16/06/07 (B400) L’EXPRESS : Somalie : un besoin de Casques bleus urgent (Info lectrice)
L’Onu
souligne l’urgence de planifier le déploiement d’une force pour pacifier
la Somalie où des combats opposent toujours islamistes et soldats éthiopiens.
Les Casques bleus épauleraient les maigres troupes de l’Union africaine.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a souligné hier
« le besoin urgent » de planifier un éventuel déploiement
d’une force de l’Onu en Somalie, qui prendrait le relais des troupes de l’Union
africaine (UA). Le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon
doit remettre un rapport dans les prochains jours au 15 membres qui composent
le Conseil. Les pressions des Quinze pour accélérer la planification
d’un déploiement sont « pleinement soutenues » par l’ambassadeur
adjoint de la Somalie à l’Onu, Idd Beddel Mohamed.
Retrait des Ethiopiens?
L’Union africaine a du mal à former une force de quelque 8000 soldats
pour pacifier la Somalie. Elle a pour l’instant déployé 1500
soldats ougandais, essentiellement à Mogadiscio. Le président
de la Commission de l’UA, Alpha Oumar Konaré, juge que le retrait à
l’heure actuelle des troupes éthiopiennes de Somalie conduirait à
« une catastrophe ».
« Mais en même temps, si l’Ethiopie reste, avec la tentation de
renforcer sa présence, cela peut bloquer la voie à toute tentative
de dialogue politique. Si les Ougandais restent seuls, la tentation sera grande
pour l’Ethiopie de rester », a-t-il estimé. Avant d’ajouter: « C’est
pour cette raison que nous ne cessons de lancer un appel aux Etats africains
et aux partenaires, de nous aider à déployer d’autres troupes
(au sein de la force africaine). Sans ces troupes, Alpha Oumar Konaré
est certain qu’il y aura des problèmes. « C’est une dimension bien
comprise par la partie éthiopienne que nous devons aider à s’extraire
de cette situation », a-t-il affirmé.
L’armée éthiopienne est intervenue en Somalie fin 2006 pour
déloger les tribunaux islamiques, qui avaient appelé à
la guerre sainte contre le régime d’Addis-Abeba et rejetaient l’autorité »
du gouvernement de transition, mis en place en 2004 pour stabiliser un pays
en guerre depuis 1991