11/01/05 (B280) Lettre ouverte à S.E le Dictateur de la Ripoublique de Djibouti

Vous ne méritez
pas d’être appelé M. le Président. C’est pourquoi je m’autorise
à vous appeler par un titre qui convient mieux à la réalité
et à votre situation : M. le Dictateur. Ce que vous êtes.

M. le dictateur, votre
maladie est un secret de polichinelle. Tout Djibouti est au courant et en
parle. Certes il n’y a pas de honte à être malade et je n’émets
aucune critique à ce sujet : cela peut arriver à chacun d’entre
nous.

En revanche, il est des
maladies qui deviennent incompatibles avec la fonction ou le poste exercée.
Tout salarié peut être mis en arrêt de travail temporairement
ou définitivement s’il n’a plus la capacité ou les forces d’exercer
son métier.

Vos somnolonces repetées,
votre nombreuse absence d’esprit et votre démarche hésitante
lors des Conseils des Ministres, par exemple, nourrissent les rumeurs dans
les couloirs des Ministères. Nous sommes en droit de nous demander
si la médecine ne doit pas prononcer un arrêt de travail temporaire
ou définitif.

La dégradation
exponentielle et vectorielle de votre état de santé interpelle
tout le monde à tel ensiegne que c’est devenu l’un des sujets de conversation
favori de votre équipe gouvernementale qui prépare, sans aucun
état d’âme l’éventualité de votre succession.

Vos deux cousins, le Ministre
cupide et insolent de l’économie en faillite et le Directeur insipide
de l’ EDD auraient, dit-on, déjà ouvert les hostilités
entre eux pour savoir lequel va raffler la mise et empocher votre fauteuil
au cas où. Je ne souhaite pas votre disparition, car nul homme ne peut
souhaiter la mort d’un autre, même s’il ne nourrit aucune sympathie
à son endroit. Dieu décide et il juge.

Mais que voulez-vous,
les chiens ne font pas des chats et on ne changera pas le carrièrisme
ni l’ambition des ces deux personnages cupides.

M. le dictateur, vous
avez trois mois à partir d’aujourd’huiour vous résigner à
rendre tous les pouvoirs que vous avez usurpés et que vous exercez
sans aucune légitimité ni sans aucune compétence et pour
donner au Peuple la liberté de choisir parmi les candidats qui se présenteront.

J’ai une certaine sympathie
pour Ali Coubba et sa jeune équipe, mais je sais que l’ARDHD se refuse
à faire la promotion des candidats.

J’emprunterai à
Winston Churchil ma conclusion. Vous aviez à choisir entre la guerre
et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez
la guerre.