10/07/08 (B455) AFP / Somalie: le Premier ministre espère que la paix règnera « bientôt ».

LA HAYE (AFP) — Le Premier ministre somalien Nur Hassan Hussein espère que la paix et la stabilité règneront bientôt dans son pays et a demandé à l’ensemble des Somaliens de soutenir les accords de paix signés il y a un mois à Djibouti, lors d’une visite à La Haye jeudi.

« Après avoir été affecté pendant dix-huit ans par les difficultés et les problèmes, il y a de nouveau l’espoir que la paix et la stabilité règnent bientôt en Somalie », a déclaré M. Hussein, en marge d’une rencontre avec le ministre néerlandais de l’Aide au développement, Bert Koenders.

Le chef du gouvernement somalien a estimé que l’espoir de paix était permis « si le gouvernement, les chefs traditionnels, les chefs religieux et la diaspora jouent leur rôle », a-t-il ajouté.

M. Hassan Hussein a estimé que « les tueries sont un problème pour l’assistance humanitaire » dont la Somalie est largement tributaire.

Dimanche, le chef par intérim de la mission du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Osman Ali Ahmed, de nationalité somalienne, est tombé sous des tirs alors qu’il quittait une mosquée dans un quartier sud de la capitale.

« Nous n’en sommes pas encore (à l’application d’accords de paix), mais les parties y travaillent », a estimé M. Koenders, insistant sur le rôle que l’Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations unies ont à jouer pour renforcer le camp de la paix.

Le 9 juin, le Premier ministre somalien et l’un des chefs de l’opposition, cheikh Sharif Cheikh Ahmed, avaient signé à Djibouti un accord renouvelable de cessation de hostilités de trois mois, déjà remis en question par d’autres membres importants de l’opposition qui dénoncent l’absence de calendrier de retrait des forces éthiopiennes.

L’armée éthiopienne, venue soutenir le gouvernement de transition, a mis en déroute fin 2006-début 2007 les forces des tribunaux islamiques qui contrôlaient la majeure partie du centre et du sud de la Somalie, dont Mogadiscio.

Depuis, des insurgés dirigés par les islamistes mènent des actions de guérilla quasi-quotidiennes visant en particulier les soldats éthiopiens et somaliens et des représentants du gouvernement somalien, à Mogadiscio mais aussi en province.

Depuis le début en 1991 de la guerre civile, qui a fait environ 300.000 morts, une dizaine de tentatives de ramener la paix en Somalie se sont soldées par des échecs.