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/dans Balbala-2015, L'Humanité /par jlschaalLien avec l’article : http://www.humanite.fr/djibouti-la-dictature-de-guelleh-reprime-et-massacre-594147
Au pouvoir depuis 1999, candidat à un quatrième mandat en 2016, laffairiste Ismaïl Omar Guelleh est prêt à tout pour garder un pouvoir contesté. Le 21 décembre, le régime tuait 28 civils à Balbala.
Morts : 28. Blessés : 52. Disparus : 34. Prisonniers : 13. La liste nominative établie par la Ligue djiboutienne des droits de lhomme (LDDH) fait froid dans le dos.
Toujours provisoire, elle jette une lumière crue sur leffroyable massacre perpétré le 21 décembre dernier par le régime djiboutien. Ce jour-là, la police, puis la garde présidentielle et larmée tiraient à balles réelles sur la foule rassemblée pour une cérémonie traditionnelle à Bouldhouqo, dans le faubourg de Balbala.
Pour tenter de justifier ce carnage, le ministre des Affaires étrangères, Mahamoud Ali Youssouf, évoque la présence de personnes « armées de couteaux, de machettes » et même de « kalachnikovs ».
Mensonges, rétorque lUnion pour le salut national (USN), une coalition de sept partis dopposition, qui décrit une attaque arbitraire et délibérée contre des civils. Quelques heures après la tuerie, alors que lUSN tenait une réunion de crise, les barbouzes du régime conduisaient « un véritable raid » contre les opposants, cibles, à leur tour, de tirs à balles réelles.
Lassaut a causé de graves blessures au président de lUSN, Ahmed Youssouf Houmed, victime de fractures du col du fémur, à lancien ministre de la Justice Hamoud Abdi Souldan, roué de coups, et au député Saïd Houssein Robleh, atteint par deux balles dans le cou. Tous ont été transportés à lhôpital militaire français Bouffard, dont les policiers, munis dun mandat damener, font, depuis, le siège.
Des populations civiles sont régulièrement prises pour cibles
Ce déchaînement de violences sinscrit dans une logique répressive qui connaît depuis un an un dangereux crescendo. Des populations civiles sont régulièrement prises pour cibles, privées daccès aux points deau pour complicité présumée avec le Front pour la restauration de lunité et de la démocratie (Frud), un mouvement politico-militaire prônant « lÉtat de droit, la démocratie et la justice sociale ».
En octobre, 53 personnes étaient arrêtées et torturées à cause de leurs liens de parenté avec des membres du Frud, 25 dentre elles sont toujours incarcérées à la prison de Gabode et privées des soins quexige leur état de santé. Et depuis linstauration de létat durgence, le 25 novembre, plus dune centaine de militants ou sympathisants de lUSN ont été arrêtés.
Autant de symptômes de la fébrilité du dictateur Ismaïl Omar Guelleh, candidat à un quatrième mandat en avril 2016, après la révision constitutionnelle contestée de 2010. Sur ce confetti dempire entre mer Rouge et golfe dAden, Guelleh fait régner la terreur depuis 1999. Longtemps, ce satrape a bénéficié de la complice passivité de la France et des États-Unis, qui disposent à Djibouti de bases militaires stratégiques.
Mais ses fidèles alliés semblent prêts à le lâcher.
Après ce sanglant épisode répressif, le pire depuis le massacre dArhiba qui avait fait 59 morts et 88 blessés dans les rangs de lopposition le 18 décembre 1991, Washington condamne « les violences » du 21 décembre et appelle à « la libération immédiate des dirigeants de lopposition détenus ». Si docile depuis son accession au pouvoir, Guelleh voit désormais « la main de létranger » dans les demandes démocratiques de lopposition.
Prêt à tout pour garder le pouvoir, il recherche des appuis du côté de Pékin, qui devrait disposer dune base navale sur les rives du détroit de Bab al-Mandab « dici fin 2017 ». « Guelleh sait que le peuple ne prête plus attention à ses promesses et ses mensonges, résume lécrivain Abdourahman Waberi. Il a recours à son arme secrète : la stratégie du chaos. »
29/08/2013 (Brève 182) ALERTE ROUGE : Revue de presse / Affaire Borrel : un témoin clé arrêté (L’Humanité)
/dans Alhoumekani, L'Humanité /par jlschaalAffaire Borrel : un témoin clé arrêté
Un ancien officier djiboutien avait témoigné devant la justice française, en 1999, et consolidé la thèse de lassassinat du juge. Il a été interpellé au Yémen.
Dix-huit ans après lassassinat du juge Bernard Borrel, la recherche de la vérité est toujours un chemin bordé dépines. Dernier rebondissement en date : un témoin clé dans laffaire Borrel a été interpellé samedi dernier au Yémen. Mohamed Saleh Alhoumekani, un Belgo-Yéménite venu rendre visite à sa famille, a été arrêté dans un hôtel de Sanaa à la demande des autorités djiboutiennes. Ses déclarations devant la justice française, en 1999, avaient consolidé la thèse de lassassinat et non plus celle du suicide défendue par la France du juge Borrel. Le magistrat français avait été retrouvé mort en 1995, son corps en partie calciné, dans un ravin de Djibouti.
dossier compromettant
Lieutenant de la garde présidentielle djiboutienne au moment des faits, Mohamed Saleh Alhoumekani avait en novembre 1999 fui son pays pour Bruxelles, doù il avait accusé nommément lactuel président djiboutien Ismaël Omar Guelleh (alors pas encore chef de lÉtat mais chef de cabinet de son prédécesseur, Gouled Aptidon) dêtre le commanditaire du crime. Bernard Borrel aurait été trop « fouineur » pour lactuel président, il aurait recueilli des informations compromettantes sur lattentat commis en septembre 1990 au Café de Paris, lieu de rendez-vous de la diaspora française ; un trafic duranium a été même évoqué, impliquant des lobbies africains et des sociétés européennes.
Larrestation dAlhoumekani et sa possible extradition vers Djibouti font craindre désormais que ce dossier ne soit « étouffé », sest inquiétée lundi lassociation de défense des droits de lhomme Survie. Alhoumekani avait obtenu lasile en Belgique et la nationalité belge après avoir quitté Djibouti. Il possède également la nationalité yéménite.
Hier, le ministère belge des Affaires étrangères a dit avoir eu des garanties de Sanaa sur limpossibilité dune extradition en vertu de la Constitution yéménite.
Or Djibouti est toujours sous la botte du dictateur Guelleh, et les arrestations arbitraires, les tortures et disparitions sont monnaie courante, comme le dénoncent régulièrement les associations de défense des droits humains.
La menace dune extradition na pas disparu pour Survie : « Linstruction étant toujours en cours en France, le gouvernement français doit intervenir auprès des autorités yéménites pour empêcher de voir ainsi disparaître un témoin essentiel À moins quil ne cherche à étouffer laffaire comme les gouvernements précédents ? »
Bernard Duraud
ARDHD
Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti
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