02/03/06 (B339-B) Selon l’aveu même de La Nation, les élections n’intéressent presque personne à Djibouti … Si le Canard « cire-pompes » officiel de Guelleh l’écrit, c’est que la situation est devenue si évidente que le régime « à bout de souffle » n’a même plus les moyens ni l’autorité de la masquer !!! (Info lecteur)

____________________________________ Note de l’ARDHD
Le peuple djiboutien en a-t-il assez de se faire duper au cours d’élections falsifiées à répétition, dont les résultats sont décidés par Guelleh et son Ministre de l’Intérieur. Leur seule raison d’être étant de donner une soi-disant apparence de légitimité à un système, au bout du rouleau, qui n’a plus rien à proposer dans aucun domaine : espoir, redressement, amélioration de la vie, baisse du chomage, … ?

En tout cas, c’est que nous relatons depuis des semaines !

___________________________________ Extrait de La Nation

Des électeurs indécis

Les électeurs djiboutiens se désintéressent-ils de la décentralisation ?


Illustration Roger Picon

A une semaine du premier tour des élections communales et régionales, les Djiboutiens ne semblent pas se passionner pour ce scrutin. Peu d’entre eux sont allés retirer leur carte d’électeur.

Ce qui laisse à penser que les bureaux de votes risquent d’être désaffectés et que l’on enregistrera un fort taux d’abstention.

Les Djiboutiens ont-ils réellement compris les enjeux de vote censé marquer une nouvelle étape dans le raffermissement de notre jeune démocratie ?

Veulent-ils continuer à voir leur maire, leur commissaire , leur chef d’arrondissement, leur chef quartier être désignés d’office par le Ministère de l’Intérieur ? Veulent-ils garder le même système ou prendre en mains l’avenir de leur commune ou de leur région ?

Songent-ils à améliorer leur cadre de vie ou leur environnement immédiat pour mettre un terme notamment aux eaux stagnantes, aux immondices et déchets urbains qui s’amoncellent un peu partout en ville ?

Exception faite de la région d’Arta où près de 60% des cartes d’électeurs ont été retirées, toutes les autres régions connaissent le même désintéressement avec un pourcentage de retrait qui se situe autour de 20 à 25%. Il est même, selon les indications fournies par le Ministère de l’Intérieur, plus faible à Obock avec moins de 10% de cartes retirées.

Faut-il croire aussi que les partis en lice, très nombreux d’ailleurs, ne sont pas assez riches pour financer leurs campagnes électorales ce qui n’attire pas forcement les foules.

Ont-ils de véritables programmes ? D’autres raisons pourraient peut-être expliquer aussi cette situation : le manque de charisme politique de leaders, l’absence de l’opposition ou la timide et terne campagne de sensibilisation sur ces élections.

N’a-t-on pas compris que ceux qui auront à gérer demain les chefs-lieux, les arrondissements ou les quartiers seront plus influents lors d’autres échéances électorales

Restons toutefois optimistes pour croire qu’il y aura un sursaut d’orgueil et qu’au cours de cette dernière semaine la mobilisation pour ces communales et régionales sera plus forte.