13/01/07 (B378) LDDH : Condamnation des actes de bombardement et de privation de la liberté de la presse en Somalie.


Le Président

DIFFUSION
D’INFORMATION DU 13 JANVIER 2007

Des
bombardements tous azimuts en Somalie,
des journalistes sous pressions ou coffrés : la liberté
d’expression étouffée

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) reproduit le Communiqué de Reporters Sans
Frontières (RFS) diffusé dans le Bulletin de l’ARDHD le 12
janvier 2007

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) soutient les constants
efforts de Reporters Sans Frontières (RSF) tout en s’associant sans
réserve
à la condamnation de « la fermeture par le gouvernement fédéral
de
transition, le 7 janvier 2007, de la station privée Radio Warsan,
basée à
Baidoa (Sud-Ouest) et demande des explications sur la détention prolongée
de
Hassan Mohammed Abikar, journaliste de la radio privée Voice of the
Holy
Quran. ».

La LDDH déplore
cette guerre absurde contre les civils Somalis soumis aux
frappes des multiples bombardements aveugles après les ravages des
inondations ; elle lance un Appel Pressant à tous les Défenseurs
des Droits
de l’Homme de la Corne d’Afrique à rester solidaires en dénonçant
les crimes
de guerres perpétrés en Somalie.

M. NOEL
ABDI Jean-Paul

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12/01/07 (B377)
RSF / SOMALIE : une radio fermée, un journaliste détenu depuis
onze jours : Baidoa, siège du gouvernement, est une zone hostile
pour la presse. Reporters sans frontières condamne la fermeture par
le gouvernement fédéral de transition, le 7 janvier 2007,
de la station privée Radio Warsan, basée à Baidoa (Sud-Ouest)
et demande des explications sur la détention prolongée de
Hassan Mohammed Abikar, journaliste de la radio privée Voice of the
Holy Quran.

"Le siège
du gouvernement fédéral de transition est devenu une ville
où seule la voix du pouvoir est tolérée et où
règne l’arbitraire pour les journalistes somaliens. Nous ne comprenons
pas le sens de cet acte de censure, qui jette de sérieux doutes sur
la volonté des autorités de respecter les règles de
la démocratie.

Radio Warsan doit être
autorisée à émettre de nouveau et les droits du journaliste
de Voice of the Holy Quran doivent être respectés au plus vite,
si le gouvernement ne veut pas apparaître comme une force autoritaire
et intolérante, irrespectueuse de ses propres engagements",
a déclaré l’organisation.

Le 7 janvier, la direction
de Radio Warsan, une station privée basée à Baidoa,
siège du gouvernement fédéral de transition, a été
sommée par la police de stopper ses émissions. Le ministre
de l’Information, Ali Ahmed Jama Jengeli, a expliqué que l’ordre
avait été émis par le Commission nationale de sécurité,
un Conseil des ministres restreint, en raison du contenu "négatif"
diffusé par la radio.

Depuis ce jour,
Radio Warsan a cessé d’émettre.

Seul média privé
diffusé à Baidoa, la station est connue pour son indépendance
et sa liberté de ton vis-à-vis des mouvements politiques somaliens,
contrairement à d’autres radios privées qui ont parfois pris
parti pour l’un des belligérants. Le directeur de la station, Abdifatah
Mohammed Ibrahim, a affirmé à Reporters sans frontières
que cette mesure coercitive était "la cinquième fermeture"
subie par sa radio et que celle-ci avait précisément été
ciblée "en raison de son indépendance".

Radio Warsan, connue
par le passé sous le nom de Democratic Media Concern (DMC), avait
déjà été fermée le 14 décembre
2006 par la police, après avoir diffusé des émissions
sur la volonté du gouvernement de sécuriser les abords du
palais présidentiel en déplaçant les habitants du quartier.
Le 24 décembre 2006, le gouvernement fédéral de transition
a inauguré une station de radio gouvernementale à Baidoa,
baptisée Radio Bay, la Voix de la République somalienne.

Celle-ci est désormais,
de fait, le seul média d’information diffusé dans la ville
abritant le siège du gouvernement. D’autre part, Hassan Mohammed
Abikar, correspondant de la radio privée Voice of the Holy Quran
dans la région du Bas-Shabelle, arrêté le 1er janvier
par les forces gouvernementales, est incarcéré dans un lieu
inconnu.

Aucune explication
n’a été fournie sur son maintien en détention.

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RECUEIL RELATIF
AU DRAME EN SOMALIE. COMMUNICATIONS DE LA LDDH

DIFFUSION
D’INFORMATION DU 11 JANVIER 2007 Amnesty International dénonce les
raids en Somalie

Amnesty International
a écrit au Gouvernement des Etats-Unis pour exprimer leur profonde
préoccupation après les massacres de 30 civils suite aux bombardements
des Forces américaines à partir de Djibouti.

Par-devers, des Autorités
Officielles, ici encore en place à Djibouti, gardent « le silence
relatif » à tous les lots d’un silence « payés
» portant sur les massacres de centaines de civils toujours et aujourd’hui
encore victimes de bombardements (terre-mer-air) en Somalie voisine. (Même
avec et après les Conférences de Paix en Somalie.)

Les souvenirs des dernières
Conférences d’Arta et de Nairobi sur des projets de démantèlement
( ?) ne peuvent que continuer, malheureusement, à favoriser les chemins
des violences mafieuses dans la Corne d’Afrique.

M.
NOEL ABDI Jean-Paul