06/02/04 (B232) Lettres ouvertes à trois hommes poltiques – par le Sergent-Chef Ariko, ancien membre de la garde présidentielle.

_________________________________Note
de l’ARDHD

Nous publions ces lettres
qui nous ont été adressées par ARIKO, sous sa seule autorité
et responsabilité. Ses propos sont les siens et nous les respectons.
Cela ne doit pas, pourtant, être considéré comme une prise
de position de l’ARDHD dont les objectifs ne sont pas politiques. Pour l’Association,
il s’agit simplement de participer à la diffusion d’informations et
de permettre à chacun de s’exprimer librement, sans n’avoir à
craindre la censure officielle du régime dictatorial.
______________________________________________

 

Lettres
à MM.
Ahmed Dini,
Aden Robleh,
Mahamoud Idriss
.

1
– à Monsieur Ahmed Dini

Je vous salue tout d’abord
et je vous adresse tous mes voeux de bonheurs, de paix et de succes pour l’AÏD.

Monsieur Dini, depuis
que vous etes rentré à Djibouti et que vous avez signé
l’accord avec le régime d’Ismaïl Omar Guelleh, j’observe la situation
et votre action.

Après cet accord,
avec le régime, une vingtaine de jeunes ont été intégré
dans les rangs de la Gendarmerie. Ils sont actuellement formés au Centre
Cheik Moussa de la Gendarmerie nationale au PK23.

Pour le reste, rien n’a
été réglé. Vous avez été invité
à la cerémonie à la Présidence et vous y retourner
volontiers, à la seule condition que votre ennemi juré M. Hassan
Gouled, ne soit pas présent, ce qui est souvent le cas, en raison de
son état de santé et de désacords persistents avec celui
qu’il a lui-même coopté à la Présidence de la République.

Vouliez-vous que le regime
vous restitue votre passeport pour que vous puissiez vous faire soigner en
France apres avoir subi une opération cardiaque (selon Les Nouvelles
d’Addis) ?

Pour quelles raisons aviez-vous
alors, lancé la rebéllion qui a couté la vie a tant de
jeunes Djiboutiens ? Serait-ce parce que la dissidence que vous aviez inutilement
accusé de s’être vendu à Gouled ? Les bénéfices
et privilèges qu’ils ont obtenur avant vous seraient ceux-là
même qui vous auraient fait revenir de Paris pour signer, avec le neveu
de votre ennemi, un accord qui n’est respecté ni dans sa forme ni dans
le fond ?

Pourquoi nous mentez-vous
M. Dini ?

Avec Daf, qui est plus
sérieux dans ses actes et dans ses principes, vous allez participer
à Paris à un colloque. Je ne comprends plus votre stratégie
sur la scène politique.

Jouez-vous le jeu de la
division comme le font Ali Meidal Waiss et Ismail Guedi Hared, qui se sont
vendus au régime de peur d’être invités à séjourner
à Gabode, ce qui peut-être sans doute légitime, en raison
de leur age et de leur état respectif de santé.

Après avoir créé
l’UAD, ce qui a fait sourire le régime parce que vous acceptiez la
disparation du sigle bien connu FRUD ‘Armé’, le régime vous
a donné le statut légal d’opposant. Mais d’opposant qui a pour
mission essentielle de faire le jeu du régime, en lui donnant une soi-disant
nouvelle crédibilité d’ouverture démocratique ; on pourrait
craindre la même chose avec les dirigeants du GED en Belgique.

Vos immeubles situés
au Héron ont-ils plus de valeur à vos yeux, que les causes que
vous êtiez censé défendre et la responsabilité
que vous aviez accepté d’assumer au nom du Peuple et devant ALLAH.

J’attend votre réponse.

________________________________________________________

A
Aden Robleh Awaleh.

Etes-vous satisfait de
votre nouvelle fonction, de député ?

Je vous rapelle que vous
ètiez parti de Djibouti en 1986, en compagnie d’Omar Elmi Khaireh.
La publication de votre livre « la clé de la mer rouge » avait
fait très mal au Gouvernement du vieux Gouled.

Mais aujourd’hui, vous
avez négocié avec le neveu et non avec Gouled que l’on connait
bien, n’est-ce pas M. Robleh ?

Je ne suis pas surpris
qu’Amir Adaweh ait été nommé Premier Conseiller à
l’Ambassade de Djibouti auprès de l’Erythrée, en échange
de son silence, après que Madame Saida Barreh ait fait ‘des miracles’
pour vous faire libérer en Ethiopie.

Vous savez que le régime
d’IOG peut le faire assassiner tout en accusant ensuite les Erythréens
de l’avoir tué sur la route ou dans un restaurant.

Mais je comprend mal les
raisons pour lesquelles vous avez anéanti le PND, après avoir
livré à la Justice d’IOG, nombre de vos militants.

Vouliez-vous que l’on
vous regarde sur les programmes de la TV gouvernementale et que les gens vous
appellent M le Député. Bénéficiez-vous de la gratuité
de l’EDD et de l’ONED ?

Et pourtant MM. Chideh
Hadji Abdi, Farah Ali Waberi et beaucop d’autres ont cru dans votre loyauté
et dans vos engagements. Le premier a été rappelé à
Allah, le Grand, tandis que l’autre se débat dans la misère
en dépit d’un diplôme d’Economie.

Vous aviez troqué
tout un parti contre un simple titre de Député. Et pourtant,
on ne vous voit pas grand débat dans cette assemblé inféodé
à Ismail Omar.

Etes-vous fatigué
comme Dini, Ougoureh, Jean Marie, Ismail Guedi, Ali Meidal Waiss, Moumin Bahdon,
Gabayio l’illettré, Mohamed Adoyta et enfin Omar Elmi Khaireh ?

Est-ce aussi pour protéger
l’avenir de vos enfants: votre fils Djihad avait été expulsé
du Lycée de Djibouti pour une faute bénigne et vos filles n’avaient
aucun avenir tant que vous restiez dans l’opposition ?

Monsieur Aden Robleh,
cessez de jouer au ‘robin des bois’ et dites la vérité aux gens,
de ma part.

J’attend avec impatience,
la réponse a touites ces questions.

________________________________________________

A
M. Mohamoud Idriss Ahmed,
Président du GED

Je vous ai adressé
récemment une lettre ouverte. Pourtant, je n’ai reçu aucune
réponse, Cher Monsieur.

Comment se fait-il que
des gens comme Mustapha Khaireh Darar, Youssouf Abdillahi Omar ou Osman Ahmed
Kahin aient démissionné de votre mouvement ?

Je ne comprends pas la
Comédie qui se joue en Belgique ?

Je constate assurément
que votre site ne cesse d’accuser Ismail Omar de tous les maux de la planète,
mais je ne comprends pas vous refusiez de vous exprimer face aux médias
de la BBC, pour informer la partie de la Population qui n’est pas connectée
à Internet et que vous assurez vouloir défendre.

Saviez-vous que la BBC
travaille pour Ismail Omar ? On vient de me refuser de m’y exprimer au motif
que le dictateur pourrait fermer la station d’émission de Djibouti.

Mais le Ged affiche toujours
la photo d’Elabeh et de Mahamoud Harbi Farah, et cela, pour moi, sent la trahison.
Pourriez-vous être des agents du gouvernement qui feraient semblant
de s’opposer ?

Je suis surpris qu’Iftin
ne présente sans n’avoir jamais été élu par quiconque
en qualité de Président de l’Allliance djiboutienne pour la
Restauration de la Démocratie.

Permettez-moi de sourire
lorsque j’imagine ‘le grand’ Iftin, que je connais depuis longtemps, affirmer
qu’il est Président d’une Alliance fantôme.

De tels dérapages,
M. le Président du GED, pourraient nuire à votre image et à
celle de votre mouvement.

M. Mahamoud, il semble
que la raison d’être d’un parti puisse vous échapper. Mais je
suis personnellement convaincu que le régime djiboutien n’est pas loin
et que vous êtes utilisés pour lui donner un alibi auprès
des Instances internationales

S’appuyant sur l’existence
d’organisations comme la votre, IOG peut arriver à faire croire que
la Locomotive démocratique fonctionne à plein regime en son
pays du soleil couchant.

Pourrait-on empêcher
Haroun Arouba et ses copains de sourire lorsqu’ils vous recontrent. On broute
ensemble et en meêm temps, on joue la comédie de l’opposant opprimé.

Pour moi, le GED pourrait
ne pas se situer dans l’oppostion mais en marge du régime, agissant
en sous main.

On a voulu me faire taire
parce que mes écrits dérangeaient la Présidence. Mais
aujourd’hui à Londres, ce sont les faux-opposants qui me téléphonent
pour m’annoncer que le régime est pret à me donner ce que je
désire, à la seule condition de me taire pendant un certain
temps.

En bon Gendarme je ne
cèderai jamais.

M. Mahamoud, j’aimerais
savoir pourquoi vous vous livrez à ce jeu du chat et de la souris.

J’attend votre réponse.

Sergent
Hassan Moussa dit Ariko
Londres