15/03/04 (B238) Un lecteur s’interroge sur l’ACA (Afar Community Association) et pose des questions sur les véritables objectifs de la Communauté installée à Londres.

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Note de l’ARDHD
Comme cela est la règle, nous publions cette contribution, sans qu’elle
n’engage les positions de notre Association. En effet, au sein de notre équipe,
nous n’avons pas les moyens de prendre position ni d’affirmer que telle position
est la bonne.

Nous considérons qu’il s’agit d’une contribution au débat et
qu’elle alimente la réflexion.

Chacun peut intervenir librement sur le sujet.
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Salut,

Je vous écris à
propos de L’Afar Community Association en Angleterre, car il ne faut pas exagérer.

Si M. Bodaya a créé
cet organisme, à mon avis, ce serait surtout pour gagner de l`argent
! Et pire, en se remplissant les poches au nom du Peuple innocent Afar qui
a tant souffert de la pauvreté et de la famine.

Il pourrait profiter du
fait, que jusqu`à présent, nous n’avions aucun leader pour nous
défendre et pour protéger la communauté victime de toutes
les guerres dans la région : Éthiopie – Erythrée, Djibouti,
etc. En arrivant en 1985 à Djibouti, M. Bodaya a obtenu de Carte d’identité
nationale.

J’ignore son passé
mais je sais qu’il s’est opposé aux Afar à Djibouti. Sachant
que tout Afar venant des 23 200 km2 n`est pas bien accueilli dans le pays

Pourtant par tradition
orale, ces Afar affirment qu’ils sont avec nous, mais le moment venu, ils
nous ont tourné le dos. Au sein de cette Communauté, il y a
un racisme entre différents niveaux d’Afar. Le mouvement défavorise
les Afar issus de Djibouti, qui sont considérés comme inférieurs

En premier lieu, l’ACAA
devrait faire connaître à la communauté internationale,
la véritable situation des Afars, leur culture, leur histoire et ce
qu’ils subissent. Qu’en est-il dans les faits ?

Un simple exemple, en
Angleterre, on rencontre toutes les difficultés pour trouver un interprète
Afar, nécessaire dans nos relations avec l’Administration. Rien n’a
été prévu … !

Curieusement toutes les
autres communautés en ont. C’est organisé ! Pourquoi les Afars
de Londres n`ont pas cette chance ? Cela pourrait-il prouver que l’ACAA n’est
pas au service des Afar. Disons le mot, c’est une Communauté d`intérêt
mais ce n’est pas l’intérêt de la communauté qui les motive.

Un autre signe ! Parmi
les Afar très connus dans notre population et dans le milieu Afar aucun
(pratiquement) ne fait partie de cette structure, alors qu’ils sont nombreux
à résider en Angleterre.

Cela aussi pourrait prouver
qu`il y a des degrés divers d’appréciation au sein de l’ACAA.

M. Bodaya est né à Dawee en Éthiopie dans la région
de Kala. Est-il un Afar pure souche ? Sans vouloir faire de ségrégation,
de tribalisme ni de racisme, force m’est de répondre : probable que
non. Le patronyme de Bodaya s’il est fréquent à Kala, est pratiquement
inconnu au sein des familles Afar d’Erythrée, de Djibouti et d’Ethiopie.

Certes, cela n’est pas
une preuve absolue, nécessaire et suffisante, mais si M. Bodaya avait
choisi d’aider prioritairement le village de Dawee, dans il est natif, (et
qui n`est pas connu, reconnaissons-le), il ne s’y prendrait pas autrement
! (CQFD)

Joue-t-il son jeu personnel
en utilisant la situation et le désarroi des Populations Afar pour
assurer son train de vie et sa notoriété au pays natal ?

Le monde change ! M. Bodaya
veut faire la quête d’abord pour lui, puis pour son village de Dawee
! Qu’il le fasse si cela lui chante, mais qu’il n’utilise pas la cause des
Afar qui n’a rien à voir là-dedans, ni aucun intérêt
à en attendre.