18/11/06 (B370) Présentation de la situation à Djibouti le 15 novembre 2006. L’opposition renonce à manifester pour ne pas donner prise aux provocations gouvernementales.

L’opposition
a renoncé à manifester à l’occasion du sommet du Comesa
le 15 novembre 2006 à Djibouti et l’ARD a décidé
de convoquer les assises nationales de son mouvement.

A l’occasion
du 11e sommet du Comesa, Djibouti-Ville a vécu trois semaines sous
une occupation policière intense par la Force nationale de police (FNP).

Des rumeurs
d’attentats terroristes ont couru prétextées par le chaos
islamiste dans la Somalie voisine. Des agents lourdement armés étaient
postés dans toutes les artères de la capitale et donnaient la
charge au moindre regroupement d’individus.

Les agents
du SDS, les services de sécurité djiboutiens, s’étaient
positionnés devant chaque hôtel interdisant au moindre citoyen
tout contact avec la presse étrangère.

Un état
de siège qui ne dit pas son nom avait de la sorte été
mis en vigueur au moins une semaine avant le début du Comesa.

Pour préserver
les citoyens djiboutiens d’une folie policière potentiellement
meurtrière, l’ARD qui était à l’origine de
la proposition de manifester a préféré y renoncer, quand
bien même l’idée de manifester visait à attirer
l’attention des pays hôtes sur la situation de l’état
de droit et de la gouvernance à Djibouti.

Une telle
intimidation infligée aux Djiboutiens n’est pas nouvelle mais
elle intervient une fois de plus et une fois de trop : l’opposition
ne peut pas indéfiniment d’une part se prévaloir d’un
statut de parti légalisé et d’autre part ne pas être
en mesure de conduire en toute sécurité des actions publiques
parfaitement légales et pacifiques.

L’ARD
a décidé de convoquer pour le 30 novembre et 1er décembre
2006 des assises pour une refondation de ses actions civiques afin de tirer
devant ses militantes, militants et concitoyens toutes les conclusions qui
s’imposent.

Découvrez
ci-dessous le Communiqué de l’Alliance républicaine pour
le développement (ARD).