement (soit 5% de la population estimée)

Aour-Aoussa : 12.000 personnes
Holl-Holl : 8.000 personnes
Ali Addé : 11.600 personnes