16/07/08 (B456) Nettali avec 24 Heures / CHEIKH TIDIANE SY IMPLIQUE DANS L’ASSASINAT D’UN JUGE FRANCAIS.

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_____________________  Note de l’ARDHD
Nous publions cet article qui est diffusé sur le net à l’adresse indiquée ci-dessus.

N’ayant jamais eu connaissance, au sein de l’équipe, de liens entre ces personnes et l’affaire Borrel, nous exprimons les réserves d’usage, quant aux affirmations qui sont portées par l’auteur de l’article qui signe à la fin et qui n’engage que lui.
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Le ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy a travaillé en 1995 dans une boîte à Washington pour deux guinéens. La société Amex, c’est son nom, se trouve aujourd’hui impliquée dans l’as­sassinat du juge Borrel en Djibouti. Cheikh Tidiane Sy est parti de Amex quelques jours après la mort de ce magistrat français.

Le ministre Cheikh Tidiane Sy dont ses éléments se sont défoulés sur les journalistes Boubacar Kambel Dieng et Karmokho Thioune est un personnage bien singulier. Pendant plusieurs mois, il a joué un rôle occulte au sein d’un cabinet de Washington qui s’appelle Amex International. De mai 95 au mois de novembre de la même année, il s’occupe «officiellement» de Démocratie et de Bonne gouver­nance mais un mémorandum interne classé «confidentiel » de Amex des­tiné au actionnaires du groupe explique un tout autre rôle de l’ac­tuel ministre de l’intérieur sénéga­lais.

Les deux fondateurs de la société Amex International, à savoir les frères guinéens, Mamadi et Mori Diané y décrivent et présen­tent la fonction réelle de Cheikh Tidiane Sy au sein de Amex International. Ils y valident la thèse d’un Cheikh Tidiane Sy, conseiller de Mobutu. La particula­rité des employeurs de Cheikh Tidiane Sy (Les frères Diané) est que ces derniers sont cités dans des assassinats de coopérants français sur le sol africain au nom des intérêts de la Francafrique.

La liste est longue : de MM. Palme, Dorum, Branger, Desgranges, Borrel et de Madame Dulcie September. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute le juge Borrel. Le corps du magistrat avait été retrouvé à moitié calciné sur les côtes de Djibouti en 1995.

L’affaire avait été, au début, maquillée en un suicide, mais depuis juin 2007; suite à un long combat de Mme Borrel, le procureur de Paris a confirmé officiellement l’origine criminelle de la mort du juge Borrel. Cheikh Tidiane Sy a quitté la boîte Amex impliquée dans ce meurtre en novembre 95 alors que le juge Borrel est mort le 19 octobre de la même année. Soit quelques jours après.

Curieuse coïncidence. Lorsque l’auteur sénégalais Almamy Mamadou Wane a parlé dans son livre : « Le Sénégal entre deux naufrages ? Le Joola et l’alternance », du rôle que Cheikh Tidiane Sy jouait dans cette sorte de mafia qu’est la Francafrique, il a été atta­qué en justice par l’actuel ministre de l’Intérieur.

Un procès que Cheikh Tidiane Sy perdra de manière reten­tissante. Almamy Mamadou Wane, écrivait alors que « les animateurs de la Françafrique (…) ont proposé leurs services financiers à Cheikh Tidiane Sy (Enea), devenu président d’une banque de la place (Bicis), avant d’accéder à la dignité de ministre d’Etat. Cheikh Tidiane était drivé par l’équipe Foccart qui, à l’époque couvait aussi le conseil­ler financier de Wade, Samuel Sarr. En première instance de ce procès, Cheikh Tidiane Sy avait «obtenu » des frères Diané une lettre démen­tant qu’ils n’ont jamais eu de liens avec Cheikh Tidiane Sy.

Ce qui était faux puisque au nom de Amex, Cheikh Tidiane Sy a eu même à écrire un ouvrage dans le cadre d’une mission sur le Tchad; financée par l’USAID. Cheikh Tidiane Sy qui avait demandé à Amex de produire cette lettre savait que c’était du bidonnage total. La preuve que l’ac­tuel ministre a travaillé pour Amex existe. II est en fac-similé dans ce journal. Le document que nous publions avait même disparu de la base de données de l’USAID au moment où Cheikh Tidiane Sy allait en procès contre Almamy Mamadou Wane.

Actuellement les magistrats français qui sont désor­mais convaincu que le juge Borrel a été assassiné se heurtent à la volonté du président djiboutien qui cache également les secrets de ce meurtre dans lequel les «amis » de Mr Sy sont trempés. Il faut rappe­ler que les frères Diané ont pendant longtemps géré la fortune de Mobutu à partir des Etats-Unis.

El Malick SECK