16/03/06 (B341-C) Terrible, terrible .. pour Guelleh ! La lettre qui fait le tour de la ville de Djibouti depuis le 11 mars !! (CETIM / Genève)

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S.E. Ismail Omar Guelleh,
Président de la République
Palais du Peuple
BP l’9
Djibouti Ville
Republaque de Djihouti

Genève, le 8 mars 2006

Concerne violations des droits économiques, sociaux et culturels et répression des dirigeants syndicaux djiboutiens

Monsieur le Président.
Nous sommes vivement préoccupés par les informations que nous avons reçues par l’Union Djiboutienne pour les Droits économiques, sociaux et culturels et l’Observatoire international pour la protection des défenseurs des droits de l’homme faisant état des violations des droits économiques. sociaux et culturels et de la répression exercée sur les dirigeants syndicaux dans votre pays.

En effet, depuis 1995, avec la signature d’un programme d’ajustement structurel par Le gouvernement djiboutien de l’époque -convenu avec le FMI-, les conditions de travail ne cessent de détériorer (réduction des salaires jusqu’à 40%, licenciements massifs, harcèlements des travailleurs, etc.), provoquant de nombreuses grèves autant dans les services publics que privés. La réponse des autorités djiboutiennes à cette situation catastrophique a été la répression (licenciements, arrestations arbitraires, poursuites en justice, harcèlements…), en particulier sur les dirigeants et militants syndicaux de l’Union djiboutienne des travailleurs (UDT) et l’Union générale des travailleurs djiboutiens (UGDT).

De plus, l’adoption du nouveau code de travail par l’Assemblée nationale djihoutienne en janvier dernier, sans consultation des partenaires sociaux, porterait de graves atteintes à la liberté syndicale (Convention de l’OIT N° 87) et le droit d’organisation et de négociation collective (Convention N° 98).

En outre, malgré l’engagement de votre gouvernement en 2002, suite à la médiation notamment de l’OIT, plusieurs dirigeants syndicaux licenciés durant la période 1995-97 n’ont; non seulement toujours pas été réintégrés, mais ils continuent à subir toutes sortes de harcèlement et sont empêchés de trouver du travail(*).

Les récents licenciements collectifs (36 travailleurs spécialisés) et la condamnation de neuf d’entre eux(**) pour « menaces et rassemblement sur la voie publique susceptible de trouble de l’ordre publique »(***) lors du conflit de travail en septembre 2005 au Port Autonome de Djibouti ne font qu’accentuer nos préoccupations concernant la situation qui règne dans votre pays.

An vu de ce qui précède, le CETIM sollicite votre bienveillance pour prendre toutes les mesures adéquates afin de: mettre un terme aux violations et à toutes formes de sanction et harcèlement dont sont victimes les dirigeants et militants syndicaus: assurer le respect des engagements internationaux de votre pays, est particulier les Conventions 87 et 98 dc lOI I et les termes de l’acte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Dans ce cadre, nous attirons votre attention spécialement sur le fait que votre gouvemement est tenu, conformément au Pacte précité. à mettre en oeuvre les dispositions de ce dernier et d’en tenir compte lors des négociations avec les institutions financières et commerciales intemationales

Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Pour le CETIM
Melik, Özden,
Représentant permanent auprès de l’ONU

(*) II s’agit en particulier des dirigeants de l’UDT: M. Adan Mohamed Abdou, secrétaire général, M. Souleiman Ahmed Mohamed. secrétaire général adjoint, M. Badoulkalek Waberi ltouffaneh, trisorier général. M. Awad ibrahim Amaoud, adjoint au trésorier gônéral, M. Hassan Cher Hared, secrétaire aux relations internationales. M.Farah Abdillanii Miguil. secrétaires aux communications et son adjoint M Kamil Hassan (voir plaintes de l’UDT/UGT auprès de l’OIT, en dates du 4 et 28 moût 2005).
(**) Il s’agit de MM. Wahib Ahmed Dini, Ahmed Abdallah Houmed, Djibril Houssein Walieh, Koulmiyeh Houssein Ahmed, Mohamed Ait Ahmed, Moustapha Abchir Egueh, Houssein Djama Barreh, Isan Galab Bouh et Ali Ibrahim Darar.
(***) Voir Arrêt N° O1/06 du 4 janvier 2006 de la Chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Djtbouti.