26/01/07 (B379) L’HUMANITE / Retrait éthiopien (Info lectrice)

Somalie
. Les soldats d’Addis-Abeba se retirent. Rien ne semble réglé
pour autant dans le pays.

Entrée à
Mogadiscio le 28 décembre après la fuite des Tribunaux islamiques
qui contrôlaient la capitale somalienne depuis l’été,
l’armée éthiopienne plie bagage. « Nous ne sommes
pas des forces d’occupation », rappelait encore hier matin un
officier supérieur éthiopien estimant « que les forces
somaliennes prennent en charge efficacement la sécurité de leur
pays », alors qu’un premier contingent de 200 soldats s’apprêtait
à quitter le pays. Le vice-premier ministre somalien, Hussein Mohammed
Aïdid, a pour sa part remercié « l’héroïque
armée éthiopienne qui a soutenu le gouvernement de transition
(somalien) afin de ramener le pays à la normale après seize
ans de violence ».

Pour la
première fois, le président somalien Abdullah Yusuf Ahmedé,
cantonné loin de Mogadiscio, était entré le 8 janvier
dans la capitale. Tout n’est pas réglé pour autant : armes
et miliciens sont encore très présents à Mogadiscio qui
continue régulièrement à être la cible d’attaques
armées, s’en prenant également aux troupes éthiopiennes.

Dans
la nuit de lundi à mardi, Ayman Al Zawahiri, le bras droit d’Oussama
Ben Laden aurait renouvelé des menaces à l’encontre de
l’Éthiopie.
« J’annonce la bonne nouvelle
au président Bush : il a embourbé ses esclaves éthiopiens
dans une catastrophe réelle en Somalie. Les moudjahidine vont leur
briser l’échine », a-t-il déclaré dans une
vidéo. Le 5 janvier, il avait appelé les islamistes somaliens
à s’inspirer de l’Afghanistan et de l’Irak pour combattre
les forces éthiopiennes.

Anne Roy