14/07/06 (B359-A) Une information qui va enfin faire plaisir à Guelleh. Il en a si peu en ce moment !!! L’ONU pourrait régulariser a posteriori ses commerces d’armes illégaux vers la Somalie. Ouf pour lui ! (Une épine de moins dans son pied …!) (Source Jeune Afrique / Info lecteur)

Somalie: l’Onu envisage d’assouplir l’embargo sur les armes

Le Conseil de sécurité de l’Onu s’est déclaré prêt jeudi à modifier l’embargo sur les armes en Somalie pour ouvrir la voie à un possible déploiement de forces de maintien de la paix dans ce pays, comme le réclame l’Union africaine (UA).

Les quinze membres du Conseil ont adopté une déclaration britannique qui reprend une demande de l’UA en faveur d’une « dérogation à l’embargo sur les armes imposé à la Somalie » en vigueur depuis 1992 « afin d’ouvrir la voie à une éventuelle mission de soutien à la paix et pour faciliter le retour aux forces nationales de sécurité en Somalie ».

Les membres du Conseil sont prêts à « envisager de modifier légèrement l’embargo sur les armes », a déclaré l’ambassadeur de France Jean-Marc de La Sablière, président en exercice du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, avant de souligner « la contribution que l’embargo sur les armes continue d’apporter à la paix et la sécurité de la Somalie ».

L’ambassadeur français a indiqué que les Quinze sont d’accord pour l’envoi d’une mission de soutien à la paix si « elle devait contribuer à la paix et à la stabilité en Somalie », sur la base d’une étude détaillée menée par l’UA et l’Autorité intergouvernementale de développement (Igad).

L’Igad est une organisation regroupant sept pays d’Afrique de l’Est (Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Soudan, Ouganda et gouvernement de transition somalien) qui a déjà approuvé en janvier 2005 le principe de la création d’une force de paix, sous l’égide de l’UA.

Le projet de l’Igad de déployer des forces de maintien de la paix en Somalie pour aider le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed, suscite l’opposition des islamistes qui contrôlent de larges parties du sud de la Somalie, dont la capitale Mogadiscio.

« Le Conseil réaffirme son attachement à un règlement global et durable de la situation en Somalie et son respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie », a dit M. de La Sablière avant de demander « à toutes les parties de respecter le cessez-le-feu convenu le 22 juin ».

Le gouvernement de transition et les tribunaux islamiques ont signé le 22 juin à Khartoum un accord de reconnaissance mutuelle et de fin des hostilités, à la suite d’une médiation arabe. Les deux parties étaient alors convenues de se retrouver le 15 juillet pour des pourparlers, consacrés notamment aux questions cruciales de sécurité.

Mais ces négociations prévues samedi à Khartoum sous médiation arabe ont été reportées, a-t-on appris jeudi auprès du gouvernement de transition et des tribunaux islamiques.

Les milices des tribunaux islamiques ont pris le contrôle début juin de Mogadiscio et d’une partie de la Somalie, pays en guerre civile depuis 1991.

Organisés en une alliance lors de la signature de l’accord de Khartoum, les islamistes se sont depuis structurés politiquement au sein d’un Conseil suprême islamique de Somalie (SICS).

Le premier dirigeant de l’alliance des tribunaux, le modéré Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, a été remplacé à la tête du SICS par Cheikh Hassan Dahir Aweys, décrit comme un radical et recherché comme terroriste par les Etats-Unis.

Le gouvernement de transition, créé en 2004 et qui n’a pu établir son autorité, réclame le déploiement d’une force de paix internationale en Somalie, ce que les islamistes refusent catégoriquement.