04/07/05 (B305) L’affaire des 60 vieillards et blessés qui ont été lâchement exécutés de sang froid le 20 février 1991 à la frontière Somalilando-djiboutienne va-t-elle empoisonner les relations entre Djibouti et Addis Abeba ?
Selon certaines sources, l’enquête du Procureur éthiopien sur cette sinistre affaire, que l’on pourrait apparenter à un Génocide, pourrait être en phase d’achèvement.
Guelleh a-t-il d’autres choix que de demander à Meles d’intervenir auprès du Procureur pour qu’il mette la pédale douce et qu’il pense à autre chose (sic !) ?
De son côté, Meles Zenaoui a-t-il des raisons de rendre ce petit service à Guelleh ? Certes il gagnerait le droit à un "retour d’ascenceur", mais maintenant que cette affaire est publique, il prendrait un énorme risque pour son image vis à vis de la communauté internationale qui est de plus focalisée sur la justice internationale et la recherche des auteurs de génocides, tortures et toutes violations des Droits de l’Homme.
N’aura-t-il pas plus à gagner, en termes d’image personnelle, en organisant un procès en Ethiopie, contre les auteurs d’un génocide ignoble et encore impuni ? Si c’était le cas nous connaissons un certain nombre de responsable qui auront intérêt à se mettre à l’abri, car les dégats seront significatifs pour les responsables de cet acte inqualifiable.
C’est pourquoi, nous ne serions pas étonnés que cette affaire (que, dit-on, le Général Zakaria ne pouvait pas ignorer) connaisse un regain d’activité dans les prochaines semaines et qu’elle soit à l’ordre du jour des relations bi-latérales entre Djibouti et l’Ethiopie.