22/05/04 (B248) Condoléances aux familles Gaffaneh et Abeeso. (Lecteur)

Nous avons appris avec
tristesse la mort du célèbre humoriste Djiboutien Mr. Ahmed
Moussa dit Gaffaneh, décès survenu la nuit du mercredi 18 mai
2004 à Djibouti.

Mr. Gaffaneh s’est
illustré avec la pièce « Ofleh, Outeh et Adaweh»,
laquelle a connu un grand succès.

Si notre mémoire
est bonne, feu Gaffaneh avait Outeh comme nom de scène.

Après cela, Gaffaneh
avait tenu un rôle dans presque toutes les pièces théâtrales.
Il a même tourné des courts métrages comme «Ina’adeer»,
dont les cassettes s’étaient vendues comme des petits pains.

À Djibouti, pays
sans Loi, le droit d’auteur n’est pas protégé : les
artistes vivent dans la précarité et la misère.

La RTD, organe de propagande
de Guelleh, diffuse les productions des artistes sans leurs verser le moindre
centime. Nos regards se tournent maintenant vers la femme et les enfants de
Gaffaneh. Que vont-ils devenir ?

Ce qui est sûr,
ce que la famille ne touchera rien sur les œuvres de feu Gaffaneh et
tout indique que sa femme se battra pour élever ses enfants.
Espérant
que les artistes et les Djiboutiens entretiendront la mémoire de feu
Gaffaneh et qu’ils aideront sa famille.

Selon nos informations,
Gaffaneh serait décédé d’une hémorragie cérébrale
au cours d’une séance de «Khatage».
Chacun
sait que le «Khat» est nocif à la santé et que ses
répercutions négatives dans la société sont nombreuses.
Et pourtant, le khat n’est pas interdit. Pourquoi ?

La raison est simple,
il génère d’énormes profits pour la mafia locale
et surtout il endort la population.
Récemment,
un autre artiste de renom Mr. Abeeso est mort. De quoi a-t-il succombé
?

Probablement du sida,
selon des sources concordantes.

Rappelant que Guelleh
et son frère Idriss avaient favorisé la prostitution dans les
bars et autres lieux de plaisir.
Ils
avaient fait venir des milliers de jeunes filles Éthiopiennes, rapidement
exploitées dès leur arrivée à Djibouti.
Après
les bars, la majorité de ces filles trouvaient refuge au «quartier
2», très fréquenté par les Djiboutiens.

C’est ainsi que la
pandémie se propagea.

Aujourd’hui, nous
subissons les conséquences de l’inertie, de l’échec
et de l’incapacité de l’équipe au pouvoir qui prétend
diriger notre pays.
Va-t-elle
continuer à laisser mourir les Djiboutiens à petit feu, en faisant
venir ou pratiquer tout ce qui pourrait décimer la population afin
d’obtenir en échange une sorte de mandat en blanc (par le biais d’élections
truquées) lui permettant de tout faire et surtout de faire n’importe
quoi ?

Quant à nous, nous
prions pour que notre pays vivent des jours meilleurs et nous présentons
au nom des expatriés Djiboutiens, nos condoléances les plus
attristées et les plus sincères à la famille des défunts
: Gaffaneh et Abeeso.