23/04/05 (B295) Libre chronique : l’opposition djiboutienne continue à s’abstenir.

Pour l’une des premières fois, l’ensemble de l’opposition s’était réunie autour de deux thèmes forts : boycott et abstention des électeurs, dénonciation de la mascarade électorale.

Ensuite, comme cela était prévu, Guelleh a volé un deuxième mandat, à l’issue de ce que de nombreux observateurs, appellent une fraude massive et inacceptable.

Comme prévu aussi, dès l’annonce des résultats, le régime s’est durci et à procéder à de nombreuses arrestations et emprisonnements illégaux d’opposantes et d’opposants.

Qu’en est-il deux semaines après ?

La situation n’a pas évolué par rapport à l’avant scrutin. L’opposition, qui s’était montrée très active, semble avoir rénoncé à toutes actions. Ce qui permet au régime de prétendre qu’elle est assomée, anesthésiée par les résultats du plébiscite … ?

Vrai ou faux. De nombreux observateurs s’étonnent de l’absence d’actions concertées et visibles. Beaucoup imaginaient que l’opposition ne laisserait pas passer ce moment historique, qui lui donnait l’opportunité de multiplier les actes de défiance envers le système de Guelleh et une chance de parvenir à son licenciement. Eh bien il n’en est rien, au moins rien de visible pour les observateurs.

Faute d’opposition, de critiques et de manifestations quotidiennes, Guelleh regagne de la crédibilité et son élection sera d’autant plus reconnue qu’il pourra prouver que personne ne la conteste véritablement.

Que se passe-t-il ? Les opposants ont-ils baissé les bras ? On peut comprendre que la terreur que fait régner Guelleh et ses sbires impressionnent les Djiboutiens restés au pays ! Mais les autres : ceux de Bruxelles, Paris, Ottawa, Stockholm ? Plus un bruit …. plus une manifestation, plus une déclaration.